Il en fallait bien une en retard. Un, pardon, le masculin l'emporte sur le féminin. Ce fut moi. 10h20 aux Éditions, à cause d'un retard de train. Il faut dire que la Bretagne et Paris n'ont pas la meilleure liaison du pays. (Mais ne dites rien sur la SNCF, Claire se fâcherait).
Nous avons trouvé la porte, un peu cachée, du numéro 3 et j'ai enfin pu mettre enfin des voix sur les messages que je recevais depuis des mois. Tout a été un peu confus, nous ne réalisions pas encore...Sitôt les présentations faites, il fallait déjà partir, direction les Arènes de Lutèce pour une séance photo. Je vais vous passer les détails, parce que les dompteurs de lion du XXIème siècle ne vous intéressent sûrement pas plus que les hommes qui font du yoga dans l'herbe. (Oui, Paris est décidément une ville curieuse.)
Le repas est venu après, repas très attendu, parce que tout de même, le déjeuner est un moment important. Nous avons mangé avec l'équipe des Éditions, et ensuite, pendant qu'Amélie, Victor et Maélis étaient en interview, Lilou, Claire, Gabrielle, Corinne et moi avons entrepris la fastidieuse tâche de dédicacer des livres. Fastidieuse, non parce que cela ne nous plaisait pas, mais parce qu'il a fallu trouver des mots justes, sincères, et variés, décider si l'on mettait seulement son prénom ou si l'on signait, en résumé, nous nous sommes torturées pour quelques mots dans chaque ouvrage.
Ceci étant, sentir le papier sous nos doigts, voir nos mots et nos personnages se dérouler au fil des pages, d'une façon bien plus matérielle que nous ne l'aurions jamais imaginé, c'était quelque chose d'incroyable, d'indescriptible.
Après avoir réalisé quelques photos supplémentaires, nous avons filé à l'hôtel, pour nous changer. Robes et collants ou pantalons et chemises nous nous sommes préparés en trente minutes (plus dix) et nous sommes ensuite dirigés vers la place Saint Michel. Notre objectif final : la librairie Gibert Jeune.
Des rayons coulissant qui montent jusqu'au plafond, des étages innombrables avec des escalators et des escaliers partout, un vrai paradis.
Nous avons retrouvé quelques anciens lauréats, venus soutenir les nouveaux et réclamer leur dédicace. Nous avons aussi parlé à des gens curieux, à d'autres qui venaient acheter le recueil.
Nous nous sommes ensuite mis en route, direction l’Hôtel de ville. Paris porte bien son nom de ville Lumière, toute éclairée, avec des bâtiments imposants comme Notre Dame.
Une demi-heure, quelques traversées de route et photos plus tard, nous entrons dans l'hôtel de ville.
Magnifique, avec ses peintures murales, ses plafonds décorés et son grand escalier, majestueux, surplombé d'une porte avec de grandes colonnes.
Ensuite, tout est passé vite, trop vite. Le discours d'Erik Orsenna, les présentations, l'appel sur la scène, la question et les mots, les mots qui nous brûlent les lèvres devant tant de personnes. On ne voudrait pas dire n'importe quoi. Mais finalement, c'est presque trop court, on nous remet notre prix et chacun se disperse.
Entre discussions avec des élèves venus avec leurs classes, dédicaces (encore) et photos, nous n’avons pas vu la soirée passer.
Enfin, la salle se vide, tout le monde part, et nous aussi.
L'after est prévu dans un café. J'avais dit que je passerais mais mes parents et moi nous sommes perdus dans un restaurant japonais au passage.
À 23h, plus question d'y aller. Nous rentrons à l'hôtel, car demain quatre heures de train nous attendent. Il faut dire que nous sommes le terminus du train vers l'Ouest. Digne d'un western.
Le lendemain après-midi, j'arriverais tout de même avec cinq minutes de retard en classe, ayant voyagé toute la matinée. Mais, comme m'a dit le surveillant en me remettant le billet de retard, cela en valait la peine non ?
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