Moi ça me fatigue!
Jean Dujardin,
un acteur «à l'ancienne»
Dans sa nouvelle mission, OSS 117 (Jean Dujardin), plus naïf, bête et chauvin que jamais, fait équipe avec la séduisante espionne du Mossad (Louise Monot). (Gaumont)
Après Le Caire nid d'espion, il fait un fracassant retour dans Rio ne répond plus, hilarante comédie d'espionnage ringarde et iconoclaste.
«OSS117 Rio ne répond plus» - Comédie de Michel Hazanavicius, avec Jean Dujardin, Louise Monot, Alex Lutz, Rüdiger Vogler. Durée : 1h40.
» La bande-annonce
Il fallait oser reprendre le personnage d'OSS 117, et le transposer douze ans après le premier volet, dans la France gaulliste des années soixante. En 1967 pour être précis. Quelques mois avant les événements de mai.
Jean Dujardin prête une fois de plus son physique de jeune premier à cet espion mi-James Bond, mi-Austin Powers qui traverse le film, avec l'aplomb des fanfarons toujours tellement sûrs d'eux.
«L'époque a changé, mais pas lui, explique Dujardin. Dans ce deuxième épisode, nous avions envie de nous amuser avec les films américains des années 1960-1970, mais aussi avec les comédies populaires françaises telles Le Magnifique ou L'Homme de Rio de De Broca. Clairement, nous voulions aussi casser le jouet, abîmer le personnage. En cela, OSS 117 est un anti-James Bond. Nous ne pourrons pas en faire une saga à la Bond. Si nous en tournons un troisième, ce sera le dernier. Encore faut-il trouver la bonne idée… Pourquoi pas un OSS au cœur des années Giscard. Ce serait la seule période dont je conserve quelques souvenirs de môme, puisque je suis né en 1972…»
Quoiqu'il en soit, dans Rio ne répond plus, le scénariste Jean-François Halin et Michel Hazanavicius poussent le bouchon de la dérision encore un peu plus loin. Hubert Bonisseur de La Bath est chargé d'aller récupérer à Rio un microfilm contenant la liste de tous les Français «collabos». Dans sa mission, il va être aidé par une sémillante espionne du Mossad (Louise Monot). Plus naïf, bête et chauvin que jamais,
ce deuxième épisode est truffé de références au cinéma des années 60-70, de L'Affaire Thomas Crown (avec l'utilisation du «Split Screen» ou «écran éclaté») en passant par les films d'Hitchcock (en particulier La Mort aux trousses et Sueurs Froides) sans oublier quelques emprunts aux vrais James Bond (de Goldfinger à On ne vit que deux fois).
Mais la question qu'on ne peut s'empêcher de poser à Jean Dujardin, c'est de quelle manière est-il arrivé à jouer un crétin sympathique ? «C'est amusant, répond-il, sourire aux lèvres, j'ai eu ma mère au téléphone ce matin. Elle a vu le film hier soir et m'a posé la même question. Mais elle a aussitôt ajouté : «Je n'attends pas de réponse parce que je te connais. Je sais qu'il n'y a pas de réponse à ça.» Chez moi, c'est totalement instinctif. Ça vient naturellement. Il faut être disponible au personnage et se concentrer pour jouer au mieux la partition. Pourquoi ai-je l'œil bête à ce moment-là ? Je ne sais pas ! Mon secret, c'est que je ne pense à rien. Strictement rien. Et ça, j'y arrive très bien !»
En tout cas, à 36 ans, que de chemin parcouru depuis son rôle de Loulou, dans Un gars, une fille, la série diffusée entre 1999 et 2003 sur France 2, où il a rencontré sa moitié à l'écran comme à la ville, Alexandra Lamy. Il semble bien loin le temps des débuts, où, muni d'un bac philo-arts plastiques, Dujardin s'essaie à la vie active en tant que miroitier ou serrurier. Après le service militaire, où il teste ses talents comiques, Dujardin monte à Paris, se produit de bars en cabarets, et rencontre la bande des Nous C nous (Bruno Salomone, Éric Collado, Éric Massot et Emmanuel Joucla) avec lesquels il peaufine ses sketches au Théâtre du Carré-Blanc (notamment celui de Brice le surfeur). Pas encore la gloire… mais presque.
En 2005, le triomphe du film Brice de Nice change la donne avec ses quatre millions et demi d'entrées. Dujardin devient un acteur « bankable », comme disent les Américains. « Le mot «bankable» est insupportable, commente d'ailleurs Dujardin, qui ne se voit absolument pas tenter une carrière à Hollywood. Cela ne me tente pas du tout. Conquérir les États-Unis, c'est stupide. Croyez-vous que les acteurs américains aient envie de conquérir l'Europe ? Ils s'en fichent totalement. A nous d'être contents de notre cinéma. En fait, je me rends compte de plus en plus que je suis un acteur «à l'ancienne». Je ne me sens pas ringard mais je suis content de la fabrication d'un beau film français, bien écrit, avec une belle histoire, de beaux dialogues, un beau verbe. Ce n'est pas qu'une bonne idée un film, c'est un tout !»
