Bonjour,
les vacances sont finies ... en tout cas les miennes!
Pour vous j'espère que cela va continuer un bon moment, et un moment bon...
Bref, je ne suis pas déjà rentré que je me rends compte qu'il y a longtemps, longtemps que je n'ai plus écrit sur ce blog.
À partir de bientôt il y en aura pour moi tout seul qui s'appellera : BGCS, le blog pas BCBG...
Ce n'est pas moi qui suis responsable de l'intitulé mais je l'assume parce qu'il correspond assez bien , finalement ...
Alors pour une de mes dernières interventions ici je crois bon de donner la parole à mon ami Didier Jacob dont nous publions "La Guerre Littéraire" le 11 Septembre.
Moi je voulais appeler cela "Attentat Littéraire" mais il paraît que ce n'était pas de bon goût... le 11 Septembre, allez savoir pourquoi!?
Des fois, parfois, souvent, tout le temps , disons le, les gens font des amalgames curieux ...
Je ne vois vraiment pas le lien entre le destruction des Twin Towers et la fait de descendre des auteurs comme le fait Didier, mais il ne fait pas que cela je vous rassure .
Il dit son admiration, parfois, pas souvent je vous l'accorde (de piano) mais quand même, il essaie...
Bon il a un peu de mal , il est du genre à avoir le cyanure plus fréquent que la confiture mais quand il mêle les deux c'est irrésistible!
j'avais dit, il me souvient, que je ne donnerai plus à lire de chronique de Didier vanat la parution de son livre mais comme dans la chronique suivante il parle de son livre me voilà bien obligé de parler de sa chronique...!
C'est vrai qu'on a fait ce bouquin pour dénoncer un peu les arrangements de ce milieu...
À peine rentré d'un séjour au Paradis , je le fais!
Finalement , on ne doit pas être mieux que les autres , juste un peu plus drôles!
Bon lisez et surtout sans modération
Bonne fin de vacances
Bon retour
Et surtout , surtout ...
Ah j'oubliais, j'ai déjà reçu des coups de téléphone du genre
"Tu ne vas pas quand même pas publier les merdes qu'écrit ce connard!"
Et bien si, justement, et je n'en suis pas anxieux ou traumatisé pour autant...
Parce que comme il est écrit en haut du Figaro:
"Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur"!
Beaumarchais (pour les incultes!!!)
Marie Darrieussecq à marée très très basse
Supposons que vous soyez, cette semaine, le héros de cette chronique. Oui, vous qui me lisez, montez donc sur le podium. Qu'on vous voie mieux. Voilà, vous êtes bien installés? Supposons maintenant que vous soyez écrivain. Et vous venez de terminer un livre. Un roman, peut-être. Si ça ne vous fait rien. (Je consulte quand même, pour la forme, mes héros de chronique). Voyons, quel pourrait bien être le sujet de ce roman que vous venez de finir? Pourquoi pas (je prends un sujet neutre) le golf ? Enfin quelque chose autour du golf. Vous auriez préféré le foot? Bon alors foot. Vous envoyez donc votre bouquin chez Gallimard, et comme j'ai passé un coup de fil à mon ami Antoine, il accepte de le publier. Voyez, comme tout est simple. Quand on est bon copain avec Didier.
Comme héros, vous êtes un peu fier. Un livre, déjà. Gallimard, ensuite. Ecrivain de chronique, pour couronner le tout. C'est une carrière éclair. Mais voilà, pour en arriver là, il a bien fallu faire quelques coupes. On taillade, quand on écrit. Sinon ça part tout de suite dans des directions. Et vous vous dites, il y avait de belles choses dans toutes ces directions. Des choses qu’on n’a pas pu garder. Il y avait des perles et toute la mer autour. Notamment sur les terrains de foot. Ce qui est un peu normal, quand on se met à écrire un roman sur le sujet. Sur le gazon, tiens. Ce que vous avez pu en noircir, des pages sur l’herbe tendre. Coupées ensuite. Voilà, un beau matin, vous appelez Antoine (il vous aime bien, maintenant que vous avez eu le prix Médicis). Et vous lui proposez, pour 2009, un nouveau bouquin : "Précisions sur le gazon".
