Il y avait déjà sur ce blog un papier sur le livre de Richard.
Fait maison( le blog!).
Là il y en a un de mon camarade Mandor.
Rien à ajouter, tout à lire.
Surtout le livre...
Vraiment.
IL FAUT LIRE "JOSÉ"
Je suis prêt à en offrir 1 aux 10 premiers demandeurs tellemnt j'aime ce livre!
Et il y a ici des fidèles qui peuvent témoigner que si parfois les envois sont tardifs ils arrivent toujours.
J'attends donc vos demandes.
L'offre dure ...24heures...chrono!
GCS
Richard Andrieux... l'enfance réinventée!
L’auteur et le livre d’aujourd’hui me touchent beaucoup.
Le livre parce que l’histoire est d’une grande sensibilité et l’auteur parce que l’on se connaît un peu et qu’il est comme son livre…
José de Richard Andrieux raconte la vision d’un enfant de 9 ans sur sa vie, son environnement et le monde en général.
Monde qu’il fuit en réinventant son quotidien, en s’enfermant aux autres et en niant le regard (l’existence) de sa mère. Son plaisir est « de ne pas voir ce que les autres voient ». Il se moque des autres, ne veut rien leur devoir. Il s’est construit son univers que personne ne peut pénétrer, donne des noms aux meubles et aux objets qui l’entourent. Le lit s’appelle Voyage, la bibliothèque Bataille, le plafond Nuage, le bougeoir Le colonel… dans un dictionnaire, il change le sens d’un mot pour un autre.
Le mal dont est atteint José est de l’ordre de l’autisme.
C’est un roman que je n’ai pas peur de qualifier d’ « initiatique », à l’instar d’un Petit Prince, d’un Jonathan Livingston le Goeland… en plus contemporain, évidemment.
Je donne rendez-vous à Richard Andrieux le 6 juillet dernier (mais il était trop tôt pour écrire cette note… aujourd’hui, ça y est, le livre est en vente) dans un café à proximité de la gare de l’est. Il repart une heure plus tard à Strasbourg où il habite.
On commence par se donner des nouvelles d’un ami commun, Éric Genetet, puis nous attaquons l’interrogatoire. Il a l’habitude d’être interviewé parce qu’il a eu une petite carrière de comédien (Conservatoire d’art dramatique de Strasbourg ainsi que de nombreuses pièces de théâtre) et de chanteur. En 1989, il a sorti un album chez BMG… et en 1993, il a fondé et chanté dans le groupe Tiramisu qui a eu son petit succès à l’époque. Un Olympia cette année là, ça ne s’oublie pas. Aujourd’hui, il se contente d’écrire des chansons pour les autres (en l’occurrence pour Marie-Anne Alizon, dont j’ai déjà parlé ici…)
Bref, je lui dis tout le bien sincère que je pense de son livre. Un livre sur l’enfance, le travail de deuil, la mort d’une mère, ce ne sont pas des thèmes étranger à ma propre vie.
-Tu sais, j’ai effectivement des choses à régler par rapport à la mort. Au départ, quand j’ai commencé à écrire José, je n’étais pas parti dans cette direction, mais, rapidement, je n’ai plus rien maîtrisé. L’apprentissage du deuil et la renaissance au monde se sont imposés à moi sans que je n’y puisse rien.
Je sais que Richard a écrit ce court roman dans la douleur. L’introspection est souvent une vraie déchirure, des plaies pas encore fermées que l’on ouvre de nouveau pour faire passer les souvenirs enfouis…
-J’ai travaillé plus de 2 ans sur ce livre. Je me suis investi à fond et j’ai beaucoup pleuré. Je n’ai fait que ça et l’accouchement a été difficile. J’avais José dans la tête depuis presque 7 ans. Je n’osais pas l’écrire, mais quand j’ai lu le magnifique livre d’Alexandre Jardin sur son père Le Zubial, je me suis enfin décidé à me lancer dans cette bataille.
Le travail le plus complexe pour Richard a été de trouver le bon langage. Il a longtemps tâtonné avant de trouver le style adéquat.