Après avoir interprété le publicitaire Octave dans l'adaptation du roman de Frédéric Beigbeder 99 Francs, et s'être s'investit dans des polars tels que Contre-Enquête ou Ca$h, films qui ne rencontrent pas tout à fait leur public, Dujardin revient vers OSS 117 (le premier ayant récolté 2,5 millions d'entrées) et rempile avec un plaisir évident pour le deuxième volet des aventures de l'agent secret inventé par Jean Bruce. Que pense-t-il de l'humour politiquement très incorrect de son «Rantanplan de l'espionnage» dans ce deuxième volet ? «Nous avons en effet, joué avec beaucoup de vannes interdites, admet Dujardin. En revanche, le film est très politiquement correct. Parce que l'on sait exactement de quoi on parle, de qui on parle, et qui est visé. Le fait d'allumer les juifs, les femmes, les jeunes, etc., le point commun à l'origine de tout, c'est lui ! En cela, OSS 117 est un abruti magnifique, raciste, bas de plafond, ignare, et sans la moindre notion de diplomatie !»
Il est toutefois amusant de constater que ses films, de Lucky Luke (la superproduction française signée James Huth, qui sort à la rentrée prochaine) à OSS 117 en passant par Brice de Nice font la part belle à l'enfance. «C'est vrai, confie-t-il. Ma part d'enfance est palpable dans de nombreux films. Je garde un pied dans l'enfance, alors qu'étant petit je voulais être grand. Aujourd'hui, bizarrement, mon métier me permet de prolonger mon enfance, et m'aide à rester un grand petit. J'aime cette sensation de faire du cinéma, comme si j'étais dans une salle de jeux et que j'enfilais des panoplies, d'agents secrets, de cowboys ou de surfer.»
Il n'empêche, après OSS 117 et l'homme qui tire plus vite que son ombre, 2009 s'annonce sous les meilleurs auspices pour l'acteur, puisque Jean Dujardin rejoint l'équipe de Nicole Garcia sur le tournage d'Un Balcon sur la mer. «Je suis très content, conclut-il. Nicole est venue vers moi très tôt. A l'époque de Selon Charlie. Elle m'a attendu près d'un an. j'ai trouvé très élégant. Nicole Garcia regarde très bien les hommes. Je suis très impatient de commencer le film, qui se déroule dans le sud de la France, baigné de lumières douces…»
Remarque, il y a surtout un truc qui manque quoi que l'on dise. C'est le scénario renforcé des dialogues.
Laisse pousser la branche chez EHO. Audiard, Prévert,......
Rédigé par : martingrall | 27 avril 2009 à 10:08
de ce qui est de dujardin un acteur a l'ancienne,pardon, il n'a rien de l'ancien, aucun acteur du passe n'a etait aussi mauvais nul, et il ne mérite pas d'etre nomme comme beaucoup acteur, c'est un pantin du nveau cinoche kk pipihuhu,.
il vaut mieus passer une soiree avec des theatres de campagne, avec de bons rieurs, des bourvils,de funes, c'est vrai,les meilleurs comiques sont ds les bistrots de campagne.
Marre de ces films,nuls et des qu'il peut etre bon, il faut qui ait un debbouze,dujardin qui viennent kc,car excusez moi, mais debbouze a kc ,les asterix,c'est devenu n'importe quoi,comme dubosc il nous les brise,moi ds camping il me brise ,j'ai regarde pour lanvin,brasseur, demongeot...
Il faut aujourd'hui faire un film avec de vrais acteurs.
Rédigé par : didier rodier | 23 avril 2009 à 19:02
salut,il est dit que l'on ne doit pas critiquer ,si l'on ne va pas voir, alors comme il me suffit de voir la bande annonce, des extraits pour savoir si cela est bon,et sachant qu'en plus les meilleurs moments du film sont ds la bande annonce,je conclue.
Les ch'tis ce n'est pas du gd art ,mais il y a un appel du public a des films divertissants ,mais surtout avec de tres bons acteurs,et nous n'en auront plus car ils font peur aux réalisateurs qui veulent trop diriger le jeu,les réalisateurs s'attribuent trop ,il leur faut des pantins sans talent comme dujardin, qui leche pour assurer ses mediocres cachets,gratter ce qu'y a à gratter,salopper ts les films se contenter d'un succes à 4 millioonns d'entrees,tant qu'on fera d'une merde à 5 millions un succes ,entrer ds son argent ,nous aurons des daubes et réchauffées.faut etre du jardin pour faire autant de navets de daubes a 2 sous aux panieres foir fouille.
Les grands acteurs font peur, car ils emettent, envoient et personne n'assure derriere, les films d'aujourd'hui sont pas vecus c'estdu superflu, du mal interprete,le métier d'acteur est devenu trop simple,monopolise par des nuls,qui se croient bon parcequ'ils ont la celebrite,comme dirait GABIN des loquedus ,entoures de lechards.
Et les acteurs comme gabin ventura font peur, on les evite ,ils viendraient casser la baraque, le cinema francais n'est plus, c'est autre ,c'est du réalitykkchié!
tout est nul a la tele aussi.
