« Jeudi 3 novembre 2016 », cette date restera sans doute très longtemps gravée dans ma mémoire. Parce que je l’avais attendue si impatiemment, j’en avais rêvé tant de fois et j’avais imaginé mille scénarios qui passaient et repassaient dans ma tête. Et pourtant, la réalité fut bien plus sensationnelle que tout ce que j’avais imaginé…
Ce jeudi matin, mon réveil sonne et comme d’habitude, j’ai un peu de mal à ouvrir les yeux. Mon cerveau met quelques secondes à se mettre en marche, et d’un coup, je m’en souviens. C’est aujourd’hui ! Je me lève en sursaut et je file me préparer. Après avoir vérifié mon sac pour la millième fois pour voir si je n’ai rien oublié, je monte en voiture avec mon père. Déjà, je brûle d’impatience et je ressens cette excitation mêlée d’appréhension que j’éprouve toujours avant un événement important.
Sauf que là, ça commence mal. Mon père et moi restons coincés dans les embouteillages pendant au moins une trentaine de minutes. Je commence à ressentir une légère angoisse. Je n’ai pas envie d’arriver en retard, je ne veux pas rater une minute de cette journée dont j’ai tant rêvé. Finalement, je me suis inquiétée pour rien car nous arrivons à l’heure à Paris. Mais une fois dans le quartier, on a un peu de mal à trouver la fameuse rue Rollin. On demande notre chemin à quelques passants. « La rue Rollin, nous répondent-ils, jamais entendu parler ». Nous sommes un peu déçus et nous continuons à chercher. Je vois passer une jeune fille, l’air un peu perdu, qui marche en sens inverse. C’est Clara ! Mais je ne sais pas encore que c’est elle… Nous finissons quand même par trouver l’endroit à l’aide de mon téléphone (ah, que ferais-je sans lui !). Nous arrivons en même temps que Solène et ses parents. Valentine, Héloïse d’Ormesson, ainsi que les autres membres des éditions nous accueillent. Ce ne sont pas les bureaux froids que j’avais imaginé. Au contraire, il règne une atmosphère chaleureuse qui met immédiatement à l’aise. L’endroit est agréable et déborde de livres de toutes les couleurs. Nous rencontrons Irène, Ysaline et Clara qui arrivent peu après. Il ne manque plus que Zoé. Valentine nous distribue une pile de livres à dédicacer pour les membres du jury et la maire de Paris. On est un peu intimidées, on ne sait pas trop quoi écrire. On bavarde, on plaisante, on se raconte un peu nos vies. Le courant passe immédiatement entre nous. Après avoir passé quatre mois à se parler sur Whatsapp, on est contente de se rencontrer enfin.
Mais dès que Zoé arrive, nous partons pour la séance photo avec Gérard notre photographe. On commence par prendre quelques clichés dans la rue. On est toutes assez intimidées et je me dévoue pour passer la première derrière l’objectif. Les autres photos sont prises aux arènes. On s’accroupit, on grimpe sur un banc et on prend même une photo en plein dans un buisson ! Je n’imaginais pas qu’une séance photo puisse être aussi acrobatique ! On a toutes très faim en rentrant et on déguste un délicieux repas en compagnie des membres des Éditions. Ils nous parlent de leur parcours et on fait mieux connaissance.
Après une petite interview, on file se changer et on part pour la librairie.
Assises derrière une longue table, on fait quelques dédicaces pour des inconnus qui semblent intéressés par le livre. En réalité, ce sont plutôt les membres de nos familles qui sont présents ainsi que les anciens lauréats. J’étais vraiment contente de les rencontrer.
Après la séance de dédicaces, nous nous rendons à la mairie de Paris. Après quelques minutes de marche, nous nous trouvons devant un grand bâtiment, magnifique et imposant. Je n’avais jamais vu la mairie de Paris d’aussi près, c’est vraiment impressionnant ! À l’entrée nous rencontrons Sarah, la fameuse lauréate qui a publié son propre roman. C’est vrai que ça fait rêver. Nous entrons dans le bâtiment, nous déposons nos affaires et nous nous dirigeons vers la salle où se déroulera la remise du prix. En parcourant les couloirs de la mairie de Paris, je suis vraiment éblouie. L’endroit est si immense et je me sens minuscule. Nous admirons nos reflets dans les grands miroirs aux cadres dorés. Nous nous retrouvons au pied d’un gigantesque escalier recouvert d’un épais tapis rouge, où des lumières projettent les couleurs du drapeau français. J’ai l’impression de vivre un rêve. J’ai du mal à croire que je me trouve ici, que je vais recevoir un prix, que toute cette histoire est réelle. Et pourtant, nous arrivons dans la salle. Il y a des dorures, des lustres, ça brille de partout. Nous rencontrons le directeur de L’Actu, les membres du jury, nous prenons quelques photos. La salle se remplit peu à peu et je sens le stress monter en moi. Anne Hidalgo arrive et prononce un très beau discours sur l’écriture. Puis c’est au tour d’Erik Orsenna qui fait un petit discours plein d’humour. Enfin, c’est à nous. Je sens mon cœur battre très fort, j’entends une voix prononcer mon nom et je monte sur l’estrade. J’évite de regarder la foule et je réponds à la question en essayant de masquer mon trac. Après la remise du prix et le passage de toutes les lauréates, la mère de Clara prononce un discours très émouvant. Nous prenons ensuite quelques photos puis nous nous précipitons vers le buffet !
La soirée continue, je mange, je rencontre une journaliste du Figaro, je fais mieux connaissance avec les anciens lauréats. La soirée se termine dans la bonne humeur. Je suis un peu déçue de ne pas pouvoir aller à l’after mais ce n’est pas grave, l’année prochaine, je serai là. Cette soirée surréaliste se termine et j’ai des étoiles plein les yeux.
Merci au prix Clara et aux éditions Héloïse d’Ormesson pour cette aventure exceptionnelle.
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