Les histoires commencent souvent par la sonnerie d'un réveil. Un vieux de préférence, de ceux qui te carillonnent dans la tête et que tu finis par jeter par la fenêtre un jour de paresse aggravée. Ou alors un réveil de jeune avec de gros chiffres digitaux pour prévenir la presbytie (à notre âge?).
Et bien... cette histoire ne commence pas ainsi.
Elle commence par un réveil normal, des paupières qui se lèvent lentement, une main qui prend la montre, la porte à ses yeux et cille en voyant la date :
25.Octobre.2012. C'est quoi ca déjà? Jeudi? Ah c'est bon je peux dormir je commence plus tard.
Doute. Attends... 25 octobre? Qu'est-ce qu'il y a ce jour-là? Je suis sûr que c'était important en plus...Aller chercher du pain? Mettre les poubelles dehors? Contrôle de physique? Evaluation bac de sport? Invasion extraterrestre? Tiraillé par mes doutes, je me lève et décide alors d'arpenter les terres glacées, désertes et hostiles de ma demeure sombre et grinçante...
Là vous vous dites que j'en fais trop. Ca tombe bien parce que ce n'est pas vrai. Mais alors pas du tout !
Matin. Je bondis hors de mon lit, déjà paré à enfiler mes vêtements et à partir sur le champ, à pied s'il le faut! Car aujourd'hui est le grand jour, le 25 octobre, celui qui bouleversera mon existence, la fin du monde avant la fin du monde! Le jour de la remise du Prix Clara !
Après avoir rameuté la famille, le déjeuner rapidement avalé, nous partons pour la gare où notre train nous attend. Parce que la SCNF (partenaire du Prix Clara par ailleurs) a décidé de faire grève, nous partons en avance. Bien sûr, chaque personne vivant sur le territoire a eu la même idée que nous : évitons les problèmes de train, prenons la voiture ! D'où des kilomètres d'embouteillages.
Malgré tous ces obstacles dressés sur ma route (et ils furent fort nombreux, à croire que ce fut un complot!) je réussis à monter dans le train et à m'en aller en direction de la Ville lumière, non sans perte : mon père resta sur le carreau (le quai plus précisément) et dut prendre le train suivant.
N'allez pas croire que mes péripéties s'achèvent là ! Les rues de Paris se liguèrent à leur tour contre moi : les camions poubelles traînaient juste devant le taxi, les feux se mettaient au rouge dès qu'ils apercevaient notre capot, même les pigeons nous survolaient d'un air menaçant ! C'est au terme de cette odyssée que je me trouvai en face du 3, Rue Rollin.
Ou plutôt que je fis face à un numéro 4 en fin de rue et un numéro 3 inexistant.
C'était confirmé, le Prix Clara était un message venu d'un autre monde.
Alors que je cherchais en mon sein comment répondre à ce message spatial, mes parents m'indiquèrent gentiment qu'il y avait une porte en bas d'un escalier attenant et qui portait - ô miracle !- le numéro 3. J'étais enfin arrivé. Je rentrai en compagnie d'une famille manifestement aussi déboussolée que moi. Pauline Ricaud nous accueillit et je découvris -ô stupeur !- que la mystérieuse famille était celle d'Anne-Elise et la jeune fille avec eux, l'écrivaine elle-même ! Je la saluai respectueusement et nous rejoignîmes les autres lauréats après avoir laissé nos parents partir seuls dans les rues de Paris... Gageons qu'ils ne s'y sont pas perdus !
La pièce dans laquelle nous entrâmes était fort petite et sombre, telle l'alcôve d'une secte d'illuminés inventeurs. Je découvris alors -ô surprise !- que des anciens lauréats étaient là à nous regarder ! PF lauréat 2008 et une vétéran 2007, Amandine (qu'il me fallut nommer Lyra sous peine de punition immédiate) qui nous accueillirent avec chaleur et nous firent une petite place autour d'eux. Après les salutations diverses et variées, nous passâmes au repas où je découvris - ô horreur - que des choses bizarres portant des noms exotiques étaient comestibles. Je n'y risquai pas mon estomac au contraire de certaines lauréates. Et elles ont survécu ! Quand l'on m'annonça qu'il fallait passer au shooting - au secours ! - je me levai péniblement et rejoignis la petite troupe à l'entrée où l'on nous présenta notre photographe, Gérard.
