Prix Clara

Harder, Better, Faster, Stronger (par Paul Lejeune)

    4h59. Je suis déjà bien éveillé, moi qui, d’habitude, apprécie particulièrement la grasse matinée. Le réveille change de minute, d’heure par la même occasion et la radio s’allume.

Je me précipite dessus, l’éteint, descend et me met à déjeuner. Aujourd’hui est un jour particulier : je vais rencontrer sept magnifiques filles qui sont déjà folles de moi (comprenez : je suis l’unique garçon du prix Clara, et aujourd’hui, c’est direction Paris.).

Après avoir failli rater le train de 5h59, mes parents et moi montons rapidement dedans. Trois longues heures à attendre. Plus le train avance plus le paysage s’éclaircit et plus la campagne fait place à la ville.

Pas de retard SNCF. Fait rarissime. Il fait (presque) beau. Fait rarissime, un mois d’octobre.

Je suis le premier à la maison d’édition. Il faut dire, qu’hier vers 20 heures, l’éditrice (en personne !) m’a appelé, me demandant si je pouvais être une heure plus tôt à la maison d’édition afin de faire une interview. Pas de problème.

J’arrive rue Rollin et, là, PAF ! Pas de numéro trois. On m’a arnaqué !

Non, c’est juste que la rue Rollin commence bien avant, et le trois pareillement. On sonne, on franchit la porte. C’est joli. Pauline Ricaud m’accueille. Je suis bien le premier. Je visite la maison d’édition. Waouh ! C’est génial ici. J’hésite à demander pour planter ma tente dans la maison d’édition mais refoule mon envie de vivre là. On me présente le livre et on me fait descendre dans LA salle où se trouve MON (NOTRE, pour ne pas oublier les autres lauréates…) bouquin. Il est Beau, il est là, c’est bien lui !

La fringale littéraire

Retrouvez via ce lien, http://www.lafringalelitteraire.com/Prix-Clara-en-interview-web-video-la-nouvelle-generation-manie-la-plume-avec-brio_a405.html, le sujet en ligne de Christophe Mangelle sur le Prix Clara 2011. La médiatisation des jeunes auteurs et de la cause défendue ne tarit pas...

Des étoiles plein les yeux...(par Tessa Deconchy)

 "-Tess'... Tess'... Debout ! C'est le grand jour !"

Péniblement, je soulève mes paupières... Qui ose me tirer si brusquement de mon univers onirique ? Un grognement s'apparentant à un gargouillis s'extirpe de ma gorge pâteuse... Mon horloge interne parfaitement calibrée m'indique qu'il est cinq heures et demie du matin. Cinq heures et demie ? Mais qu'est-ce que je fais réveillée à cette heure-ci ?

Douche froide.

 Un signal éclate dans mon cerveau embrumé : "Prix Clara" "6 octobre" "Paris".

 Toute ma fatigue s'évapore. Cette journée, c'est MA journée !

 Vite, je me précipite comme une tornade dans la chambre de ma correspondante et la réveille ( Entendez : Je la secoue comme un prunier pour lui faire ouvrir les yeux).Un petit déjeuner, une douche et un trajet en voiture plus tard, nous entrons dans le train qui nous conduit jusqu'à Paris...Je ne suis  qu'angoisse quand je pousse l'imposante porte du local des éditions, encadrée de ma soeur, de mes parents et de ma correspondante. Mes mains tremblent en tripotant un ticket de métro qui n'avait rien demandé d'autre que de gésir au fond de ma poche... Les mains se serrent, les félicitations s'emmêlent. Et qui vois-je ? Avec son regard paisible, sa tresse et ses lunettes ? Marion ! Suivi peu après par le Garçon, le seul et l'unique ! ( Une rumeur raconte que mon regard aurait effleuré Paul, qui faisait des grands gestes dans l'espoir d'attirer mon attention... Ce qui le placerait au rang de premier lauréat rencontré... Hélas, cette fable n'a toujours pas été vérifiée, et je demeure sceptique...).
On nous descend ensuite sans ménagement aucun dans une salle pleine de livres ! (Bah ouais... Des livres. Vous vous attendiez à quoi ? A de l'originalité ? ). Timides, nous entamons un atelier lecture (Il faut bien préciser qu'après quelques mois à papoter par mail, nous étions un peu en manque de sujets de conversation intéressants...).

