Le soleil se lève sur cette journée du 25 Octobre 2012. Une journée loin d’être comme les autres. Dès que j’ouvre les yeux, un seul mot d’ordre : la joie ! Eh oui ! Je vais louper une journée de cours, et rien que cette perspective me fait sourire !
Mais mon père est là pour me rappeler que ce n’est pas le moment de traîner. Douche-toi, déjeune, prépare tes affaires et saute dans la voiture ! Prochain arrêt ? La maison d’édition Héloïse d’Ormesson. Oui, rien que ça !
Sur la route, mon cœur accélère comme la voiture sur le périph’ et j’ai le ventre noué. Nous voilà à quelques pas du Panthéon et déjà commence la ronde infernale pour trouver une place … qui se termine sur un emplacement « livraison ». Pas une minute à perdre ! Nous arrivons un peu stressés (enfin, pour ma part) et nous sommes accueillis par Pauline Rolland elle-même ! Clara Prieur était déjà là. S’en suivent les bises et les présentations en tous genres... Nous patientons dans une salle aux murs couverts de livres et les lauréats débarquent les uns après les autres. Ah, ça fait plaisir de pouvoir enfin mettre des visages sur ces autres ados que je ne connaissais qu’à travers leurs nouvelles. Mais là se pose à nous un problème : faire des dédicaces. Et pas à n’importe qui ! Bertrand Delanoë, Lyne Cohen-Solal et Erik Orsenna. Un mot mal placé ferait désordre … Mais personne autour de la table ne s’y connaît particulièrement en matière de dédicaces … Bon ! Au final, on a trouvé trois p’tits trucs sympas, en espérant que cela fasse l’affaire. Mission réussie !
Ah ! C’est l’heure du déjeuner… Dédicacer, ça creuse ! Au menu, salades de pâtes, brochettes, sodas, etc… Super ! Et qui plus est, en compagnie d’Héloïse d’Ormesson !
Mais trêve de bavardages, en tant que recrues du monde people, nous devons faire une séance photos. Des endroits les plus insolites (comme un escalier ou devant le métro) aux superbes arènes de Lutèce, des clichés, il y en a eu des centaines. « Souriez, ayez l’air naturel, re-souriez »… Ce sont les seules paroles du photographe ! Mais en regardant les photos, c’est vrai que je nous trouve tout de même plutôt sympas !
Déjà ? Il ne nous reste qu’une quarantaine de minutes pour nous préparer ! Loin des garçons, on sort toutes nos fringues et nos trousses de maquillage en vitesse et les bureaux de l’édition se transforment provisoirement en loge. « Personne n’a du fond de teint ? » ; « Zut, j’ai oublié mon parfum… » ; « Qui veut des barrettes ?» ; « Mes cheveux derrière, ça le fait ?... » Et ainsi de suite jusqu’à la trente neuvième minute. On est hyper-synchro quand même…
Et là, c’est à nouveau la course contre la montre : direction le métro pour l’Hôtel de Ville. Le voyage est ponctué par les cris de douleurs des filles en talons et les plaintes de stress des autres. Heureusement que les anciens lauréats nous rassurent et nous ouvrent le chemin…
Devant la Mairie de Paris, je reste immobile, l’air un peu débile, à regarder la façade impressionnante. Mais pas le temps de s’attarder, nous sommes attendus… Dur d’être une star ! Et là, rien que la loge pour poser nos affaire me semble magnifique ! Devant l’escalier menant à la salle, je reste… émerveillée. Je me sens si petite et si grande à la fois… Comme une actrice devant les marches de Cannes ! (En toute modestie).
Puis nous nous retrouvons dans le salon. Salon qui, soit dit en passant, fait bien la taille du hall de mon collège. Par les fenêtres, je vois le soleil descendre derrière l’horizon…
« Les parisiennes ! C’est l’heure de l’interview ! »
Nous suivons le journaliste qui nous emmène dans un autre salon pour nous interroger. Comme si celui où nous étions n’était pas assez grand ! Après les quelques questions sur nos nouvelles, je retourne avec les autres et déjà les premiers invités sont parmi nous ! Quand ils arrivent tous, la salle est presque comble…
Les discours commencent. Lyne Cohen-Solal prend la parole suivie de Gilles Cohen-Solal, puis Vincent Peillon et enfin P.F et Amandine. Ils nous appellent les uns après les autres. C’est à moi. Mes mains tremblent. Donc le micro aussi. Je me tourne vers la foule. Je vois des dizaines de personne qui ne regardent que moi. Quel stress ! Mais finalement les mots s’enchainent et ma prise de parole est à peu près réussie. Amandine me tend mon prix entouré d’un ruban. Tout le monde applaudit. Le moment que je redoutais le plus vient de s’achever ! Je souris, soulagée, puis écoute les autres petits discours de mes amis-lauréats. Ils ont tous l’air à l’aise ! J’espère que je l’étais aussi…
Après quelques photos, nous nous rassemblons près du buffet pour discuter tous ensemble. D’anciens lauréats sont là et nous félicitent. S’en suivent encore d’autres dédicaces (finalement, je vais devenir une experte !), et enfin les adieux. Non, les aux revoirs.
La soirée était magique, et j’ai encore des étoiles dans les yeux (peut-être un reste de flash). Le cœur serré, je quitte la salle en direction des vestiaires avec ma famille. Je sors de la Mairie et après quelques pas je me retourne vers elle, le sourire aux lèvres et des souvenirs plein la tête.
Je dédie tous mes souvenirs à Clara, qui était dans
nos pensées durant cette journée extraordinaire.
Enya
J'ai envoyer mon texte pour le Prix Clara 2013 et j'aimerai savoir si un jeune de douze ans a deja gagner...
Rédigé par : Ava | 08 mai 2013 à 13:39
Mon dieu après ça, je crois que si je ne gagne pas, je fais un malheur ! Tout cela donne tellement envie !
Rédigé par : Adèle | 08 décembre 2012 à 15:32