Résumé du livre :
Alex est né à la montagne, entre le Val d'Aoste et la Savoie. Après le drame, l'été de ses onze ans, les gendarmes l'ont emmené, dans leur estafette, jusque dans la vallée. Il n'est plus jamais remonté au hameau, il n'a plus jamais su lire. Homme prodigieux et vulnérable à la fois, hypermnésique et illettré, il est devenu barman à Grenoble, au café des Deux Mondes. Il se souvient de tout ce qu'il voit et entend. Sandra, professeur à l'université, tente de l'aider à réapprendre à lire, à récupérer après le traumatisme, tandis que Maggy, capitaine de police, fait appel à ses dons pour résoudre les enquêtes délicates, comme celle de l'inconnu du parc Mistral. Alex, bute toujours sur les lettres, mais parvient à extraire de sa mémoire le prénom de la victime, entraperçue au bar des années plus tôt : Bastien, un jeune, proche du milieu, qui s'entraînait à la boxe. Un ancien brigadiste italien, ami de Sandra, est impliqué…
Le fil de ces histoires et celui de l'Histoire s'entremêlent. Chaque mot, chaque détail, chaque scène, renferme un indice, tient une place dans la structure de ce roman à la tangente du polar.
La plume de Tenenbaum ne laisse rien au hasard. Sa composition remarquable entretient le mystère jusqu'au bout. A travers l'histoire d'Alex et sa douloureuse quête de la vérité, Tenenbaum explore les questions du double, du souvenir, de l'entraide et de l’amitié. Un style comme on en rencontre peu.
Un miracle de simplicité.
Auteur de quatre romans, dont L'Ordre des jours, prix Erckmann-Chatrian, 2008, et Le Geste, 2005, Gérald Tenenbaum est professeur de mathématiques à l'université Henri Poincaré. Il a publié plusieurs ouvrages de références sur la théorie des nombres. Il vit à Nancy. Vous pouvez le retrouver sur wikipédia,
« Alex observe sans regarder. Chaque détail est gravé, chaque image est rangée, album implacable dont les pages s’ouvrent toutes seules, comme au vent de mer, lecture forcée, gavage inflexible. » p. 19
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