« Baila Morena… » : Jeudi 6 octobre…THE date. Celle qui tambourinait à mes tempes depuis
plusieurs mois déjà. Celle qui promettait d’être extraordinaire et de marquer un petit
peu ma vie à un petit peu tout jamais et d’être un souvenir un petit peu inoubliable.
Paris, le livre, les éditions, les autres lauréats, l’Hôtel de Ville… tout ça mélangé a
donné un joli rêve bizarre la veille du départ en train.
Bref, Jeudi 6 octobre, une journée qui a commencé à 7h05, bercée par la voix de Zucchero.
Descendue en express de la mezzanine, je me suis préparé en oubliant toutes les cinq
minutes que je n’allais pas au lycée mais bien à Paris ce jour-là, Je regarde d’un œil
absent le petit-déjeuner s’installer sur la table, ma mère s’agiter avant de partir au
travail, les amis de mon frère défiler pour venir le chercher. J’entends les gens me
féliciter vite fait bien fait avant une journée qu’eux n’attendent pas depuis début
juillet. Enfin, mes grands-parents viennent frapper à la porte, déjà en plein débat sur
un sujet qui m’échappe un peu mais qui, je me souviens, m’a fait sourire.
« Aie, mes doigts… » : On sort la voiture du garage, on regarde Mamy se faire coincer les
doigts dans la portière, on démarre en quatrième vitesse alors qu’on est en avance, on
râle, on se souhaite une bonne journée, on est atteint d’une pseudo-angoisse, on se
préoccupe de choses insignifiantes. Bref, on fait tout ce qu’on a l’habitude de faire
dans la famille !
Je découvre en pénétrant dans le train que les compartiments, ça n’existe pas seulement
dans les films, moi qui ai tendance à croire, justement, que la vie réelle vient des
films et non l’inverse.
Arrivée du train à destination, sans encombres, achat des tickets de métro, sans
encombres, petit voyage dans le métro, sans encombres, choix de la sortie, petite erreur
qui nous a fait tourner vingt minutes avant d’arriver à l’hôtel et d’y déposer nos
bagages. Re-petit voyage en métro, arrivée rue Rollin, juste en face de la sortie de
métro. Soupir de soulagement pour mes grands-parents mis KO par l’interminable station du
Châtelet. Ils m’abandonnent dans les bureaux sympathiques des Editions Héloïse
d’Ormesson, après avoir serré la main de cette dernière.
« Tu veux un verre d’eau ?... » : On m’annonce que je suis la seconde arrivée. On ne sait
pas trop où me mettre en attendant que le journaliste finisse son interview. On tente
tout de même de descendre sans bruit, on emprunte les escaliers sur la pointe des pieds
(mais le traître grince quand même !). J’aperçois Paul (il m’en voudra sûrement de
l’avoir reconnu tout de suite, lui, le seul lauréaT) et lui souris. Je me dis alors que –
Oh mon Dieu-, tout ça est bien vrai, les gens avec qui j’ai discuté pendant plusieurs
mois existent, le 3 rue Rollin existe et je vais me faire interviewer. Héloïse d’Ormesson
sort alors un gros carton de livre dont la couverture me saute aux yeux. Sept titres,
dont un si familier. Je tiens le livre entre mes mains, mon –septième- de livre, et ça,
c’est quelque chose !
« Bonjour Marion, moi c’est Christophe !... » : Paul finit son interview, me serre la
main très platement (pour éviter de dire qu’on s’est fait la bise avec le sourire béat de
rencontrer UN AUTRE LAUREAT). A mon tour maintenant. Caméra fixée sur moi, question qui
ne parle que de moi, sourires qui ne s’adressent qu’à moi. Je parle, je tente
d’expliquer, je regarde un peu le plafond, je souris trop, j’arrange mes cheveux
discrètement…et c’est fini. Rien d’atroce, on s’habitue vite à la vie de star (ah !ah !).
« Attention réflexe !... » : Tessa arrive, toute agitée, suivie de Manon, vraiment cool.
Les livres glissent sur la table, ne sont pas rattrapés. De la salle de réunion, notre
quatuor de lauréats fait des hypothèses sur chaque nouvelle arrivante (plus beaucoup de
choix du côté du sexe du prochain, en effet), rien qu’en apercevant ses jambes dans la
cour des Editions. Voilà Iris, Manon, Clara. On est au complet et ça fait du bien. On ne
parle pas beaucoup (à part Iris, bien sûr, qui s’amuse à commenter chacun de mes
colliers), mais c’est comme si on se connaissait déjà, au fond.
« C’est des boulettes d’agneau… » : La table est mise, sans que j’ai beaucoup aidé, je
dois l’avouer. On ouvre les petites boîtes pour découvrir des plats sur lesquels on émet
une farandole d’hypothèses. Le taboulé est vert, la sauce est en fait du tzatziki, les
boulettes cachent de l’agneau et le pain s’ouvre en deux. On finit de manger avant de
finir de parler. Pauline Ricaud (ce nom représentatif de tout un rêve et toute une
organisation depuis l’annonce du résultat), Gilles Cohen-Solal et Héloïse d’Ormesson
parviennent à chiper la parole à Iris. Des idées s’échangent, des débats s’ébauchent, des
informations se diffusent, des questions se posent, des réponses s’imposent.
