Bonjour,
voilà ce que l'on trouve dans wikipédia.
Voilà après (suite de la note), ce que l'on trouve dans le Figaro sous la plume de l'excellent M.Aïssaoui.
Maintenant voilà ce que j'ai à dire de tout cela.
C'est à dire de la "nègritude" en littérature.
D'abord un petite histoire, vraie.
Un jour l'excellent Alexandre Dumas apprend la mort de son nègre. Il est 8 heures du soir, il n' a évidemment pas le temps d'écrire son feuilleton pour le lendemain et passe une nuit épouvantable en se disant" la supercherie va être découverte, c'en est fini de moi!".
Le lendemain matin , fou d'angoisse , il court à l'imprimerie acheter son journal, le paye, sort avec, l'ouvre haletant d'angoisse à la page du feuilleton et découvre avec stupeur que le feuilleton est à sa place parfaitement rédigé et dans la lignée de ce qu'il doit être.
Les bras lui en tombent, il s'assoit et réalise que son nègre avait ... un nègre!
Nous avons publié au printemps dernier un livre intitulé Double Je , de J-M Catonné (que j'aime beaucoup-l'homme et le livre-) il faut le lire pour comprendre comment fonctionnent les éditeurs à l'égard des auteurs et de ceux là en particulier...
Ce n'est pas reluisant-reluisant...
Mais ils existent et participent pour beaucoup aux livres d'actualité ou de des documents , en fiction c'est plus rare mais en témoignages c'est quasiment la norme...
Quant aux hommes (ou femmes) politiques , on en parle même pas!
Je suis ravi que les nègres existent parce que cela leur permet de vivre assez bien de leur plume ( ce qui est loi d'être le cas de tous les auteurs, loin de là et au contraire!) mais d'un autre côté , je leur en veux un peu parce qu'ils sont (à la demande des éditeurs certes mais quand même...)les plus grands pourvoyeurs de ce que j'appelle les "non-livres" que ce soit la perte de poids de Véronique Genest ou les mémoires de Richard Virenque...
Remarquez celui là il a fallu oser le sortir...!
Le mec oublie qu'il s'est injecté des trucs des années et se souvient de tout le reste...
Moi je dis chapeau Mr Virenque, vraiment et à son éditeur encore plus...
Non je ne balancerai pas...
Donc voilà pour ce phénomène connu mais très peu identifié de la "négritude" littéraire.
Pour finir une chose me gêne, le terme de "nègre" mais cela doit être mon côté humaniste caché...
Comme si c'était indissolublement lié à la négritude que le fait d'être ce que les allemands appelaient de ce très joli mot
"untermenschen", des sous hommes.
Changeons le nom appelons les des ...prête-plumes, c'est plus joli et puis les nègres cela fait heureusement bien longtemps qu'on ne les appelle plus ainsi hormis quelques nostalgiques du F.N..
Dans la tête d'un nègre
Nègre est un substantif masculin et un adjectif, désignant des personnes à la peau noire.
Le substantif, dans les pays francophones, dérive du portugais nero ou de l'espagnol negro (noir). Bien que le terme ibérique originel soit descriptif, il pénètre en français avec une connotation péjorative, emportant l'idée d'une population inférieure et vouée à l'esclavage.
Dès son introduction en français, c´est aussi un terme utilisé par les premiers scientifiques comme Buffon pour désigner les populations africaines ou d'origines africaines. Ces premiers auteurs (Carl von Linné, Buffon ou Blumenbach) considèrent encore les « nègres » comme une variante particulière de l'espèce humaine1. Buffon considère ainsi que les variétés humaines sont issues d'une souche initiale qui s'est adaptée selon les milieux habités, et qu'après plusieurs générations, un groupe d'hommes blancs dans un environnement particulier deviendrait noir. « A la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, cependant, un nombre croissant d’auteurs, surtout parmi les partisans de l’esclavage, affirment que les races constituent autant d’espèces distinctes1 ». Le mot « nègre » devient ainsi le marqueur de théories pseudo-scientifiques cautionnant l'esclavage en faisant des « nègres » des populations inférieures.
Enfin, le mot « nègre » sera utilisé par certains intellectuels du xxe siècle pour servir de terme regroupant l'ensemble des populations africaines ou d'origines africaines, cette fois avec une connotation positive. Une évolution similaire s'est produite aux États-Unis avec la version anglophone du mot : negro.
Lié à cette nouvelle connotation, le mot est également utilisé comme adjectif désignant la spécificité d'une culture (exemple : art nègre).
Le poète et homme politique martiniquais Aimé Césaire en a dérivé le mot négritude2.
Mohammed Aïssaoui
Comment travaillent-ils? Pour qui? Et quelles relations s'établissent entre ces auteurs cachés et «leurs clients»? Enquête.
» Prête-moi ta plume...
