Je vous conseille très vivement de lire l'article du Figaro qui est le corpus de cette note!
Il est parfaitement révélateur du climat actuel de l'édition: mardique! Pardon, merdique! Tout ça parce qu'on est...mardi...
De quoi s'agit il?
Des ventes de livres...vaste sujet!
Des chiffres de ventes...sujet TABOU!
Aucun éditeur ne donne ses vrais chiffres...sauf moi!
Pourquoi?
Parce qu'ils sont mauvais, de plus en plus mauvais!
Comment attirer les auteurs avec de vrais chiffres aujourd'hui?
Impossible!
Par contre avec un vrai chèque, ça peut marcher...
Comme le chèque est (presque) toujours plus important que les droits que toucherait l'auteur, "on" ne tient donc pas à ce que les vrais chiffres soient connus!
Ce n'est pas complètement aussi simple, mais ce n'en est pas loin...
Par ailleurs le milieu n'est pas exactement connu pour sa transparence et son économie repose sur des bases fausses à savoir "le droit de retour" entre autres.
il faudra donc très vite se pencher sur ce problème pour arriver, enfin à connaître un semblant de vérité sur les ventes de livres...
Demain quelques exemples entre "tirage", "facturation" et "ventes réelles"...
Juste pour rire...
Quelques chifres aussi d"'à valoir" versés , de ventes correspondantes avec en prime ce qu'a couté le livre et ce qu'il a rapporté...
Bref, comme me l'a dit un ami:
"As tu l'intention qu'il te reste un ami?"...
Quinze grandes maisons accusent l'institut d'études Ipsos et le magazine « Livres Hebdo » de minorer les diffusions.
LES ÉDITEURS ne sont pas contents. Alors que le marché traverse une grave crise, les grandes maisons d'édition (Actes Sud, Albin Michel, Flammarion, Gallimard, Grasset, Ro bert-Laffont, Fayard, XO...) contestent avec force les chiffres de vente des romans, documents et essais établis par Livres Hebdo et Ipsos. Ils considèrent que l'institut de sondage abaisse de 30 % la réalité des ventes. Une lettre exprimant leur courroux a donc été expédiée à l'hebdomadaire professionnel qui devrait en publier des extraits vendredi prochain. Les signataires, avec à leur tête Bernard Fixot, PDG des Éditions XO, accusent le magazine et Ipsos de « noircir de manière inexacte le tableau » et « d'une méconnaissance du marché ». Selon eux, les quinze meilleures ventes sont sous-évaluées d'un million d'exemplaires par Ipsos.
« Les chiffres font partie de la communication des éditeurs. À partir du moment où l'on en publie d'autres moins flatteurs, cela pose un problème, explique Christine Ferrand, rédactrice en chef de Livres Hebdo. Nous, par le biais d'Ipsos, nous donnons les ventes réelles aux consommateurs - les « sorties de caisse » -, tandis que les éditeurs parlent, eux, des ventes facturées aux libraires. Or il y a un fossé entre les deux informations. Il faut rappeler qu'en cette période difficile, les retours (livres non vendus) sont très importants, de l'ordre de 30 % pour la littérature générale. »
Le secteur attend encore son autorité indépendante
Ipsos, GFK et Tite Live travaillent sur des extrapolations à partir de panel de librairies. Pour Sophie Martin, directrice générale d'Ipsos Culture, la querelle s'explique aussi par une différence de périmètre : les chiffres à la disposition des éditeurs, via leurs distri buteurs, totalisent les ventes en France métropolitaine et à l'export, les ventes aux grossistes et aux collectivités, ainsi que les ventes à distance (clubs, Internet...) et le courtage. « Les bases de calcul ne sont pas strictement identiques, souligne Sophie Martin. Il est possible que les estimations statistiques d'Ipsos se situent dans la fourchette basse. »
Cette affaire pointe le manque d'organisme interprofessionnel com me il y en a dans le cinéma ou dans la presse. « Il est nécessaire de se doter d'une autorité indépendante », insiste Serge Eyrolles, président du Syndicat national de l'édition. En France, seuls 250 points de vente sur 12 500 sont reliés à un serveur qui comptabilise les ventes en caisses. « Outre-Manche, pratiquement toutes les librairies (93 % des ventes) sont connectées. Ce suivi en temps réel a aussi l'avantage de limiter les retours des livres dont la gestion pour les éditeurs est onéreuse », indique Denis Mollat, le président du Cercle de la librairie. Le SNE a caressé un temps l'idée à se doter d'un tel système. Le Cercle de la librairie, dont la filiale Electre gère les données bibliographiques destinées aux professionnels et publie Livres Hebdo, se verrait bien dans ce rôle de référent. Mais c'est justement lui que les éditeurs ont dans leur ligne de mire.
