Pour moi, il y a eu un avant et un après. Entre les deux, la date : 15 novembre 2017. S'est-il vraiment écoulé une journée entière, cette fois-là ? Parfois, j'en doute. Tout est allé à une vitesse incroyable, d'une manière aussi rapide et insaisissable qu'un rêve. C'est sans doute le dénominateur commun à toutes les journées heureuses, ces journées si incroyables qu'on croit que l'on va défaillir de bonheur.
Ce matin-là, j'ai pris place dans le TGV en direction de la gare de l'Est – laissant Nancy, plongée dans les ténèbres, derrière moi. Ainsi commence le rêve : une heure et demie de trajet, où je fus incapable de me concentrer sur un livre, incapable de faire autre chose que laisser mon esprit vagabonder, yeux dans le vague et écouteurs dans les oreilles.
Et puis, soudain, je me suis retrouvée face à Charlotte, avec qui nous étions en contact depuis le début, et son grand sourire amical ; soudain, je me suis retrouvée plongée dans de longues étreintes avec les autres lauréats, que j'avais la sensation de déjà connaître un peu (merci Whatsapp, les interminables discussions, les délires en tout genre) mais que je rêvais de découvrir en vrai. Voir leurs visages, entendre leurs voix... Parler de tout et de rien, échanger des fous rires alors que nous étions entraînés dans une séance photo inoubliable. A nous voir, on aurait pu penser que nous nous connaissions depuis 10 ans. Et non, seulement quatre mois !
Nous n'étions néanmoins pas mécontents de regagner les éditions et leur chaleur bienfaisante, le temps d'un délicieux repas. Après cela, nous nous sommes séparés, un petit peu : Amélie, Maélis et Victor partaient en interview pour RTL, Gabrielle, Claire, Chloé, Corinne et moi restions dédicacer les exemplaires des membres du jury et autres personnalités (du style... Emmanuel Macron...).
Ensuite, ce fut le moment de reprendre quelques photos, avant d'aller se changer à l'hôtel. Nous voici tout apprêtés, en tenue de soirée, remaquillées (sauf Victor, bien entendu). Et en route pour Gibert Jeune, pour la séance de dédicaces. Une heure et demie filant comme vingt minutes : elle fut passée à rire, à sourire aimablement, à remercier, à signer (évidemment) jusqu'à provoquer une rupture de stock...
Et puis, en un clin d'œil, nous nous retrouvions face à la silhouette majestueuse de l'Hôtel de Ville. Nous, attendus dans cet endroit ? En contemplant l'imposant bâtiment, j'avais du mal à y croire. Et pourtant... pourtant nous franchîmes les portes, nous nous installâmes. En quelques instants (mais sans doute se déroula-t-il quarante-cinq bonnes minutes ), la salle fut remplie – la cérémonie commençait. D'habitude, je déteste les discours, mais ce soir-là, je pris un immense plaisir à les écouter. Lorsque Amélie et Chloé furent appelées sur l'estrade, je commençai à réaliser – j'allais devoir parler ! Devant toute la salle ! Inutile de vous dire que quelques minutes plus tard, lorsque ce fut mon tour, mes jambes tremblaient. Honnêtement, j'aurais pu dire toutes les banalités possibles et imaginables – mais j'ose espérer avoir été un minimum intéressante.
Ensuite, le temps nous jouant encore des tours, nous pûmes dédicacer à des élèves, extrêmement sympathiques, venus avec leur classe – et puis déjà la cérémonie se terminait. Venait l'after, un moment très agréable avec les anciens lauréats pour clôturer cette journée de rêve.
Et puis, voilà. Le rêve s'est achevé – ce rêve qui avait commencé par une belle soirée de juillet... A moins qu'il ne fasse que commencer ?
En tout cas, cher lecteur, je te fais confiance pour essayer de le vivre, ce rêve !
Commentaires