» «Un normalien sachant écrire...»
Il y a beau en avoir vu de toutes les couleurs, avoir écrit 62 livres signés par d'autres, Dan Franck n'en revient toujours pas: il y a quelques années, le hasard a fait qu'il s'est retrouvé dans la même émission que son « client », un magistrat qui publiait des Mémoires que lui avait rédigés. «Je vous assure, raconte Dan Franck, que j'avais écrit son ouvrage de la première à la dernière ligne. Alors, quand j'ai entendu ce magistrat déclarer: “J'ai rédigé ce livre à la sueur de mon front, j'ai vécu les affres de la création”, je n'ai pas pu m'empêcher de marquer mon étonnement… Heureusement que la caméra n'était pas tournée sur moi. » Aujourd'hui, Dan Franck n'écrit plus pour les autres. La dernière commande qu'il a honorée est un récit signé Zidane, en 1999. Le champion du monde de football a insisté pour que son nègre apparaisse sur la couverture. Un geste élégant, et exceptionnel. On murmure que l'écrivain aurait également travaillé pour Rika Zaraï, Bokassa, Frédéric François, Linda de Souza...
Quand Hervé Vilard remplace Rousseau
D'autres n'ont pas cette générosité, rivés à un besoin viscéral de faire croire qu'ils sont «auteurs». Tous les nègres vous le diront: les personnalités pour lesquelles ils travaillent ont, pour la plupart, un ego surdimensionné. À l'inverse, les nègres sont dans l'obligation de s'effacer. Pour Franck, on est tenu d'être humble quand on épouse cette activité. «Un nègre met son orgueil de côté. Je sais qui je suis, je n'ai pas besoin d'avoir mon nom sur la couverture», explique Jean-François Kervéan, qui a rédigé quelques grands succès d'édition récents: les souvenirs de Michel Drucker (une suite est prévue), les mémoires de Jean-Claude Brialy, le témoignage de Loana et les derniers récits d'Hervé Vilard (deux romans, le troisième est en projet). Avec le chanteur de Capri c'est fini, une polémique est même née lorsqu'un extrait de «son» récit fut choisi pour servir de sujet du bac, à la place d'un texte de Jean-Jacques Rousseau.
C'est qu'il s'établit un drôle de rapport entre le nègre et le client. Catherine Siguret (35 livres écrits pour les autres en une dizaine d'années, aussi bien des anonymes que des stars de la télé ou de la chanson: Lorie, Gérard Louvin, Julien Courbet, Claudia Schiffer…) résume la relation ainsi: «Le client commence par vous dire “votre livre”, ensuite “notre livre” et ça s'achève par “mon livre”.»
Le secret de ce duo étonnant? Le nègre doit s'impliquer et vivre «mot à mot» avec son «client». Techniquement, il y a deux étapes, le moment où il parle de lui et le moment où il lit «son» livre: il est réussi quand il est ému par… ses propres mots. «En fait, souligne Kervéan, la personnalité dit sa vérité. C'est un exercice inouï: il vous livre sa vie.Par exemple, à un moment Michel Drucker me dit “ça, je ne vous en parlerai pas”, et à l'instant où il m'en parle, je me dis c'est gagné: ce sujet qu'il refusait d'aborder devient le centre du livre. Il m'est arrivé la même chose avec Hervé Vilard quand il s'est mis à évoquer sa mère: c'était central.» Sans doute, la qualité essentielle d'un nègre est-elle l'empathie: «se mettre dans la peau de l'autre» n'est pas qu'une expression. La perte d'identité n'est jamais loin. Catherine Siguret devient anorexique quand elle écrit pour un top-modèle. Elle prend les tics de langage de Greg, le millionnaire, éphémère héros d'une émission de téléréalité. «Le nègre est une éponge, un caméléon», explique-t-elle. Parfois, l'empathie peut aller loin. Un jour, un juge l'a convoquée: elle ne s'était pas rendu compte que, durant trois mois, elle travaillait pour un pédophile (il prendra vingt ans de prison).
Une relation ambiguë
La méthode de travail, aussi, est surprenante. Les nègres sont capables d'écrire trois cents pages en deux ou trois mois, dotés du don de broder à partir des notes prises avec un client qu'ils n'ont vu, la plupart du temps, que quelques heures. «En dix heures, on y arrive; en quinze, c'est bien; en vingt, c'est idéal», résume Dan Franck. Kervéan se compare à un « interviewer massif ». Pour preuve de son implication, il demande le tiers des droits d'auteur de celui qui signe le livre.
Ce rapport ambigu provoque nécessairement des tensions. Jean-François Kervéan n'a pas apprécié qu'Hervé Vilard déclare, avec un certain mépris, que son nègre n'était qu'un collaborateur ayant apporté des petites retouches à son texte, des «coutures», selon ses termes. Alain Dugrand a riposté vertement quand Mgr Gaillot, convaincu de plagiat, a dénoncé son nègre. S'ils n'ont pas d'ego, les nègres ont de l'amour-propre.