Après les maisons de disques ce sont les éditeurs qui doivent passer à la moulinette...
Z'êtes marrant vous tous, on parle des grandes maisons d'éditions, des millions d'exemplaires vendus qui ne sont pas des millions...
En fait on ne parle jamais des pourcentages redistribués aux écrivains romanciers, peut être qu'il y a là la plus grande injustice, nan?
J'en connais des écrivains qui meurent de faim malgré leur talent aors que la scène est tenue par les quelques mêmes qui n'ont fait qu'un seul livre vraiment épatant... et encore, qu'en aurai-je pensé sans avoir lu toutes les critiques?
Bref, vous avez raison, on nous ment sur le nombre de ventes! C'est horrible...
Rédigé par : Fitz | 21 février 2007 à 14:34
Moa pas tout comprendre patwon... Ya des auteurs qui cherchent des maisons d'éditions sans en trouver, et les maisons d'éditions qui publient pas leurs vrais chiffres parce qu'ils sont catastrophiques et ça attire pas les auteurs ?
Mais de quels auteurs on parle là ?
De ceux qui sont déjà connus et qu'on essaie de s'arracher ?
Parce que des auteurs, hein, yen a. Fo arrêter de déconner.
Dans un autre domaine, mais du même acabit, Walt Disney voulait virer J. Depp de "Pirates des caraibes", ils étaient persuadés que le personnage qu'il avait créé allait leur faire faire un flop. C'est Bruckheimer qui a défendu qu'on le vire. et c'est le personnage de Jack Sparrow qui a fait le succès du film.
Vous voulez savoir ce que j'en pense ?
Vous allez le savoir même si vous voulez pas : ce qui tue tout, c'est l'obsession de la rentabilité et la trouille de prendre des risques. on veut du stérilisé, du formaté,
On veut de la "sécurité".
ben on en a.
Sauf qu'à trop vouloir avoir de garde-fous, on s'enferme et on se sclérose.
Et excusez moi, mais je trouve ça bien fait.
Fo pas venir se plaindre après.
Rédigé par : Freefounette | 03 février 2007 à 09:47
oui, c'est vrai ça! surtout pour les documents, toujours de bon goût, jamais putassiers!
Rédigé par : whynet | 01 février 2007 à 18:06
Perdu...
Il y avait une faute de frappe...
L'éditeur en question est grand... et (pas que) par la taille !!
Rédigé par : M. Camille Tlaciar | 01 février 2007 à 16:36
Grand par la taille, oui... seulement par la taille, en effet!!!
Rédigé par : whynet | 01 février 2007 à 15:51
Bonjour,
Selon certaines informations qui courent sur la place de Paris, José Bové, dans le cadre de sa candidature à la présidence de la République, aurait confié la publication d'un ouvrage reprenant ses propositions politiques à un grand (par la taille) éditeur parisien situé au 104 bld St Germain.
A suivre...
Rédigé par : M. Camille Tlaciar | 01 février 2007 à 11:23
Jouez la transparence! publiez vos chiffres de vente! et pas seulement ceux d'Isabelle Alonso!
Rédigé par : whynet | 31 janvier 2007 à 10:32
Zgur,
comme promis demain il y aura des exemples!
mais même si ce système n'esst pas le seul à reposer sur une "fausse économie", il est en train , lui, d'en crever et les libraires indépendants et les petites maisons d'édition avec!
C'est ça le problème, car les fournisseurs du système ne sont pas ceux qui en subissent les conséquences...
Rédigé par : gilles | 30 janvier 2007 à 19:57
Bonjour,
Article très intéressant.
"En France, seuls 250 points de vente sur 12 500 sont reliés à un serveur qui comptabilise les ventes en caisses. « Outre-Manche, pratiquement toutes les librairies (93 % des ventes) sont connectées."
Je me suis toujours demandé pourquoi on en publiait pas les chiffres réels de ventes. Cela devrait être possible et facile avec les codes barres, non?
Quand perdure un système injuste (et connu comme tel, c'est que cela profite à certains, c'est sûr.
"le milieu n'est pas exactement connu pour sa transparence et son économie repose sur des bases fausses"
L'édition n'est pas le seul milieu économique à se satisfaire d'une "règle du jeu" faussse et connue comme telle. L'important pour le milieu est que tout le monde joue avec la même règle.
Dès qu'un franc tireur assez puissant veut changer la règle, ça couine fort dans les baronnies.
Question: combien d'exemplaires pour rentabiliser des a-valoir de plusieurs milions de francs comme ceux dont on a entendu parler ces dernières années?
Ca serait bien d'avoir des exemples ilustrant la réponse ;0)
Zgur
Rédigé par : Zgur | 30 janvier 2007 à 19:39