mai 2013

lun. mar. mer. jeu. ven. sam. dim.
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    

Catégories

« Malheureusement elle a raison...! | Accueil | Écouter un critique... »

Commentaires

Largentula

Zut, je me reveille trop tard !

martingrall

Ha ben tiens, j'ai oublié de jouer.

Gillou le Fou

Jusqu'à maintenant tous ceux qui ont joué ont gagné!
Ils faut donc qu'ils adressent un petit mail à
[email protected]
et nous nous chargerons de leur envoyer "José"
il reste encore quelques heures pour gagner les derniers.
Merci d'avoir participé.
GCS
P.S: je crois que je vais élargir la proposition à deux autres livres de la maison qui me semblent emblématiques:
"Méchamment Dimanche" de Pierre Pelot
"Le Geste" de Gérald Tenenbaum

max

Zut! J'arrive trop tard, j'arrive toujours trop tard.

skapa

Bon ben d'après ce que je vois je peux faire parti des heureux lecteurs a qui l'on offre ce bouquin...
Je n'ai lu que le tout début, mais ça me suffit, j'aime bien découvrir en lisant...
Et puis, formateur d'animateur, un enfant de 9 ans qui raconte sa vie, ça me parle...
Merci à vous
big up
skalpa

goa

quatre? viva José!

Gabrielle

trois alors?

aïda

et de deux!

TLACIAR

As-tu lu ceci ???

Si les ouvrages du Monsieur valent ce texte, cela doit être un bon...

"Ecoutez, les Français, je vous adore ; vous avez les plus grands vins et la meilleure cuisine du monde, les femmes les plus belles, les plus élégantes et les plus hautaines. Et un style de vie qui fait l'envie du monde entier. J'ai même passé un mois à Villefranche-sur-Mer pour apprendre votre langue. Trois de mes romans ont été traduits en français, et j'apprécie énormément l'admiration que vous portez à la littérature, l'art, l'architecture, et d'une manière générale votre intérêt pour un tas de choses.

Mais dès qu'il s'agit de rugby, je vous déteste. Mon pays entier vous déteste. Et si, comme le pronostiquent la plupart d'entre nous, nous devions assister à une finale France - Nouvelle-Zélande, nous aurons encore plus de raisons de vous détester. Nous voudrons voir tous ces bouffeurs de grenouilles en béret mordre la poussière pendant ce match. Nous nous régalerons de voir votre équipe trembler devant un haka entonné avec une férocité sans précédent.

Vous entendrez nos cris de protestation devant vos coups tordus. Quand nous scanderons "Off ! Off !", c'est que nous réclamerons la tête d'un de vos joueurs. Quand notre dieu et capitaine Richie McCaw vous reprendra le ballon, nous tomberons tous à genoux pour le vénérer. Mais quand votre troisième-ligne aile fera la même chose, nous hurlerons à la triche ! Nous nous arracherons les cheveux devant l'aveuglement de l'arbitre, sûrement stipendié par les Frenchies.

Début août, je me suis levé à l'aube pour regarder le match France-Angleterre, d'une part parce que j'adore le rugby, mais aussi pour voir à quoi devaient s'attendre les All Blacks durant cette Coupe. Lorsque Chabal récupéra le ballon et que cette bête velue évita habilement un placage, échappa à la formidable poigne de Josh Lewsey, bouscula l'arrière et, la crinière noire au vent, se jeta sur la ligne d'essai, l'inquiétude me gagna. C'est ce même animal dont l'épaule rentrée brisa la mâchoire de notre seconde-ligne géant Ali Williams alors que celui-ci courait à sa rencontre pour le plaquer. Nous aimerions bien avoir Chabal avec nous - si...

Si nous n'avions pas un type encore plus redoutable en la personne de Jerry "The Enforcer" Collins. Ils se sont déjà rencontrés sur le terrain. Désolé, mais Jerry a enfoncé Sébastien. Et quand je dis enfoncé, il l'a enfoncé.

Si nous affrontons la France pour la finale, votre propension pathologique pour le drop sera huée par quatre millions de Néo-Zélandais. Nous, on marque des essais, mate. On fait bouger le ballon, mate. On joue correctement, mate. "Mate" est un terme que nous autres, Kiwis et Aussies, employons constamment. Il peut désigner aussi bien l'ami que l'ennemi, exprimer de la sympathie ou du mépris, tout dépend du contexte et de la façon de le dire. Un drop dans une finale de Coupe du monde, ce n'est pas une façon de gagner, mate. Le drop de Wilkinson en 2003 a ridiculisé le rugby. Comment peut-on gagner une Coupe du monde comme ça, mate ?

Je suis honoré de pouvoir écrire dans un journal français. Mais vous noterez probablement un changement de ton au fur et à mesure du déroulement de la Coupe. J'oublierai le mois délicieux que j'ai passé sur la Côte d'Azur dans une villa du Cap-Ferrat, les difficiles mais gratifiantes journées d'étude à l'Institut de français de Villefranche, les soirées passées à réviser mes cours avant de sortir boire un verre en regardant flâner les femmes (mais comment se fait-il que pas une ne nous ait retourné nos regards insistants ? Pourtant, je vous jure, c'était juste pour bavarder...). Tout cela sera oublié.

Tous les Néo-Zélandais sans exception seront dans un état frénétique, nerveux, agités et inquiets. Nous serons aveugles à tout, sauf aux maillots noirs exprimant notre haine de l'ennemi. Et si vous parvenez, par quelque basse manoeuvre, à nous obliger à jouer en blanc, je vous promets que vous entendrez nos cris de haine à 20 000 km de distance !

Moi, , écrivain, amoureux de Ravel et de Debussy, visiteur assidu du Louvre, fana d'architecture, amateur de bon vin rouge, moi que délectent ces émissions télévisées consacrées aux grandes réalisations d'ingénierie, dont beaucoup sont des inventions et des innovations françaises, je considérerai tout cela comme nul et non avenu lorsque les All Blacks jouent.

Après notre victoire, j'organiserai mon prochain voyage dans mon pays préféré. Peut-être même que je consacrerai quelques semaines supplémentaires à l'étude du français. Un peuple si sympathique, un style de vie tellement unique. Vos vins, votre histoire, vos femmes incomparables... Et, aah, savourer le triomphe des All Blacks sur les Bleus en finale. Mon amour de la France et des Français à nouveau intact... "

Alan Duff

Alan Duff est, à 56 ans, l'un des écrivains néo-zélandais dont le nom est le plus connu à l'étranger. Né d'une mère maorie et d'un père d'origine européenne, il puise une partie de son inspiration dans ses origines.


Trois de ses romans ont été publiés en français, chez Actes Sud : L'Ame des guerriers (1996), dont un film s'est inspiré sous le même titre ; Nuit de casse (1999) ; Les Ames brisées (2000).

in :

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-947074,36-950404,0.html

TLACIAR

L'idée que tu te proposes de me passer un livre me ravit d'avance...

;)

L'utilisation des commentaires est désactivée pour cette note.