Une note de Pierre Assouline sur Didier Jacob...
Je vous la livre telle qu'elle.
Sans commentaire, sans la moindre idée de ce que cela génèrera comme réactions
Donc, oui bien sûr, j'en suis de ce monde que je critique!
Comme nous tous parce que nous sommes tous dans le Monde (pas le journal, la planète!, bon pour certains le journal aussi mais là j'aime bien y être aussi!)
Finalement je suis un faux modeste.
Je suis dans l'ombre et j'adore la lumière, je dis que je ne participe à rien et je suis au courant de beaucoup de choses, je dis que ce monde est figé et j'essaye , un peu, prétentieusement de le changer!
L'édition n'est pas un métier , c'est un mode de vie.
Et ce mode de vie se respire, se mange, se boît , se dort et surtout se rêve!
Il occupe mes jours et mes nuits (qui ne sont pas forcément plus belles que vos jours...!), construit mon être et détruit, parfois, ma vie...
C'est ainsi!
Je ne suis pas critique, si bien sûr je suis critique, très même, mais pas littéraire; critique de ce monde et de ses travers, ses excès et ses emballements.
Bref, disons que je suis un chroniqueur de cette société des lettres (et du commerce qui va avec!) dans laquelle j'évolue 24h/24.
J'en connais certains qui voudraient déjà que je rédige des sortes de "Mémoires" racontant , ce que je sais, ce que j'ai vu et ce que je crois savoir...
Je pense que cela n'a que peu d'intérêt et j'ai de toute façon un devoir de réserve tant qu'un certains nombres d'acteurs de cette "Comedia dell Arte" sont vivants...
Pourquoi?
Uniquement pour ne pas faire de la peine à mon père...
Une fois lui parti, je raconterai, peut-être...
Voilà, pour une fois j'ai parlé de moi;
Profitez en cela n'arrive pas souvent, ceux qui me connaissent le savent.
Je parle tout le temps mais je ne dis pas grand chose!
Mais ce n'est pas non plus de la conversation, je déteste cela et ne sait pas la faire!
Je trouve que c'est l'art des baudruches: tout en volume et rien en profondeur!
Bon assez parlé de moi , maintenant.
Parlons de vous : qu'est ce vous pensez de moi?
Gilles Cohen-Solal alias Gillou le Fou!
Guerre et paix à Saint-Germain-des-prés
Pour une fois, la métaphore germanopratine dont on use et on abuse dès qu’on veut se débarrasser d’un critique ou d’un écrivain, est justifiée. Car Didier Jacob la revendique lui-même dès l’avant-propos de La Guerre littéraire (221 pages, 18 euros, Editions Héloise d’Ormesson). Il vaut d’être lu cet avant-propos, d’autant que ses trois pages sont le seul élément original du livre. Le reste nous est connu puisqu’il s’agit du recueil des billets qu’il publie chaque jeudi depuis quatre ans sur son blog Rebuts de presse à l’initiative de Patrick Fiole, le patron du site du Nouvel observateur, l’hebdomadaire où oeuvre Didier Jacob (pages Culture). J’en suis un lecteur régulier, il figure d’ailleurs en lien permanent dans la colonne de droite de la RDL. Je le lis avec d’autant plus d’intérêt, de même que le tiers livre de François Bon, que ces blogueurs littéraires ont chacun leur manière qui n’est pas la mienne. François Bon est très réactif, en écrivain qu’il est plutôt qu’en journaliste qu’il n’est pas, toujours à l’affût d’autres littératures, d’autres manières de lire et d’écrire, et il a un tropisme technologique que je n’ai pas (son blog n’est-il pas d’ailleurs sous-titré “Littérature et internet” ?).
Didier Jacob donc, puisque l’actualité de la librairie nous y invite. Le livre est né d’une idée de l’éditeur Gilles Cohen-Solal, lui-même blogueur et posteur occasionnel ici ou là sous le pseudonyme de “Gillou-le-fou” allez savoir pourquoi. Un jour, il a laissé un post à la suite d’un rebut de presse demandant à son auteur : “Et si on en faisait un livre ?”. Jacob me l’a raconté lorsque que j’ai échangé, comme on dit, avec lui récemment à France-Info à l’invitation de David Abiker (la radio est filmée désormais). Ce qu’il fait, il est le seul à le faire. De quoi s’agit-il ? De dézinguer. Il n’en disconvient pas. Il dit vouloir désenfler les discours et les chevilles avec. C’est sa guerre littéraire en germanopratie, expression inspirée par la lecture tant de La Guerre du goût de Philippe Sollers que par Guerre au cliché de Martin Amis. Ses armes ? L’ironie, le pied de nez, la pirouette, selon lui. La haine, la méchanceté, l’aigreur, la jalousie selon ses victimes. Toujours les mêmes : Christine Angot, Michel Houellebecq, Bernard-Henri Lévy, Jacques Attali, Frédéric Beigbeder, Florian Zeller, Alain Finkielkraut… Les membres de l’Académie Française et ceux de l’Académie Goncourt ne sont pas en reste. Autant de têtes de turc pour celui qui se dit “Ratatouille journaliste”. Eux le voient d’un autre oeil. C’est normal.
