Ce fameux 21 octobre attendu de tous a commencé pour moi à 4 heures du matin. Eh oui, j'habite à Toulouse, la plus méridionale des villes de France, et pour atteindre la capitale, il me fallait rouler 6 heures dans un train puant ; ô joie !
C'est donc le teint pas très frais et l'œil trouble que je me suis installée dans un TGV plein comme un œuf. Et encore, j'étais dans le carré du wagon de tête, et ne le partageais qu'avec mes parents et une famille d'inconnus. J'ai dormi profondément durant 2 bonnes heures.
Mais à 10 heures, le convoi freine dans un crissement interminable en rase-campagne. «Mesdames, messieurs, notre TGV est immobilisé pour une durée indéterminée en raison de manifestations en gare de Poitiers.» Damned ! Le sommeil m'avait préservée du stress, mais à ce moment-là, je dois bien avouer qu'une certaine nervosité m'a prise à la gorge. Au bout d'une heure d'arrêt, la voix du conducteur a de nouveau grésillé. «Mesdames et messieurs, la situation n'est pas débloquée. Nous allons ouvrir les portières du train.» Je me suis donc dégourdi les jambes dans le froid d'octobre, guettant la voie comme si Agathe, l'attachée de presse, allait soudain surgir pour m'emmener à Paris.
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