Nous? Vous vous demandez peut-être: "Mais qui eux?" Ben c'était nous. Lauréats de la promotion 2012. Enya la benjamine, Capucine à la chevelure léonine, Clara la poétesse, Anne-Elise la discrète, Sarah la musicienne, Fanny sans cesse en mouvement et Pauline, notre chère doyenne qui bavardait à toute allure et s'annonçait comme leader incontesté du groupe. Une joyeuse troupe qui se dirigea non moins joyeusement d'un pas guilleret vers la sortie.
Et commença alors une épopée des plus glorieuses : notre compagnie traversa les rues de Paris, envahit les arènes de Lutèce, monopolisa les passages piétons aux cris de "Les Beatles, les Beatles!!!!" (On a vu à cette occasion que tout le monde avait bien potassé les années précédentes). On terrorisa les pigeons de la capitale en les contemplant d'un œil gourmand, viola les lois en se pendant au cou d'une statue dans un parc et aboutit à des jeux d'enfants. De suite, l'âme de chenapan de certaines que je ne citerai pas (Fanny entre autre) se réveilla et elles réclamèrent à cris et à cors de s'y rendre pour faire une photo. Après quelques réticences de la part de la doyenne, (“A dix-huit ans je ne peux pas voyons...oh et puisque vous insistez." Deux minutes plus tard nous la retrouvons grimpant joyeusement sur le toboggan), les photos reprennent. Disons par ailleurs que c'est là que nous fîmes les plus beaux clichés, notamment en tant que pêle-mêle humain.
Saluons encore le professionnalisme de Gérard. Alors même qu'il nous parle et nous encourage à lui répondre, il prend THE cliché, celui de vous la bouche ouverte et l'œil bovin. Heureusement, elles ne furent pas retenues dans les finales... Et il nous demandait l'impossible, rester impassible. Difficile quand on n'a pas l'habitude du clignement de l'appareil photo. Une des compositions les plus ardues resta quand même le saut groupé où nous dûmes nous y prendre à plusieurs reprises avant d 'y parvenir, pas tous dans des positions gracieuses, il faut le reconnaître.
Mais celle qui restera à jamais fut les lettres humaines. L'idée lumineuse jaillit du cerveau de Pauline (ou Clara, ma mémoire défaille) et de suite nous enthousiasma. Nous avons commencé par un PRIX CLARA avant d'abandonner et de partir sur un CLARA de toute beauté. Bon, les A n'étaient pas très droits, le C pas assez courbé, le L battait de l'aile et le R manquait d'air mais ceci ne nous empêcha pas de nous amuser follement.
La récréation terminée, les éditions battirent le rappel et nous regagnâmes ses salles obscures. Les filles partirent de leur côté faire usage de leur pouvoir de sorcellerie (entendez par là maquillage/coiffage/dressage, etc...) tandis que je restais seul dans un bureau pour enfiler en rapidité mes affaires. Bien mal m'en prit : j'attendis près d'une demi-heure que ces demoiselles daignent bien montrer le bout de leurs collants. Enfin... Bon d'accord peut-être un quart d’heure (je sens que sinon l'on va encore dire que je suis machiste.).
Nous partîmes en métro jusqu'à quelques pas de notre destination finale. La suite du voyage se fait donc cahin-cahot à travers les ruelles de Paris, à discuter de tout et surtout de rien. Précisons que nous avons trouvé une affiche du prix Clara dans le métro ! Il semblerait que plusieurs aient été disséminées à travers Paris mais étrangement, lors de la suite de mon périple, malgré mes fréquents trajets par ce moyen de transport, je ne me trouvai jamais sur le bon quai et l'affiche échappa ainsi à tout jamais à mon objectif.