On le dit méchant, ce qui n’a pas de sens en l’espèce : un critique ne juge pas un livre par gentillesse ou par méchanceté mais en fonction d’un absolu de la littérature, peu importe ce qu’on en pensera. Il dit tenir une “sorte de braderie” où l’on croise régulièrement les indigènes germanopratins. C’est là qu’il mène ses petites actions commandos (d’où la guerre littéraire) à travers des articles “écrits au papier de verre” qui lui valent de figurer en bonne place parmi les critiques traînés dans la boue (un honneur) dans Ennemis publics de Zig et Puce. Il voit d’ailleurs dans ce livre “une réaction pour contrôler l’incontrôlable, ce qui s’écrit à leur sujet sur la Toile ; c’est une tentative d’intimidation vis à vis de ce contre-pouvoir qui leur échappe”.
Le fait est que ça se relit bien ; c’est souvent très drôle car notre germanoprathe a de l’esprit, de l’humour, qu’il est vache et caustique. Le plus souvent, cela relève moins de la critique que de la chronique sur la vie littéraire, mi-courriériste mi-pamphlétaire, comme on savait l’être autrefois dans les gazettes. Pas très sérieux, mais qu’est-ce qui est sérieux dans la comédie littéraire ? Le phénomène plus étonnant à observer est encore le dédoublement du DJ. Car il y a bien un DJ des champs et un DJ des villes. Dans les pages du Nouvel Observateur, il a le ton et la plume d’un journaliste culturel ardent dans ses admirations (les grands Américains, Virginia Woolf, Pierre Michon…); sur son blog, il flingue à tout va. D’un côté, il se tient ; de l’autre, il se lâche. On voudrait illustrer l’autocensure qui ronge tout collaborateur d’un grand journal, et l’absolue liberté et la totale indépendance de la Toile que l’on s’y prendrait pas autrement. Si certains de ses billets paraissaient dans les colonnes du Nouvel Observateur (auquel collabore Sollers), nul doute que cela entraînerait lettres, plaintes et procès. Ce qui n’est pas le cas sur le Nouvel observateur en ligne. Il y a pourtant bien un rapport entre les deux. C’est sur cette ambiguïté que surfe double DJ à qui sa direction n’a jamais fait “la moindre réflexion” à ce propos. Didier Jacob ne songeant pas à arrêter ses rebuts de presse, ses ennemis vont devoir ronger leur frein. Mais il sait déjà ce qui le fera arrêter : non leurs menaces ou leurs pressions, mais la crainte de tomber dans le gâtisme et la redondance en raison du faible renouvellement du personnel littéraire. “C’est toujours les mêmes !” En effet...
Gillou,
Vaste sujet...;-)
Alors voilà.
Je crois que tu as déjà (presque) tout exposé de toi dans cette note.
Non ?
Ce que je pense de toi ?
Que je te garde mon amitié. Depuis le premier jour.
...
Même loin dans l'anonymat de la foule de tes relations germanoprantines.
Je n'ai pas grand chose à en dire de plus.
Je ne suis qu'une petite note manuscrite, un post-it froissé et oublié, non edwidgé au Flore ou à la Closerie.
Finalement cela me va mieux.
Les rares fois ou j'ai émergé de ton fichier, je me suis retrouvé collé au "STIC" de tes "mauvaises" relations, assez injustement d'ailleurs, pour des retours au port par une mer plutôt houleuse.
Je ne suis là que pour les choses importantes de la vie. Parfois. Rarement. Pour un baume de quelques mots.
...C'est très bien ainsi.
Tout le monde n'a pas la chance du talent immense d'avoir un néo-solex dans la cour de ton immeuble ;-)
Sur PA et DJ, je n'ai rien à dire. St Germain est trop loin de Montreuil sans doute...;-)
T'embrasse et ceux qui t'accompagnent aussi.
Rédigé par : Marc Louboutin | 19 novembre 2008 à 11:19
mais qui êtes-vous ?
Rédigé par : spermy | 18 novembre 2008 à 16:42
Il vaut mieux parler tout le temps et ne pas dire grand chose que de pas grand chose ne pas oser parler...
bises
ricard
Rédigé par : andieux | 18 novembre 2008 à 12:49