"C’est sur le pont d’Austerlitz, la main vissée à une valise qui mordait obstinément le goudron vers l’avant, vers la gare, que je réalisai que tout était fini. Ou plutôt, que tout avait eu lieu.
Les gens sur le pont n'ont vu qu'une fille avec des lunettes à peu près rondes, qui regardait la silhouette carrée et nostalgique de Notre-Dame, comme tous ceux qui étaient passés là avant elle. Qui se croyait comme dans les films, sans doute un peu trop. Ils n'ont vu que ça et c'est tant mieux, parce que ce qu'il s'est passé pendant ces quelques jours à Paris ne pourra jamais être raconté avec la justesse et l'exactitude qu'il faudrait. Le plus important, ne sont pas les mots que l’on pourrait choisir entre tous les autres pour ce 16 octobre, ils ne sont qu'une parcelle, qu'un filtre, qu'une flaque trouble sur laquelle on se penchera, pour se souvenir un peu.
Lire la suite "Héloïse Stöckel : "C’est sur le pont d’Austerlitz..."" »
Les commentaires récents