Karine Papillaud est une excellente critique littéraire et une bonne copine.
Elle livre ici son opinion sur la rentrée littéraire qu'elle appelle une rentrée "bourgeoise".
À juste titre à mes yeux.
Nous ne sommes pas forcément d'accord sur les titres mais parfaitement sur le principe.
Tous les titres dont elle parle seront en lice pour les prix les corrom..., pardon prestigieux!
Où la critique littéraire fait elle son travail qui est de faire découvrir plutôt que de revenir de manière permanente sur les mêmes auteurs,
À peu près nulle part.
Sur la masse des livres traités seuls 10% sont surprenants, novateurs et originaux.
Le reste n'est que conservatisme, tentative d'être dans l'air du temps...
Vue la pollution pour avoir envie d'être dans l'air du temps il faut vraiment être con!
Donc rien de nouveau sous le soleil, malheureusement.
Simplement la confirmation que c'est à travers les lecteurs, les libraires et les tenants de blogs littéraires que l'on arrivera à trouver ceux qui ont du talent mais ne sont pas "en cours"...
P.S: attention au snobisme qui consisterait à dire qu'il n'y a que les petites maisons qui sortent de la littérature...
C'est faux!
D'où sortent les têtes d'affiche de la rentrée ?
C'est dimanche, alors flemme.
Je copie-colle le premier jet de l'un de mes articles "Rentrée littéraire" paru dans 20 minutes le 30 août. Même que, lalalère, il a fait la Une du journal ce jour-là, malgré la victoire du PSG 2-0 contre Le Mans. Et ce n'est manifestement pas rien, une victoire du PSG, si je comprends bien ce que j'entends autour de moi. Rendez-vous compte : la littérature dame le pion au foot, enivrant, non ? Allez, j'ai assez paradé comme ça...
Parmi les 727 romans publiés cet automne, la critique a déjà choisi ceux qui feront l’actualité jusqu’aux prix de novembre.
Le Peloton de tête de la rentrée
Olivier Adam, Mazarine Pingeot, Philippe Claudel, Christophe Donner, Marie Darrieussecq, Yasmina Réza ou Patrick Besson, et bientôt le nouveau Patrick Modiano : la rentrée des romans français est à peine commencée qu’elle semble déjà finie. Dix jours après la parution des premiers livres, la critique a déjà bouclé un premier tour d’horizon. Les valeurs sont sûres, les auteurs souvent attendus : la rentrée 2007 est un cru bourgeois.
Dans les pages "livres" des journaux, la course a commencé dès le mois de juin. Derrière cette frénésie de chercheur d’or qui agite les journalistes littéraires, se cachent déjà les enjeux des prix de novembre. C’est auquel trouvera le premier la perle de la rentrée, le nouveau Goncourt, ou le livre qui marquera l’automne. Depuis le mois de mai, les journalistes déjeunent avec les attachées de presse des éditeurs qui mettent en exergue les chouchous maison. Si elles convainquent le journaliste, il ouvrira ce livre plutôt qu’un autre. « Elles sont une source importante, mais les libraires jouent aussi un rôle primordial, explique un journaliste du Figaro littéraire. Il y a aussi les livres qu’on attend : on a découvert un auteur lors d’une rentrée précédente, ou suivi le parcours d’un écrivain depuis plusieurs années ».
C’est le cas d’Olivier Adam, avec A l’abri de rien (L’Olivier), un roman ambitieux qui se déroule à Sangatte parmi les réfugiés. C’est le cas aussi du quatrième livre d’Eric Reinhardt, Cendrillon (Stock), salué par la critique comme un petit événement littéraire bien avant sa mise en vente le 22 août. « C’est la preuve que la critique, même malmenée, fait son boulot, observe son éditeur Jean-Marc Roberts. Le livre a été lu assez tôt mais rien n’était gagné : l’auteur n’a pas la notoriété des stars de la rentrée ». Adoré ou détesté, le roman de Reinhardt intéresse l’ensemble de la critique. Coup éditorial ? « Je ne crois pas aux coups, la littérature ne le permet pas contrairement aux documents. Je publie Reinhardt depuis cinq ans, ce n’est pas un coup... En fait, le jour où le succès vous tombe dessus, c’est la fin des coups qu’on a reçus ! »
KP
@ NEF,
formidable de pertinence!
pas trop le temps de développer maintenant because énormément de taf mais c'est un réel sujet;
Auquel nous essayons de trouver des réponses pas trop stupides...