-J’ai écrit ce roman en essayant d’avoir une narration complètement neutre. Si elle devait se trouver dans un camp, ce serait plutôt dans celui de l’enfant. Je ne voulais plus de regard extérieur. Ca a été très important de trouver le vocabulaire adapté à cette histoire et de ne jamais en sortir. J’espère que le lecteur parviendra à rentrer dans le monde de José. C’est ma grande angoisse.
Et José, c’est un peu Richard enfant ? Il acquiesce, mais n’en dit pas plus. Il y a écrit « roman » sur la couverture du livre. Ne pas chercher plus loin, même si…
Richard Andrieux finit par lâcher :
-J’ai encore une part de moi qui fais que quand je vais mal dans ma vie, par moment, l’imaginaire ou le rêve peut me sauver de beaucoup de choses.
Je lui réponds que c’est le propre de l’artiste.
-Oui, au fond, être artiste, c’est une demande d’amour déguisée.
Tout à fait d’accord.
Je n’en dirai pas plus sur ce livre qui vient de remporter la semaine dernière le Prix du 1er roman de la Forêt des Livres 2007.
Il faut le découvrir ce petit José « qui tient par un fil, suspendu entre deux mondes ».
Histoire de bousculer un peu vos émotions et quelques certitudes.
Ça fait du bien parfois.
Zut, je me reveille trop tard !
Rédigé par : Largentula | 07 septembre 2007 à 10:17
Ha ben tiens, j'ai oublié de jouer.
Rédigé par : martingrall | 05 septembre 2007 à 07:50
Jusqu'à maintenant tous ceux qui ont joué ont gagné!
Ils faut donc qu'ils adressent un petit mail à
[email protected]
et nous nous chargerons de leur envoyer "José"
il reste encore quelques heures pour gagner les derniers.
Merci d'avoir participé.
GCS
P.S: je crois que je vais élargir la proposition à deux autres livres de la maison qui me semblent emblématiques:
"Méchamment Dimanche" de Pierre Pelot
"Le Geste" de Gérald Tenenbaum
Rédigé par : Gillou le Fou | 05 septembre 2007 à 06:18
Zut! J'arrive trop tard, j'arrive toujours trop tard.
Rédigé par : max | 05 septembre 2007 à 06:02
Bon ben d'après ce que je vois je peux faire parti des heureux lecteurs a qui l'on offre ce bouquin...
Je n'ai lu que le tout début, mais ça me suffit, j'aime bien découvrir en lisant...
Et puis, formateur d'animateur, un enfant de 9 ans qui raconte sa vie, ça me parle...
Merci à vous
big up
skalpa
Rédigé par : skapa | 05 septembre 2007 à 00:19
quatre? viva José!
Rédigé par : goa | 04 septembre 2007 à 23:25
trois alors?
Rédigé par : Gabrielle | 04 septembre 2007 à 23:00
et de deux!
Rédigé par : aïda | 04 septembre 2007 à 22:56
As-tu lu ceci ???
Si les ouvrages du Monsieur valent ce texte, cela doit être un bon...
"Ecoutez, les Français, je vous adore ; vous avez les plus grands vins et la meilleure cuisine du monde, les femmes les plus belles, les plus élégantes et les plus hautaines. Et un style de vie qui fait l'envie du monde entier. J'ai même passé un mois à Villefranche-sur-Mer pour apprendre votre langue. Trois de mes romans ont été traduits en français, et j'apprécie énormément l'admiration que vous portez à la littérature, l'art, l'architecture, et d'une manière générale votre intérêt pour un tas de choses.
Mais dès qu'il s'agit de rugby, je vous déteste. Mon pays entier vous déteste. Et si, comme le pronostiquent la plupart d'entre nous, nous devions assister à une finale France - Nouvelle-Zélande, nous aurons encore plus de raisons de vous détester. Nous voudrons voir tous ces bouffeurs de grenouilles en béret mordre la poussière pendant ce match. Nous nous régalerons de voir votre équipe trembler devant un haka entonné avec une férocité sans précédent.
Vous entendrez nos cris de protestation devant vos coups tordus. Quand nous scanderons "Off ! Off !", c'est que nous réclamerons la tête d'un de vos joueurs. Quand notre dieu et capitaine Richie McCaw vous reprendra le ballon, nous tomberons tous à genoux pour le vénérer. Mais quand votre troisième-ligne aile fera la même chose, nous hurlerons à la triche ! Nous nous arracherons les cheveux devant l'aveuglement de l'arbitre, sûrement stipendié par les Frenchies.
