David Abiker raconte la signature à Sciences-Po...
Il y parle d'isabelle Alonso...
Mais surtout de lui...
Finalement les seules victimes de David Abiker...
Ce sont les gens dont il parle...
Parfois ceux qui le lisent...
Parfois...
La journée dédicace de Sciences Po, Alain Soral interdit, les Slims de Kim Wilde...
...et tout ce temps qui passe mon cher Arnaud !
dimanche 3 décembre 2006.
David Abiker
Et si Ségolène avait piqué ses citoyens experts à Jean-Pierre Pernaut ?
Le Bugaled Breizh, une info insubmersible
Les Ni but Ni soumis marchent silencieusement à Nantes...
Les rapports hommes-femmes sont plus drôles ...
Le TASER, le nouveau pistolet de la Police...
Londres, les livres et la lecture...
Colloque en vue sur le thème "Présence de Judith Bernard"...
Le Coran a peut être trouvé son "Etienne Chouard"...
Arrivant à la 59e journée dédicace de Sciences Po, voilà qu’on m’apprend que le scandale du jour est l’annulation de la participation d’Alain Soral à la dite journée. Pour cause, m’expliquent les étudiants, de risque pour lui et pour le bon déroulement de la manifestation. Alain Soral intellectuel, polémiste et nègre pour Le Pen ne pourra donc pas signer ses livres car sa présence pourrait causer un trouble à l’ordre public. Il s’est présenté aux grilles de l’IEP et on ne l’a pas laissé entrer. Un étudiant avec un magneto me demande mon avis. Je réponds qu’il y a quelques années, j’ai fait un papier pour dire que les ZEP, il fallait essayer et ensuite arrêter si ça ne marchait pas. Alors pour Alain Soral, c’est pareil. Il faut le laisser dédicacer ses livres et si ça fout vraiment la pagaille, il faut le protéger et le faire sortir. Je ne suis pas obsédé par la liberté d’expression mais quand même...
Le nom de l’auteur de CHUTe est sur toutes les lèvres. Au moins Soral est parmi nous en pensée, ce qui lui fait sans doute une belle jambe. Chaque rendez-vous littéraire a désormais son scandale. « 130 écrivains de renom » comme l’annonce l’affiche ; moins Soral ça fait 129. Cette journée organisée par les étudiants de l’IEP depuis des lustres est devenue avec le temps un projet noté « qui compte dans la moyenne ».
Sa particularité est que chaque auteur a un assistant. L’assistant c’est un étudiant qui tient la caisse, fait la conversation quand les lecteurs ne sont pas au rendez-vous, qui évite à l’auteur de manipuler l’argent. Le mien s’appelle Arnaud Coiffard. Il a les mêmes lunettes que moi ; aussi c’est très naturellement que je m’attache à lui comme un petit fantôme de l’étudiant sage et effacé (ce n’est pas le cas d’Arnaud) que je fus.
Souvenir ! Il y a plus de 15 ans j’ai été l’assistant de Patrick Rambaud qui signe dans la salle d’à côté. Le temps passe. Là où nous sommes et où j’ai étudié il y a des années, je suis dans un voisinage éclectique ; Isabelle Alonso, Charles Pépin, Gisèle Halimi et Bernard Kouchner qui dédicacent à tour de bras. Moi je tiens mon rythme, mais ce n’est pas énorme. En revanche, je sens quelque chose au niveau du blog.
Beaucoup de lecteurs m’en parlent, pour un peu il faudrait leur en signer un bout. J’aime bien l’idée que ces jeunes gens n’ont pas nécessairement lu mes livres mais qu’ils lisent le BBB. Quand j’étais l’assistant de Patrick Rambaud en 1988, j’en rêvais moi aussi un jour de signer des livres et de voir des jeunes filles sourire en lisant mes 4e de couv. A l’époque le mail n’existait pas, en tout cas pas pour moi... Parlons en des jeunes filles. Nous étudions leurs nouvelles habitudes vestimentaires avec Arnaud qui me parle des Slims.
C’est quoi les Slims, je dis.
C’est ça !
La jeune fille qui assiste Charles Pépin là-bas, avec sa mèche et son pull très court, elle a un Slim ?
Ben ouais. Moi j’aime les slims pour les filles en ballerines mais moins pour les garçons.
Mais c’est quoi un Slim ?
Ben c’est leurs pantalons !
Le froc ? Là ? Mais c’est le pantalon de Kim Wilde et de Chrissie Hynde des Pretenders !
Des quoi ?
Vis-à-vis de Kim Wilde, j’ai un peu un feeling à la Laurent Voulzy, quelque chose de très nostalgiquement ado. Arnaud qui encaisse les ventes et auquel j’apprends quelques rudiments de boniment commercial pour transformer l’hésitation du chaland en acte d’achat de bien culturel valorisant l’estime de soi me confesse une fois encore qu’il adore les Slims.
