Ca faisait un moment que je le voyais venir ! Avec un stress mêlé d’excitation, je redoutais et attendais ce grand jour, ce jour de rencontres et de consécration, si j’ose dire. Revenue la veille au soir de Berlin, j’avoue que je suis un peu « à l’ouest » comme on dit (sans vilain jeu de mot sur le passé de la ville), la preuve : j’arrive une demi-heure en retard par rapport à l’horaire que j’avais annoncée et je mets dix minutes à trouver l’entrée (ça commence bien !)…
Puis me voilà enfin dans la place. La plupart des autres filles sont déjà là autour du grand gourou le flamboyant Pierre-François et discutent, font des dédicaces… L’ambiance est déjà lancée et s’annonce sympathique ! LE défi de la matinée : rédiger des dédicaces ni trop familières ni trop pompeuses à certains VIP. Les retardataires arrivent, ainsi que l’autre gourou la charmante Amandine, et avec eux l’heure du repas, que nous prenons sur place, serrés autour d’une table et avec Héloïse d’Ormesson elle-même. Et c’est là, au cœur des éditions, que je redécouvre avec grand plaisir la cuisine libanaise… Et je dois avouer que depuis ce jour, je suis accro au houmous… Bref, ce n’est pas le sujet !
Puis c’est l’heure du shooting. A priori expérience intimidante, mais il faut dire que le photographe Gérard Cambon nous met immédiatement à l’aise, et puis, avouons que nous (nous ? allez donc lire le texte d’Alexandre, il a su retenir l’essentiel de ce nous, haha), nous donc, ne nous prenons pas tellement au sérieux, ça se voit rapidement : nous imitons les Beatles au milieu de la chaussée, encadrons une statue dans un parc, nos corps deviennent des lettres maladroites, nous tentons de sauter en même temps sans avoir l'air idiot (no comment), glissons comme des enfants sur les toboggans (heureusement que j’ai réussi à les convaincre d’abandonner leur maturité !), nous entassons fort gracieusement il faut le dire, puis quand même un peu de sérieux, nobles sur un grand escalier de pierre, et, le plus dur, le fameux « ne souriez pas mais n’ayez pas l’air dépressif ! » des photos individuelles « sérieuses »… Un moment fort sympathique, et ohlala que le temps passe vite, il est déjà l’heure de passer en mode soirée !
Là, je commence vraiment à stresser. Je me réfugie avec les autres filles dans les bureaux des éditions, et c’est parti, recoiffage, maquillage, « Euh vous êtes toutes en robe là ?? Parce que j’suis en pantalon moi, j’vais me sentir très seule je crois… Ah ouf merci Enya, toi aussi t’as un pantalon, merveilleux ! », « Qui a du blush ? », « Mes cheveux je les laisse lâchés ou je les attache ? »… Bon, tout de même nous ne sommes pas si longues, et puis nous voilà tous prêts à partir, et nous migrons vers le métro… Nous arrivons à l’Hôtel de ville… Aaaah c’est pas possible, c’est tellement claaasse partout, cet escalier à la Cendrillon, tout ce doré, ces peintures… Mon stress est à son comble, la vue de l’estrade où nous allons tous devoir grimper un par un me met une boule au ventre, impossible de tenir en place (oui oui j’avoue, le ‘’Fanny sans cesse en mouvement’’ est justifié), heureusement nous sommes encore presque seuls. Le temps de se prêter au jeu de l’interview pour Le Parisien avec les autres Franciliennes dans un salon attenant, les invités commencent à arriver. Je vogue de mes parents à mes amies, en passant par les autres lauréats, dans l’espoir de me calmer.
Et ça y est, le salon est bien rempli, c’est l’heure des discours… Lyne et Gilles Cohen-Solal puis Vincent Peillon, le Ministre de l’Éducation Nationale… Et là, comment on fait pour ne pas être intimidé ??... Puis c’est notre tour. Je sais que Pauline notre doyenne passionnée par l’art est la première à y passer, puis se succèdent, pas dans l’ordre, Clara qui nous parle de mer et de poésie, Sarah et sa passion de la musique, Anne-Elise toute mignonne, Enya très calme, Alexandre le yéti romantique (j’ai de quoi me justifier !) et Capucine, ma collègue pseudo-déprimante mais en réalité aussi différente de son écriture que moi de la mienne (et heureusement !). Je ne m’attarderai pas sur mon discours, pour la bonne et simple raison que je n’ai AUCUN SOUVENIR (sans blague, le stress tue la mémoire) de ce que j’ai blablaté lors de cette dure épreuve. Je sais juste que la question posée par Amandine avait un rapport avec mon titre – ce qui était loin d’être une surprise haha.
Puis nous enchaînons les photos de groupe et les dédicaces, je parviens à m’emparer de DEUX macarons (héhé ! record battu !) et d’une coupe de champagne (ben oui, quand même) et à discuter un peu avec les ‘’anciens’’, tout aussi sympathiques et intéressants que les autres ‘’nouveaux’’ !
Le temps file, les salons se vident, ça aurait été tout à fait tragique d’en rester là, mais heureusement, pour notre plus grand bonheur un after est prévu ! Nous migrons donc dans un bar à l’ambiance exotique afin de prolonger le plaisir…
Bref, le Prix Clara 2012, ce n’est pas seulement la joie d’être édité : c’est aussi l’expérience d’une journée fantastique, le partage d’une passion et la rencontre de gens formidables… Si ça c’est pas de la pub ! Alors, jeunes gens : à vos stylos !
Fanny PERDEREAU
Le yéti romantique? Ce qu'il fait pas entendre, je vous jure....^^
Sinon fidèle représentation et d'abord j'ne ai mangé DEUx aussi des macarons! plus quelques canapés et de l'eau moi! Je susi pas un alcoolo :p
Rédigé par : Alexandre | 21 décembre 2012 à 18:52