Début août, je me suis levé à l'aube pour regarder le match France-Angleterre, d'une part parce que j'adore le rugby, mais aussi pour voir à quoi devaient s'attendre les All Blacks durant cette Coupe. Lorsque Chabal récupéra le ballon et que cette bête velue évita habilement un placage, échappa à la formidable poigne de Josh Lewsey, bouscula l'arrière et, la crinière noire au vent, se jeta sur la ligne d'essai, l'inquiétude me gagna. C'est ce même animal dont l'épaule rentrée brisa la mâchoire de notre seconde-ligne géant Ali Williams alors que celui-ci courait à sa rencontre pour le plaquer. Nous aimerions bien avoir Chabal avec nous - si...
Si nous n'avions pas un type encore plus redoutable en la personne de Jerry "The Enforcer" Collins. Ils se sont déjà rencontrés sur le terrain. Désolé, mais Jerry a enfoncé Sébastien. Et quand je dis enfoncé, il l'a enfoncé.
Si nous affrontons la France pour la finale, votre propension pathologique pour le drop sera huée par quatre millions de Néo-Zélandais. Nous, on marque des essais, mate. On fait bouger le ballon, mate. On joue correctement, mate. "Mate" est un terme que nous autres, Kiwis et Aussies, employons constamment. Il peut désigner aussi bien l'ami que l'ennemi, exprimer de la sympathie ou du mépris, tout dépend du contexte et de la façon de le dire. Un drop dans une finale de Coupe du monde, ce n'est pas une façon de gagner, mate. Le drop de Wilkinson en 2003 a ridiculisé le rugby. Comment peut-on gagner une Coupe du monde comme ça, mate ?
Je suis honoré de pouvoir écrire dans un journal français. Mais vous noterez probablement un changement de ton au fur et à mesure du déroulement de la Coupe. J'oublierai le mois délicieux que j'ai passé sur la Côte d'Azur dans une villa du Cap-Ferrat, les difficiles mais gratifiantes journées d'étude à l'Institut de français de Villefranche, les soirées passées à réviser mes cours avant de sortir boire un verre en regardant flâner les femmes (mais comment se fait-il que pas une ne nous ait retourné nos regards insistants ? Pourtant, je vous jure, c'était juste pour bavarder...). Tout cela sera oublié.
Tous les Néo-Zélandais sans exception seront dans un état frénétique, nerveux, agités et inquiets. Nous serons aveugles à tout, sauf aux maillots noirs exprimant notre haine de l'ennemi. Et si vous parvenez, par quelque basse manoeuvre, à nous obliger à jouer en blanc, je vous promets que vous entendrez nos cris de haine à 20 000 km de distance !
Moi, , écrivain, amoureux de Ravel et de Debussy, visiteur assidu du Louvre, fana d'architecture, amateur de bon vin rouge, moi que délectent ces émissions télévisées consacrées aux grandes réalisations d'ingénierie, dont beaucoup sont des inventions et des innovations françaises, je considérerai tout cela comme nul et non avenu lorsque les All Blacks jouent.
Après notre victoire, j'organiserai mon prochain voyage dans mon pays préféré. Peut-être même que je consacrerai quelques semaines supplémentaires à l'étude du français. Un peuple si sympathique, un style de vie tellement unique. Vos vins, votre histoire, vos femmes incomparables... Et, aah, savourer le triomphe des All Blacks sur les Bleus en finale. Mon amour de la France et des Français à nouveau intact... "
Alan Duff
Alan Duff est, à 56 ans, l'un des écrivains néo-zélandais dont le nom est le plus connu à l'étranger. Né d'une mère maorie et d'un père d'origine européenne, il puise une partie de son inspiration dans ses origines.
Trois de ses romans ont été publiés en français, chez Actes Sud : L'Ame des guerriers (1996), dont un film s'est inspiré sous le même titre ; Nuit de casse (1999) ; Les Ames brisées (2000).
in :
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-947074,36-950404,0.html
Rédigé par : TLACIAR | 04 septembre 2007 à 19:59
L'idée que tu te proposes de me passer un livre me ravit d'avance...
;)
Rédigé par : TLACIAR | 04 septembre 2007 à 19:43