L’Ordre des jours de Gérald Tenenbaum
ROMAN. En librairie le 28 août 2008
1946. Dans une petite ville lorraine, Solange espère le retour d’Isy, son père déporté. Au Lutetia, elle retrouve Max, compagnon d’Isy à Auschwitz. Max affirme qu’Isy ne reviendra pas, mais visiblement, il en sait plus long. Tout en essayant de percer ses secrets, Solange travaille avec lui dans une entreprise de vente ambulante. Elle y rencontre Simon, lui aussi enfant de déportés. Un amour se tisse entre eux, en partie assombri par l’impuissance de Simon. Les années passent. Simon part chercher en Indochine la guerre qu’il n’a pas pu mener et, en filigrane, la virilité qui lui manque. Solange, elle, se rend en Israël où elle apprend la vérité sur la mort de son père, assassiné après la guerre en Pologne. Grâce à des camarades de combat, Simon apprend l’existence d’une liste d’anciens miliciens ayant participé aux pogroms d’Europe centrale. Solange le convainc de subtiliser ce document…
Auteur de deux romans, dont Le Geste (EHO, 2005), d’une pièce de théâtre, Trois pièces faciles (L’Harmattan), de contes et de nouvelles, Gérald Tenenbaum est professeur de mathématiques à l’université Henri Poincaré. Il vit à Nancy.
Les Liens du sang de Ceridwen Dovey (Francophone, en France du 1er au 14 septembre)
ROMAN traduit de l’anglais (Afrique du Sud) par Jean Guiloineau. En librairie le 28 août 2008
Après un coup d’État, le portraitiste, le cuisinier et le coiffeur du
dictateur déchu sont assignés à résidence. Dans l’attente de leur sort,
ces trois fonctionnaires, dans des récits qui se succèdent, expliquent
leurs rôles auprès du président. À mesure que le nouveau dirigeant
ressemble à l’ancien, ils réintègrent leur fonction auprès du leader
révolutionnaire. La parabole gagne en profondeur lorsque interviennent
les femmes – amante, fiancée ou fille. Leurs confessions révèlent
combien le pouvoir préside jusqu’au désir et contamine les sphères les
plus intimes de la vie.
Avec un style précis et retenu, l’intrigue se resserre en cercles
concentriques sur une vérité faite de manipulations et de trahisons.
Les remous politiques exacerbent la vanité, la vengeance et l’ambition,
qui précipitent le récit vers une conclusion dévastatrice. Creusant une
veine entre Le Dernier Roi d’Écosse et Le cuisinier, le voleur, sa
femme et son amant, Ceridwen Dovey nous plonge au cœur du despotisme.
Née en Afrique du Sud en 1980, diplômée de Harvard en anthropologie et
cinéma documentaire, Ceridwen Dovey travaille régulièrement pour la
télévision américaine. Elle vit à New York.
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