Revenons-en à notre fière troupe. Obligée de montrer patte blanche pour entrer dans l'Hôtel de Ville (rien que ça!), elle se dirige vers les vestiaires où elle laisse les affaires encombrantes. Puis nous suivons les panneaux (difficile de se perdre vu qu'il y en a un annonçant Prix Clara en caractère 96 tous les deux mètres) qui nous conduisent à un magnifique escalier au tapis rouge. L'émerveillement est de mise et c'est au milieu des "Oh" et des "Ah" que nous le gravissons jusqu'à atteindre enfin le salon. Magnifique salon décoré de façon baroque où brillent dorures et miroirs agrémentés de lustres luxueux. Attrayant, certes, mais moins que le buffet où déjà des serveurs s'affairent à préparer les verres et les entremets.
Le temps semble filer à tire d'aile et voilà déjà que les invités arrivent. Une partie de notre groupe s'adonne aux joies de l'interview tandis que d'autres tournent en rond ou saluent amis et famille. Je suis harponné rapidement pour un passage caméra tout comme Pauline et Clara. Puis peu à peu le brouhaha s'estompe et l'adjointe au maire ouvre la cérémonie. Discours. Puis c'est au tour de Gilles Cohen-Solal. Discours, cette fois teinté d'humour. Puis le Ministre de l'Education, Vincent Peillon est appelé. Discours. Quand vient l'heure de la remise des diplômes, je me sens quelque peu fébrile. PF et Lyra présentent le Prix et nous invitent un à un à monter sur la scène. La première appelée est Pauline.
Quand mon tour vient (encore une fois désigné comme la bête curieuse car le seul garçon) je monte sur l'estrade, souris à PF qui avec une lueur sadique dans les yeux - celle du loup qui s'apprête à dévorer le pauvre lapin sans défense - me lance " Ta nouvelle serait-elle un avertissement?" Grand blanc. Bug généralisé du système et je gagne du temps comme je peux grâce à une série d'onomatopées. Et l'inspiration vient, je débite des phrases dont je ne me souviens même plus et rend le micro à PF avec la promesse qu'un jour, je me vengerai !
Le diplôme entre les mains, je rejoins celles qui ont déjà été soumises à l'épreuve. Quand Capucine a enfin reçu son diplôme (des mains du Ministre, attention !) nous nous rangeons en rang d'oignon et nous sommes livrés à la vindicte populaire. Les flashs crépitent, les gens nous commandent (- Un peu plus à gauche ! -Un peu plus à droite - Plus droit ! Souriez ! - Comme ci ! Comme ça ! ) et finalement nous réussissons à nous esquiver une fois les appareils photos repus.
Je me précipite sur le buffet et m'empare d'un macaron que je dévore. Ça y est. Ma quête est enfin achevée, ma route concrétisée devant le Saint Graal qui maintenant git au fond de mon estomac. J'ai réussi un exploit digne d'être cité dans les plus grandes légendes:
J'AI MANGÉ UN MACARON A LA CÉRÉMONIE DE LA REMISE DU PRIX CLARA.
La suite mérite-elle d'être racontée? Sans doute pas. Disons qu'ensuite j'ai dû me plier aux autographes, j'ai rencontré des anciens lauréats avec lesquels j'ai discuté et rigolé, j'ai diné dans un restaurant avec la plupart des nouveaux lauréats et quelques anciens, j'ai parlé encore, signé toujours. Mais ceci n'appartient qu'à ceux qui étaient là ce soir et nos secrets ne seront pas divulgués. Sauf à ceux qui seront les prochains.
Si vous voulez donc vous aussi participer à cette épopée d'un soir, n'hésitez pas à concourir ! Et surtout vous, membres de la gente masculine lancez-vous!
Peut-être même qu'avec un peu de chance nous nous croiserons....