ESPERONS QUE!
Rédigé par : didier rodier | 23 avril 2009 à 18:45
Je ne suis pas d'accord avec vous, concernant ce second OSS. Non pas parce que c'est un chef-d'oeuvre, ça n'en est évidemment pas un - encore que pour être juste cet objectif n'ait pas été dans les papiers du réalisateur, qui avait des ambitions plus modestes. Plutôt parce que, en fait de comédies populaires, il y a bien pire. Cet opus se place quelques grandes coudées au-dessus des métrages de Max Pecas, des Charlots et d'une bonne partie des crétineries où s'illustre par exemple un Christian Clavier. J'ai vu cet OSS, et sincèrement il ne mérite pas pareille manifestation d'humeur. C'est gentillet, bien réalisé (avec un soin maniaque apporté aux costumes et aux décors - c'est déjà ça), et la France en prend pour son grade, ce qui est assez salutaire - s'agissant notamment d'évoquer la colaboration. Quant à la dangereuse tendance à faire de "l'humour juif" autour de la Shoah et du Mossad, c'est une perspective qui m'inquiétait moi-même, mais le scénariste s'en sort bien. A cet égard d'ailleurs une comparaison s'impose. Entre OSS et "La vérité si je mens", il est manifeste que le second film véhicule bien plus de clichés puants que le premier. Il a pourtant bénéficié d'une indulgence certaine de la critique, en son temps; il est vrai que le réalisateur Thomas Gilou était coutumier de la comédie "ethnique", ayant auparavant réalisé "Black mic-mac" ou encore "Raï". Je n'aime guère le procédé qui consiste à bâtir une comédie sur les "travers" imputés à telle ou telle communauté, car on est sûr de récolter une galerie de clichés au mieux discutables, au pire ouvertement racistes - de ce racisme "populaire-de-bon-aloi", ordinaire, façon "tapons-nous sur l'épaule entre deux vannes".
OSS malgré les apparences échappe à ce travers de beaufitude. Par ailleurs le film semble même militer pour l'amour libre sur les plages de Coppacabana, alors ...
Rédigé par : le koala | 21 avril 2009 à 17:14
Bien l'bonjour !
Je ne suis pas du tout d'accord avec toi, mais cela fait du bien de retrouver ici, enfin, du Gillou Grognon !!
Ps : Tu es faché avec le 104 ?? Je ne t'y vois plus !!
Rédigé par : tlaciar | 17 avril 2009 à 15:10
J'y pense souvent aussi, j'ai le même agacement, la même rage bien que je n'ai pas vu les Chtis, ni le dernier Dujardin. Ces films ne sont certainement pas mauvais, sinon ils n'auraient pas ce succès populaire, mais c'est vrai que j'ai la nostalgie des débuts; Bourvil, Pagnol, Fernandel, c'est fini. Gérard Philippe, c'est fini. Piaf, Brel, Barbara, c'est fini. C'est foutu, cette élégance là, on l'a perdue. Cependant, je peux m'enthousiasmer pour de nouveaux réalisateurs, des chanteurs, des comédiens, la vie continue malgré tout. Mais Chaplin, c'est fini, Lubitsch, c'est fini, Capra, c'est fini. Cette classe là, on l'a perdue. Le cinéma a eu le meilleur dès le départ; Renoir, Cocteau, etc. C'était un cinéma plus littéraire, un cinéma de poète, d'écrivain. Renoir était le fils d'Auguste. C'était une culture immense, un regard énorme. Ce ne sont pas des gens comme moi qui remontent le niveau, mais je peux admirer le passé et le présent aussi malgré tout. N'y a-t-il pas un nouveau réalisateur, ou un film qui vous ait ému en 2008-2009... Le niveau général en France baisse, oui, nous le savons. Ma grand mère paysanne, une femme simple, qui tuait des poules et des lapins, écrivait parfaitement. Aujourd'hui les jeunes sont analphabètes. J'écris beaucoup moins bien que ma grand mère, c'est un fait. Le niveau baisse. J'offre chaque année, plusieurs DVDs de Gérard Philippe aux fils et filles de mes copains: le Petit Prince, Pierre et le Loup. C'est ma façon à moi de passer le flambeau. Mais les enfants sont nourris, gavés, de bandes dessinées débilitantes, les télévisions n'achètent à ce niveau aussi plus que de sombres merdes. Or c'est déjà à ce stade là, qu'il faudrait transmettre le goût pour la beauté. Je regardais étant petite, les premiers Tarzans, les premiers King Kong, pourtant ce n'était pas ma génération, mais j'avais au moins la chance d'y avoir accès. C'était les religieuses qui passaient ces vieux films à l'école lors des ventes de charité. Ratatouille, c'est formidable, mais des tas d'enfants ne le verront pas car leurs parents n'ont pas les moyens d'acheter le DVD et encore moins d'aller au cinéma. Ces nouvedaux films d'animation de grande qualité ne passent pas à la télévision. La BBC n'a pas ce problème, les programmes pour les enfants sont très bons.
Rédigé par : Ak | 16 avril 2009 à 10:04