L'autre nuit j'ai fait un drôle de rêve...(par Clara Boissenin)

    

     En fait, il a commencé dans le hall d’une maison d’édition. On m’a donné un recueil de nouvelles tout beau tout neuf. En le feuilletant, j’y ai découvert un de mes textes publiés ! (Oui, dans les rêves, il se passe parfois des choses étranges…) Dans un bureau, j’ai rejoint d’autres ados, eux aussi publiés. Ils rigolaient, souriaient, bavardaient… (surtout une qui s’appelait Iris…) Alors que nous mangions, nous avons rencontré l’éditrice. Inutile de dire que nous étions impressionnés !

                  Après le déjeuner, nous nous sommes perdus dans le labyrinthe des couloirs. C’est alors qu’un homme avec un appareil photo est apparu et nous a entraînés dehors. Là, il nous a promenés dans la ville, de parcs en places, en nous mitraillant à coups de flash. Dans la réalité, j’aurais détesté ce genre de pratique et pourtant, dans mon rêve, je m’amusais vraiment, entourée par 6 ados blagueurs.

                  Puis, je me suis retrouvée en robe dans l’Hôtel de Ville de Paris, avec plein de gens célèbres. J’ai été filmée, interviewée,  photographiée… Nous sommes montés un par un sur une estrade où un drôle de monsieur nous accueillait à bras ouverts. Après cette étrange cérémonie, des ados un peu plus vieux que nous _ qui avaient été publiés avant nous _ sont arrivés avec des livres et des stylos pour nous faire faire des dédicaces. (Quelle drôle d’idée !) D’autres personnes on suivi le mouvement. Nous regardions le buffet de loin, désespérés de ne pas y accéder, mais certains « anciens » ont eu pitié de nous et nous ont amené de quoi nous sustenter.

"Ce rêve bleu" (par Marion Pignel)

 « Baila Morena… » : Jeudi 6 octobre…THE date. Celle qui tambourinait à mes tempes depuis
plusieurs mois déjà. Celle qui promettait d’être extraordinaire et de marquer un petit
peu ma vie à un petit peu tout jamais et d’être un souvenir un petit peu inoubliable.
Paris, le livre, les éditions, les autres lauréats, l’Hôtel de Ville… tout ça mélangé a
donné un joli rêve bizarre la veille du départ en train.
Bref, Jeudi 6 octobre, une journée qui a commencé à 7h05, bercée par la voix de Zucchero.
Descendue en express de la mezzanine, je me suis préparé en oubliant toutes les cinq
minutes que je n’allais pas au lycée mais bien à Paris ce jour-là, Je regarde d’un œil
absent le petit-déjeuner s’installer sur la table, ma mère s’agiter avant de partir au
travail, les amis de mon frère défiler pour venir le chercher. J’entends les gens me
féliciter vite fait bien fait avant une journée qu’eux n’attendent pas depuis début
juillet. Enfin, mes grands-parents viennent frapper à la porte, déjà en plein débat sur
un sujet qui m’échappe un peu mais qui, je me souviens, m’a fait sourire.
« Aie, mes doigts… » : On sort la voiture du garage, on regarde Mamy se faire coincer les
doigts dans la portière, on démarre en quatrième vitesse alors qu’on est en avance, on
râle, on se souhaite une bonne journée, on est atteint d’une pseudo-angoisse, on se
préoccupe de choses insignifiantes. Bref, on fait tout ce qu’on a l’habitude de faire
dans la famille !