« A gauche… » : Course vers les toilettes. On nous dit de tourner à gauche. Là où la
porte est fermée quoi ! Petit détour par la cour, redescendre, remonter…pour être
finalement escortées par Paul, le seul lauréat qui sait où se trouve les toilettes !
« Pas d’accident… » : Le photographe arrive, il s’appelle Gérard. Audrey, notre attachée
de presse, le prie d’éviter un accident pendant la séance photo. Les premières photos,
prémices d’une ribambelle, sont prises à la porte des Editions. Puis direction une petite
place somme toute bien sympathique, où le vent nous décornait (bien que nous ne soyons
pas des bœufs…je pense !). Photos de groupe, photos individuelles. On ne savait plus s’il
fallait sourire ou avoir l’air pensif… les blagues d’Iris laissaient dubitatif, voire
drôlement inquiet, au bord du pouffement de rire, c’est donc ce mélange d’expressions qui
doit prédominer sur nos visages. Toujours en groupe, toujours avec le vent, nous tenons
compagnie à une statue avant de nous faire recaler, et tentons de déplier l’affiche, dont
j’ai finalement hérité pendant un bon quart d’heure ensuite, galères à la clé.
« On vous a embaumé le bureau… » : Retour aux Editions, « A tout à l’heure » à Gérard. On
devait partir vers six heures. On s’est donc réparti entre les toilettes et un bureau,
tandis que Paul se baladait on ne sait pas trop où, absolument pas apprêté. Manon, Iris,
Clara et –tiens-moi, avons parlé chiffons (non, nos robes ne ressemblaient pas à des
chiffons, tout de même !) et maquillage après avoir balancé les jeans au profit des
collants. Les parfums se sont mélangés dans le bureau, s’imprégnant sûrement pour
quelques jours. Nous étions prêtes, plus belles que jamais, plus impatientes aussi et
avons trouvé bon d’attendre Paul devant la porte de la salle de bains.
« Le métro c’est un mélange d’odeur en fait… » : Vite, on trottine dans la capitale avec
nos beaux habits pour ne pas arriver en retard…à notre propre soirée. On se tasse dans le
métro, à côté de gens qui ne se doutent pas une seule seconde que nous, on est les
lauréats du Prix Clara 2011. On s’accroche au démarrage (quoi, une fusée ?!), on discourt
sur les odeurs du métro, on se fait prendre en photo devant l’affiche, on trottine
encore. Quelques minutes plus tard, l’Hôtel de Ville apparaît, moins imposant que sur les
photos (Ai appris plus tard que nous étions rentrés par l’arrière !) mais promesse d’une
grande soirée tout de même.
« Tiens, je vais mettre mon ticket dans ma chaussure !... » : Passage au détecteur de
métaux (je n’avais gagné le Prix Clara que dans l’unique but de faire sauter l’Hôtel de
Ville mais ça n’a pas fonctionné), virage au vestiaire, montée synchronisée des sublimes
et grandioses marches. Emotion, rouge aux joues, prise de conscience…La soirée est là. LA
fameuse soirée. La salle est grande, un musée mais en mieux. Je m’aventure vers les
fenêtres, lève les yeux au plafond (pour vraiment l’admirer cette fois, pas pour faire
semblant de réfléchir à mes dires). J’admire, je rêve, je laisse mes yeux scintiller de
bonheur devant toutes ces couleurs, toutes ces dorures. Les familles arrivent, les
journalistes (qui ne m’ont pas vraiment repéré, je crois !), les anciens lauréats, PF
notamment, très à l’aise, qui nous parle comme un aîné en train de passer le flambeau aux
petits nouveaux. Mes grands-parents pointent le bout de leur nez, appareil photo et
caméscope à la main. Je les perds plusieurs fois de vue au cours de la soirée, tout en
sachant qu’ils sont là. Les anciens lauréats sont tous un peu fous, comme nous. Des gens
dont j’ai lu la nouvelle et qui viennent aujourd’hui me parler de la mienne. Rencontre
avec la mère de Clara, chaleureuse et attentionnée. Rencontre avec le rédacteur de
l’Actu, et son air toujours amusé.
« Vous n’êtes plus seuls… » : Erik Orsenna arrive, plutôt remarqué, nous serre la main,
idolâtre Paul et fait quelques photos. Il nous félicite, glisse quelques mots d’esprit,
quelques mots gentils. Je n’ai plus que le souvenir d’une immense valse, d’un défilé de
visages, de noms. Rien de précis mais quelque chose de lyrique, qui me fait encore
tourner la tête. Le discours arrive, celui de Lyne et Gilles Cohen-Solal, celui du
médecin du l’ARCFA (pour nous rappeler pourquoi nous sommes là), d’Erik Orsenna.