Bonne journée
GCS
Rédigé par : Gillou le Fou | 05 septembre 2007 à 10:53
Tu as raison de faire remarquer que les bons livres ne sont pas toujours publiés dans les petites maisons d'édition indépendantes. Néanmoins, l'industrie du livre et médiatique ne laisse quasiment aucune chance aux bons livres publiés dans les petites maisons.
Un exemple, en tant que petite maison, tu publies un livre d'un ex-Goncourt du premier roman, qui a publié chez Gallimard plusieurs romans. Les commerciaux de la distribution trouvent immédiatemment que le livre est trop intello pour être vendeur. On ne publie pas de livres intellos dans une petite maison, on se doit d'essayer de plaggier les coups littéraires, écrits avec les grosses ficelles du succès ambiant, en espérant que la chance et le public seront au rendez-vous. Il est toujours difficile de creuser son sillon éditorial face à de tels impératifs commerciaux. Comment se constituer un fonds littéraire dans de telles conditions ?
Autre exemple qui illustre que la visibilité médiatique n'est pas extensible. Tu appelles un journaliste (si vous êtes un auteur raccrochez, si vous êtes une attachée de presse raccrochez, si vous êtes une pute laissez-moi un message), tu lui parles du livre d'un jeune auteur (j'ai donc opté pour le 3) qui a écrit des nouvelles sur l'alcool et ses états divers. Il n'est pas question encore des qualités littéraires du livre, le journaliste ne l'ayant pas lu. S'ensuit un discours classique, pile de livres, les nouvelles c'est difficile, les états seconds pas porteurs. Bon, classique vraiment. Si ce n'est que trois mois plus tard, dans les bacs, on pouvait trouver Nouvelles sous extasy, du même auteur, pardon du même journaliste.
Rédigé par : NEF | 05 septembre 2007 à 10:46
Tiens si on partageait le travail!
Je fais un blog sur les mouveaux'elles auteur'es avce le mot des éditeurs des critiques et tout et tout. Et pis toi tu explique ce que doit être un tapuscrit.Et ce que doit ou surtout ne doit pas être un auteur. Parce que je dis ça mais ta copinewratt a filé à l'école anglaise du, très, bonne auteure à succès, et JS au cours de l'atelier de pierrette......ceci dit pour JS sans ironie aucune.:-)
Rédigé par : martingrall | 04 septembre 2007 à 15:25
Si mon roman avait été publié, la rentrée aurait été toute autre ! J'en suis certain ! Mais, bien que travaillé (1 an sur 75 pages) il ne doit rentrer dans aucune case... alors...
Rédigé par : JS | 04 septembre 2007 à 13:42
Une exception bienvenue fut l'initiative du Figaro littéraire du jeudi 30 août, proposant une sélection de 10 premiers romans de cette rentrée, l'occasion d'entendre des voix nouvelles.
Rédigé par : Thibault Malfoy | 04 septembre 2007 à 12:25
Malheureusement elle à raison.
Et pourquoi? Oublions la sauce journalistes, éditeurs, ...le vin, cigares…
Voyons les lecteurs et trices de la machine à café.
Rentrée petites bourgeoises, Chanel, Dior, Hermès, surtout Hermès, devraient faire éditeurs de romans. Ils sont assurés des premiers, seconds et troisièmes prix sur la totalité des prix disputés du Paris Culturel Urbain. Urbain comme Pape et prêtre. On en sort pas. Ce sont les critiques qui font bookmakers et jouent placé gagnant les bourrins à la meilleures côte. Pas les libraires ni les lecteurs. Ils jouent tous leurs fonds de tiroirs pour pouvoir rester encore un peu le book placé. Alors reste à trouver le truc qui permet de sortir les auteurs indépendamment de la machine à pain, ou des briques à faire les blinis. Mais, il y a un mais chaque critique est honnête. Sauf qu’il ne lit pas les 650 romans de la rentrée Un exemple 107 nouveau romans dont un chez toi, Aucun n’aura de public, même ces perles qui sont de très bon et très loin devant ceux qui décrocheront les timbales avec le crêpe noir - ci-gît – les autres. Et ça se bouscule pour déloger Darrieussecq, etc… 2500 par an pour un petit éditeur qui a tout d’un grand, d’où ne sortiront que 20 édités. Et même avec cet écrémage il en reste 107. Un exemple. Une auteure, une présentation dans Evène, un rendez-vous parisien avec un conteur, une participation à la fête de l’Huma, et une participation aux conversations de ….Devant la machine à café, avec mon carré de soie, j’ai l’air de quoi, de mère Therésa. avec villars le livreur sous le bras. Si personne n’en parle c’est que ça vaut pas Reza et c’est fini pour la tirelire du mois, ha non on dit verrat ! Oui il a ouvert une brasserie à Paris.