C’est pour qui je demande à un grand garçon accompagné d’une jeune fille en slim.
C’est pour ma future femme.
Je signe et la journée continue au milieu des futurs diplômés, des auteurs et du va et vient. C’est agréable. Et puis à 18 h y’a cocktail. Je ne prends rien mais j’essaie de bavarder. J’aborde Pascal Bruckner que je salue respectueusement pour ensuite me victimiser immédiatement.
Vous m’avez cassé la baraque à victimes avec votre bouquin sur la repentance. J’aimerais que vous m’indemnisiez et m’accordiez un statut de "book émissaire" (Merci E-Manuel) génocidé commercialement, je revendique.
Surtout que c’est le deuxième sur le sujet, mon premier remonte à 1995. J’y avais consacré 150 pages à la victimisation.
Ensuite on me présente à Isabelle Alonso. On lui dit ce que j’ai écrit sur les femmes. Elle dit qu’elle a lu et qu’elle a trouvé ça bête. J’encaisse. C’est dur d’être un homme ! Savez vous qu’un homme encaisse environ toutes les 3 minutes dans le monde ? Il encaisse la violence, la misère, les explosions, les vannes, etc. Je lui dis que mon livre est inoffensif, néanmoins visionnaire et que je ne ferais pas de mal à une femme même déguisée en mouche. Fermée Isabelle Alonso. Et puis voilà que je fais tomber mes lunettes, j’ai le nez gras de stress. Et là, elle se déride et me fait un compliment sur mes yeux.
Pas de compliment sexiste, svp. Je suis comme les femmes, je veux qu’on m’aime pour mes idées pas pour mes yeux, je scande.
Elle se marre. Je sais plus qui je vois. Si ! Laurent Quintreau qui a fait un beau livre que m’a offert mon père, Marge Brute, privé de ponctuation. Voilà un vrai auteur Laurent Quintreau. Je vous recommande son bouquin : une réunion de cadres sup’ avec leur président, les résultats qui tardent, les brûlures d’estomac et leur licenciement qui leur pend au nez s’ils ne licencient pas avant leurs collaborateurs. Voilà. Cet amphi transformé en bar très chic me rappelle bien des choses. Mais il faut y aller. Je laisse les assistants et les écrivains assistés. C’était bien. J’entends quelqu’un prononcer le nom d’Alain Soral dans une conversation dont je ne saisis pas le sens et puis je file.
Merci à Arnaud Coiffard pour la caisse et les souvenirs.
PS : On m’adresse ce lien qui raconte mieux que moi ce qui s’est passé à l’IEP avec Alain Soral
PS 2 : Le patron de Sciences Po s’explique sur la radio des étudiants
j'ai trouvé le fameux slim ! enfin il me semble.. http://www.kimwildetv.com/kim-wilde-tv-media.php?RVCode=ChildComeAway(1982-FR-Numero1)
Rédigé par : Oliv' | 18 janvier 2007 à 23:21
à gilles et à catherine
j'aime bcp gilles : j'aime ses défauts, ses excès, j'adore comme il tuerait père mère chiens et pokemon pour soutenir mordicus que la terre entière n'a rien compris, j'adore comme il se ferait fusiller sur la place publique pour les défendre becs et ongles, toutes griffes dehors, tandis que ses qualités, parole, il ne les montre pas, il les garde pour les gens qu'il aime, qui les méritent...t'as qu'à deviner dans son oeil tendre. Parole d'aaargnès
Rédigé par : aaaargnès | 12 décembre 2006 à 12:17
Cette amie en tout cas est également une fan de Pierre Pelot...
Rédigé par : catherine | 12 décembre 2006 à 12:10
@ catherine,
elle n'est pas la seule mais c'est la seule que je connaisse vraiment avec Alix qui est géniale aussi...
Voilà...
Rédigé par : gilles | 11 décembre 2006 à 16:57
euhhhh. J'espère qu'elle n'est pas la seule auteur à être publiée chez Anne Carrière, je la trouvais douée mais à ce point là!
Rédigé par : catherine | 11 décembre 2006 à 16:03
@ catherine,
elle s'appelle pas Agnès ton amie...,
Rédigé par : gilles | 11 décembre 2006 à 15:36
J'ai transmis ce matin cette chronique à une de mes meilleures amies auteur(e?) chez Anne Carrière, et des facto l'adresse de ce blog en le lui recommandant chaudement, par les temps qui courent ça fait mas de mal, et elle m'a dit qu'elle te connaissait par Carrière interposés et t'aimait beaucoup. Tu en as de la chance
Rédigé par : catherine | 11 décembre 2006 à 15:07