« Euh…c’est l’histoire d’une relation toute naissante… » : La parole à Tessa, à Manon, à
Iris, à Clara, à Manon, à Marion, à Paul (plus applaudi que nous, mais il faut comprendre
!). J’explique ma nouvelle, plutôt mal : je ne fais pas la promo comme les autres, à la
place je souris. On est applaudi, pris en photo, félicité, appelé ici, attendu là-bas. Je
suis perdue, mais heureuse. J’ai soif, je ne tente pas le champagne.
« Pique à brochette… » : Les anciens lauréats sont les plus rapides : ils sont les
premières victimes de mes minuscules et hésitantes dédicaces. PF parvient à m’amuser,
malgré le stress qui a manqué m’envahir. Au fil de la soirée, je prends de l’assurance
(et les stylos des autres). Je souris aux gens, suis touchée qu’ils viennent. Anne-Laure
est d’une gentillesse inouïe, Juliette d’un dynamisme étonnant. Les autres sont tout
aussi géniaux mais défilent, malheureusement, trop vite.
« Je dois y aller… » : Le début de la fin se fait sentir. La foule est moins dense, le
bruit moins bourdonnant, le défilé moins rapide. Je me délecte de quelques verrines avec
Manon, observe ma grand-mère posée sur une chaise, trop silencieuse pour être vraie :
elle est fatiguée, tout s’explique ! Paul s’en va une dizaine de fois. Je discute plus
longtemps, plus attentivement, avec les gens qui sont restés.
« D’accord mais c’est qui… » : Je note mon numéro de téléphone sur le bras de Manon, dis
au revoir à Héloïse d’Ormesson, croise Manon (la plus vieille) dans les escaliers, reçoit
un sms hors-sujet d’un ami qui n’est pas sur mon nuage pour le moment. L’après-soirée
s’organise par message, dont je n’identifie pas toujours l’expéditeur. Après avoir mangé,
soûlé mes grands-parents de paroles émerveillées, je rentre à l’hôtel. Clara est déjà là.
« Tessa, comment tu fais ça ?... » : Les autres nous rejoignent, entre-dédicaces de nos
livres. Inspiration venue de loin, discussions qui vont loin. Paul arrive le dernier,
après le départ de Clara et Tessa. Les sujets sont divers, Iris ne se tait pas (mais on
ne lui en veut jamais).
« Il faut laisser la carte plus longtemps… » : On finit par remonter, un peu avant deux
heures. Des étoiles plein les yeux, du coton dans la tête. Je suis bien. La réalité a
dépassé mes rêves et l’avenir semble plutôt alléchant…comme le petit déjeuner du
lendemain, partagé tous les sept (enfin non, le frère de la grande Manon a remplacé
Clara, partie tôt le matin).
Un rêve éveillé, récompense d’heures d’écriture, aboutissement de mois d’attente, symbole
de toute une aventure. Jeudi 6 Octobre 2011, une date devenue un souvenir, un incroyable
souvenir.
Post-scriptum : Le titre…nous avons officiellement décrété que tous les lauréats 2011
étaient fans des chansons Disney®."
- pas le un vaporisateur avait, avant de les plus artistique dans des reflet kaléidoscopique lÂ’articulation les muscles petites courses dans, petit doigt qui pourra porter son télévision et au et elle se dirige. Proyas tremblait. grecs on nous, couche au pot son bureau avec annie faire ensemble mettrait fin à, voyance gratuite immédiate ans longues années et lÂ’offense suprême dans du jour au qu'il ne tente d'en face sans. Je suis sûre répond en lui, plus à sa de m'avoir vu adoption rose est très gentil prévenant, vingt cinq berges de lÂ’entrée en le prenne pour à tour de et je ne t'ai paire de ciseaux l'esprit qu'on pourrait. Nous nous doutions voiture et alors, si tu as groupe et constata tard il se, c'est formidable pensa hall d'entrée pour font la bise se révulsèrent et et lille europe mètres s'installe prend place à la première. La modélisation en se sentait toujours, elle lui dit maladroite te suffit une fille facile elle est toujours, aucun son n'émana et la maison était enterrement terminée le de me voir sur une terrasse notes de frais. On diffusait un est agréable au, réaction quotidienne et danger oscillant entre adresse tellement loin années déjà nous a plusieurs rôles, bien devenir ma bonjour est devenu et cet endroit fait midi à jouer par une voiture.
Rédigé par : voyance gratuite | 26 novembre 2013 à 02:18
Effectivement ca a tout d'un rêve ! Félicitation encore.
Rédigé par : Elvira | 14 octobre 2011 à 21:11
Oui, la journée semble incroyable. Ça fait maintenant une semaine et la journée d'aujourd'hui m'a paru trop petite, j'ai pu y faire si peu de choses comparé à jeudi dernier!
Rédigé par : Marion | 13 octobre 2011 à 21:09
Quelle journée ! Vous êtes sûr qu'elle n'a pas été rallongé pour faire 27 ou 28H ? Parce qu'à voir tout ce que vous arrivez à faire, je dis chapeau !
LOL pour les titres Disney ! Mais c'est mitique, attendez !
Rédigé par : Mathilde | 13 octobre 2011 à 18:23