Oui mais il y a les séances de rattrapages, un peu casting club Elite ou 400 jeunes auteurs sont réunies dans un lieu quelconque mais ensoleillé, espérant être retenues par les maquignons et devenir auteur certifiés. L'attente est longue mais l'ambiance surchauffée. Et 350 vont se rhabiller. Et cependant y a truc, il faut trouver, aujourd’hui chez Sarkozy on ne cherche plus on trouve. Donc trouvons. Pour les 107, plus ceux qui sortiront juste après la rentrée j’ai une petite idée, faut bien commencer par celui qui paye, le lecteur/ libraire. C’est celui qui propose. Donc un prix du libraire, celui qui a vendu le plus de premiers romans, le prix du lecteur, trice, qui a acheté le plus de premier romans. ha zut j'ai oublié les auteurs du casting
Et le verditc, jugement, plutôt diktat.A plus
Rédigé par : martingrall | 04 septembre 2007 à 11:53
Malheureusement elle à raison.
Et pourquoi? Oublions la sauce journalistes, éditeurs, ...le vin, cigares…
Voyons les lecteurs et trices de la machine à café.
Rentrée petites bourgeoises, Chanel, Dior, Hermès, surtout Hermès, devraient faire éditeurs de romans. Ils sont assurés des premiers, seconds et troisièmes prix sur la totalité des prix disputés du Paris Culturel Urbain. Urbain comme Pape et prêtre. On en sort pas. Ce sont les critiques qui font bookmakers et jouent placé gagnant les bourrins à la meilleures côte. Pas les libraires ni les lecteurs. Ils jouent tous leurs fonds de tiroirs pour pouvoir rester encore un peu le book placé. Alors reste à trouver le truc qui permet de sortir les auteurs indépendamment de la machine à pain, ou des briques à faire les blinis. Mais, il y a un mais chaque critique est honnête. Sauf qu’il ne lit pas les 650 romans de la rentrée Un exemple 107 nouveau romans dont un chez toi, Aucun n’aura de public, même ces perles qui sont de très bon et très loin devant ceux qui décrocheront les timbales avec le crêpe noir - ci-gît – les autres. Et ça se bouscule pour déloger Darrieussecq, etc… 2500 par an pour un petit éditeur qui a tout d’un grand, d’où ne sortiront que 20 édités. Et même avec cet écrémage il en reste 107. Un exemple. Une auteure, une présentation dans Evène, un rendez-vous parisien avec un conteur, une participation à la fête de l’Huma, et une participation aux conversations de ….Devant la machine à café, avec mon carré de soie, j’ai l’air de quoi, de mère Therésa. avec villars le livreur sous le bras. Si personne n’en parle c’est que ça vaut pas Reza et c’est fini pour la tirelire du mois, ha non on dit verrat ! Oui il a ouvert une brasserie à Paris.
Oui mais il y a les séances de rattrapages, un peu casting club Elite ou 400 jeunes auteurs sont réunies dans un lieu quelconque mais ensoleillé, espérant être retenues par les maquignons et devenir auteur certifiés. L'attente est longue mais l'ambiance surchauffée. Et 350 vont se rhabiller. Et cependant y a truc, il faut trouver, aujourd’hui chez Sarkozy on ne cherche plus on trouve. Donc trouvons. Pour les 107, plus ceux qui sortiront juste après la rentrée j’ai une petite idée, faut bien commencer par celui qui paye, le lecteur/ libraire. C’est celui qui propose. Donc un prix du libraire, celui qui a vendu le plus de premiers romans, le prix du lecteur, trice, qui a acheté le plus de premier romans.
Ha zut il y a le verdict, jugement? plutôt diktat du casting.A plus ils vont se gâter.
Rédigé par : martingrall | 04 septembre 2007 à 11:49