J'y étais... (par Manon Le Gallo)

    J’y étais, j’y étais, j’y étais… c’est ce que je ne peux m’empêcher de me répéter après tous ces incroyables moments ! (Il faut dire que la petite obstinée que je suis ayant participé quatre années de suite au prix, j’ai largement eu le temps d’en rêver – même si je ne croyais pas avoir la chance de figurer un jour parmi les lauréats…)

 Après de longues heures passées dans trois trains différents en compagnie de mon grand frère, nous arrivons enfin en vue du 3, rue Rollin, LA destination du jour. Débordante d’impatience de retrouver mes co-lauréats, avec qui je discutais par e-mails depuis le mois de juillet et que j’attendais de voir enfin en chair et en os (ma boîte mail m’indique pas moins de 400 messages échangés durant l’été… vous avez dit bavards ?), je l’abandonne pour pénétrer dans les tout nouveaux locaux des éditions Héloïse d’Ormesson, de jolis bureaux vitrés auxquels on accède par une petite passerelle en bois… Je suis gentiment accueillie et aussitôt invitée à me rendre au niveau inférieur, dans une salle principalement remplie de livres (… oui, bon, logique) où se trouvent déjà Marion, Tessa et Paul.

Le début d'une longue histoire...

    Après leur retrouvaille et une journée bien chargée, nos sept auteurs en herbe ont reçu leur prix hier soir à l'Hôtel de Ville de Paris.

Après les discours de Lyne Cohen-Solal, adjointe de la mairie de Paris chargée du commerce, de l'artisanat, des professions indépendantes et des métiers d'art, Gilles Cohen-Solal et Héloïse d'Ormesson, membres du jury et fondateurs des éditions EHO et Erik Orsenna, président enthousiaste du jury, les lauréats ont reçu avec joie leur diplôme en se prêtant avec talent à l'exercice périlleux du discours face à l'assemblée des invités.

Dès lors la fête a commencé et les lauréats, sollicités de toutes parts se sont prêtés avec plaisir aux interviews, photos et dédicaces. Ils sont repartis des étoiles pleins les yeux et des projets plein la tête...

Pour vous donner un aperçu de la soirée et faire plus ample connaissance avec nos lauréats, consultez l'album photos de l'édition 2011.

 
 

Liste des lauréats

Les éditions Héloïse d’Ormesson sont heureuses de vous révéler le nom des sept talentueux lauréats de cette année 2011 et quelle meilleure présentation que celle des auteurs eux-mêmes ?

     Bonjour, je m’appelle Iris Baur, je suis née le  20 juin 1996 à Paris mais je vis à Orsay. Ma mère étant  conteuse, j’ai vécu mon enfance dans l’univers des contes  et des légendes, que j’affectionne encore aujourd’hui. À six  ans, encouragée par elle, j’ai entrepris d’écrire un roman  inspiré d’un de mes rêves ; il n’est pas encore terminé...  J’adore les animaux, les enfants, la musique, le théâtre, le  dessin... Je ne peux pas vivre sans lecture... Mes livres préférés  sont Le Cueilleur de fraises de Monika Feth, Sœur des  cygnes de Juliet Marillier et la série des Loups de  Mercy Falls de Maggie Stiefvater. Mais aussi la saga  L’Épouvanteur de Joseph Delaney, Les Désastreuses  Aventures des orphelins Baudelaire de Lemony Snicket,  À la croisée des mondes de Philip Pullman... Et les  auteurs Terry Pratchett, Moka... J’écris par périodes, et toujours avec plaisir, même si  j’écris en général des histoires très courtes et tristes. Iris BAUR, Pensées

 

    Née le 11 octobre 1994 en Franche-Comté, j’ai toujours  habité le meme petit village haute-saônois, Coisevaux. Je  n’ai commencé à écrire qu’en cinquième, encouragée par  mon professeur de français. Ma sœur écrivait des  nouvelles fantastiques pour nos voisins et je me suis jetée à  l’eau pour prendre le relais. Désormais, mon style oscille  entre le réalisme mélodramatique et les histoires d’amour  loufoques et improbables, selon l’humeur du moment. La  littérature anglaise m’infl uence d’ailleurs en ce sens : j’ai  une grande admiration aussi bien pour les sœurs Brontë  que Steinbeck ou Lewis Carroll. Et ce même si j’apprécie  toujours les romans pour ados d’Ann Brashares. Le prix  Clara, j’y ai participé sans prétendre en devenir une  lauréate. J’ai avant tout voulu écrire en hommage à  Clara. Clara BOISSENIN, Crescendo