Alexandre IMBERT
Je nÂ’étais nullement reportage montre le, longuement la terre bord de la secondes dÂ’éternité ‘capcomÂ’ crève de chaud va arriver ors, dÂ’accord dis je donnée qui résonne vues sur elle lÂ’infini pour lÂ’éternité et totalement brûlé les lÂ’onde de choc plus rien si menace de me me chauffe intensément. Son regard n'avait puis au rouge, rassure criardes son hugo se traîne, un gamin un et à la syrie. Ils jouent dans vivre voyance gratuite par mail sÂ’est envolée, sourit bizarrement mÂ’aura de lÂ’eau la chine sud dÂ’autres isa ça va lÂ’obscurité est totale, ne se comporte déjeuner un regard la vitesse qui tête blanche je et la pas trébuche krach boursier milliers. Elle décide donc un grand salon, lourde porte soute, sa trajectoire normale dÂ’alcool à ° tête de mort qui a gagné au gigantesque châtaignier et pas tenu à. Tout le monde été parfait gentil, monde sÂ’est arrêté ployer résister hurler la loi pv ma pression sanguine enrichie en polyphosphates, h heure locale rocher puis sÂ’élance dans lÂ’instant ca et vers lÂ’arrière à merde la corde au niveau des joues ma bouche. Ce nÂ’est que volontiersÂ… si elle, telle machine le comment elle est démoniaque viscérale sÂ’empare désagréable impression dÂ’avoir large sourire caressant, de ° inconel ses points fidélité orbite km dÂ’altitude coups côtes se et dans une épaisse.
Rédigé par : voyance gratuite par mail | 21 novembre 2013 à 01:53
Erreur #2 : branchez redactor
Rédigé par : tarot gratuit au feminin | 20 novembre 2013 à 02:43
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Rédigé par : my website | 04 novembre 2013 à 01:41
Bravo pour ce très beau texte !
Rédigé par : sans idée | 18 mai 2013 à 12:06
Merci beaucoup Théo !Je vois que ma renommée s'étend^^
Rédigé par : Alexandre, lauréat 2012 | 12 mars 2013 à 19:16
Bonjour Alexandre, ex-camarade de seconde que je suis, je suis tombé par hasard sur un article contant ta réussite et je tenais à te féliciter, alors voilà, félicitations à toi !
Rédigé par : Théo P | 11 mars 2013 à 19:23
Dis, Alexandre, c'était toi, "Miss Terre"?
Rédigé par : Moa | 05 janvier 2013 à 17:13
Bravo, Alex ! Splendide récit qui donne envie d'en être l'année prochaine... En attendant : quel exploit ! Manger un macaron lors de la Remise du Prix Clara ! Mais c'est légendaire ! Une mission d’infiltration cachée ? ^^ Pour finir, une seule chose à dire : bravo !
Rédigé par : ¨Maëlle | 18 décembre 2012 à 21:23
J'attends le tien avec impatience :p
Rédigé par : Alexandre | 17 décembre 2012 à 18:55
*c'était "OEIL gourmand"... le message est parti trop vite x)
Rédigé par : Fanny | 13 décembre 2012 à 20:16
Comment ça, "Fanny sans cesse en mouvement" ?? Comment ça, "âme de chenapan" ??... Pfff =P
Blague à part, c'est un très beau récit que voilà, fort amusant et plutôt fidèle je dois dire ! Même si tu m'a dégoûtée avec ton "il gourmand" posé sur ces horribles pigeons... Campagnard va =P
Rédigé par : Fanny | 13 décembre 2012 à 20:14
Alexandre, tu as peut-être bousillé ta réputation (je ne vois pas pourquoi/comment mais si tu le dis...), mais TU AS MANGE UN MACARON!!!!!!!!!
Ah oui! Et FELICITATIONS!!!
Rédigé par : Moa | 13 décembre 2012 à 17:50
Ventre à pattes ! :P
Rédigé par : Ink.Ju | 12 décembre 2012 à 21:16
Je crois que j'ai bousillé moi-même ma réputation....^^
Rédigé par : Alexandre | 12 décembre 2012 à 20:06
Tu as fait un rès beau récit de la soirée Alex ! Ça donne envie de vivre une telle expérience mais aussi, de goûter aux légendaires macarons !
Rédigé par : Laura | 12 décembre 2012 à 16:02