Ils font un métier risqué, le danger pour eux est de sacrifier leur propre talent de créateur. Un écrivain comme Lionel Duroy, nègre de nombreux people (Bigard, Nana Mouskouri, Sylvie Vartan, Mireille Darc…) ou Anne Bragance (qui travailla pour Michel de Grèce) l'ont fait au détriment de leur œuvre. D'autres sont sortis sains et saufs de l'aventure. Max Gallo qui écrivit pour Martin Gray Au nom de tous les miens, François Furet pour Edgar Faure, Erik Orsenna ou Patrick Rambaud qui ont décroché le Goncourt sous leur nom.
Bonjour
Et pourquoi parler de tout cela, si un écrivain accepte de collaborer à l'écriture d'un livre, il n'a pas ensuite à dire qu'il en est l'unique auteur!! Si on prend le cas d'Hervé Vilard, on sait que depuis toujours c'est quelqu'un qui lit beaucoup, qui aime la littérature, et qu'il écrit presque chaque jour, sur de simples cahiers, ses souvenirs, peut être sa façon à lui d'avancer dans la vie en mettant sur le papier, tout ce qui le "pèse" une enfance sans famille, sans véritable amour d'une mère et d'un père, élevé à la dure on connait la vie à la Campagne surtout à l'époque ou Hervé ou René vivait dans le Berry...pas facile tous les jours, et toute la suite de sa vie..donc Hervé a toujours dit qu'il écrivait ses souvenirs ainsi, et pour ceux qui le suivent depuis longtemps la sortie de ces livres n'était pas quelque chose d'étonnant puisqu'on savait qu'Hervé aime l'écriture (il nous l'a prouvé dans l'écriture de merveilleux textes de chansons et rien à voir avec "Capri" mais d'autres bien sur)donc lorsqu'on suit un artiste, on sait qu'un jour peut être il nous fera ce plaisir d'écrire sa vie, de faire un livre sur ce passé, même si ce dernier est douloureux!! Et il n'a besoin de personne pour le faire. Tout comme vous vous trompez, la polémique sur le livre "l'Ame Seule" n'est pas venue du fait que l'on proposait que le texte d'Hervé remplace un texte de JJ Rousseau, mais le professeur de Montpellier qui avait fait ce choix et d'autres ont suivi, ont proposé ce livre en Lecture Personnelle, il n'a jamais été question qu'une partie du texte du livre d'Hervé, vienne remplacer un texte de M J J Rousseau!! C'est ce que certains ont voulu faire croire, comme ..M Brig....pas la peine de le citer,on le retrouve facilement sur le net, mais il a eu tort, car si il s'était renseigné, auprès de son collègue professeur comme lui à Montpellier, si il avait pris le temps de lire aussi l'article que ce dernier avait fait, il aurait su que jamais il n'était question de cela!! Simplement de propose le livre en lecture personnelle, la polémique c'est arrêtée lorsque tous ceux qui étaient intervenu(e)s et sans même avoir lu le livre, juste en jugeant Hervé Vilard à partir de sa chanson "Capri" chacun y a été de sa critique et sans indulgence, mais à plusieurs, on a fini par faire comprendre qu'ils se trompés!!
Avant de faire un article il faut se renseigner, avant d'écrire un commentaire dans un blog c'est pareil, et si j'ai pas fait d'étude, je n'ai que mon certificat d'etude, je sais qu'on ne traite jamais d'un sujet sans l'avoir étudier avant.
voilà et merci à vous car certaines choses devaient être remises à leur place
long le message, mais vu le sujet, il fallait bien expliquer notre position, et là j'écris, j'interviens au nom de nombreux ami(e)s qui aiment Hervé comme d'autres artistes!!
merci
Rédigé par : clairek | 23 avril 2008 à 11:39
ça ne me dérange aps d'écrire sous d'autres noms, c'est un exercice et un entrainement, "un peu comme l'on fait ses gammes" (dixit Werber)
Bonne journée Gilles!
Rédigé par : E | 08 avril 2008 à 10:41
Bonsoir, beau post, aujourd'hui, merci, mais, que deviennent les aventures de Lucia Etxebarria à Paris?
Cordialement, judith.
Rédigé par : judith | 07 avril 2008 à 23:43
ben oui, le père dumas qui avait, par ailleurs, une tête de nègre en avait un
à présent, un gage >
Les bras lui en tombent, il s'assoit et réalise que son nègre avait ... un nègre
traduis moi ça un peu en anglais !
(facile, j'aurais pu te proposer le serbo-croate)
Rédigé par : Cath | 07 avril 2008 à 18:28