Maintenant, j'ai une mauvaise nouvelle pour vous. Flaubertienne, la nouvelle. C'est que vous n'êtes plus le héros de cette chronique. Ou plutôt vous continuez de l'être sous un autre plumage. Vous vous appelez maintenant Marie Darrieussecq. C’est pas de chance, avouez. Oui, Marie Darrieussecq, c'est vous. Bon, j'en vois qui désertent! Attendez une minute! Que je vous dise le fin mot de l'histoire dont vous n'êtes plus le héros. Bref, ce bouquin, Marie l'a écrit. Elle vous a piqué votre sujet! Je vous rassure, elle, ce n'est pas le gazon qui la branche. C’est la mer. D'ailleurs elle sort ces jours-ci un livre intitulé: "Précisions sur les vagues".
Lisez les explications (précisions) de l'éditeur sur son site Internet, vous allez mieux comprendre : "Quand Marie Darrieussecq écrivait "Le Mal de mer" (P.O.L, 1999), elle aurait voulu en dire plus sur les vagues. Mais ça aurait formé des excroissances, de trop grosses vagues à la surface du texte. Ça sortait du roman, ça aurait cassé son rythme, ça formait nouvelle. Ça se sédimentait autrement." Voyez, c'est magique, les éditeurs. L'air de rien, ça vous fait comprendre ce que vous subodoriez depuis des années sans jamais avoir réussi à le formuler. Je veux dire pourquoi, comme moi, vous lisiez Marie avec plus de réserve que de plaisir. C'est juste qu'elle avait des trucs à dire sur les vagues. Moi, ces écrivains-là, qui réfléchissent aux vagues, et après qui vous en font des bouquins à précisions, ça m'échappe un peu. Totalement, en fait.
L'éditeur ajoute: "Alors elle a écrit "Précisions sur les vagues". Un catalogue encyclopédique de vagues, décrivant la façon dont elles se forment. C’est un lieu important : elles font la jointure entre l’eau et la terre." La jointure, maintenant. Le ligament, bientôt. Peu importe, c'est tout de même une première. Dans l'édition. Car, depuis l'invention de l'imprimerie, on n'avait encore jamais vu sortir un livre qui est en quelque sorte le rototo du précédent. Si vous me passez l'image. Ah, si Proust avait voulu, lui aussi, roter un livre à précisions ! Voyez pas que, son grand œuvre terminé, il vous aurait sorti un machin sur les madeleines. Parce qu'il aurait voulu en dire plus sur le sujet. La madeleine, comprenez. Ca serait sorti du roman. Ca aurait cassé son rythme. Et puis après, il aurait précisionné la brique de seize: "Précisions sur les petits pans de mur".
Le bouquin de Marie, faut reconnaître qu'on y barbote. C'est déjà quelque chose, par ces chaleurs. Joli coup, de sortir ça au moment des grands départs. Tenez, je vous déclare, à nouveau, héros de cette chronique. Allez, tout le monde sur le podium! Sauf que vous n'êtes pas écrivain, cette fois, vous êtes le plouc sous le parasol, là-bas, sur la plage de Lacanau. Forcément, il y a du monde. Et avec tous ces cons qui vous bouchent la vue, vous ne voyez presque plus la mer. Comme ça vous appréciez mieux le livre de Marie. Les vagues, faute de les voir, au moins vous pouvez les concevoir.
Essayons, pour vous faire comprendre le propos du bouquin, de faire maintenant de Marc Lévy notre héros de chronique. Un écrivain de base, donc. Lui, les vagues, il y pense assez peu. C'est la mer, quoi. Il ne va pas vous refaire la décoration du globe terrestre. Marie, par contre, elle y pense un peu trop : "J'ai cru un court moment d'enfance que toutes les côtes, tous les endroits du monde où la mer et la terre se touchent, donnaient à voir ce mouvement, ce désordre et cet ordre affrontés, ces éclats de vide en permanence dans la matière."
Marie, force est de le reconnaître, a longuement observé les vagues. "La fermeture en biais est une autre version du colmatage du monde". Pour être précis! Ca vous donnerait presque envie de rendre les jours que vous avez pris, et de prendre le premier train, retour bureau et collègues de bureau. "Ben, qu'est-ce que tu fais là, Jean-Jacques? T'étais pas censé être en vacances à Lacanau?" Réponse de Jean-Jacques. De vous, en fait: "J'ai lu le dernier Darrieussecq. Ca m'a colmaté l'envie d'aller me baigner."
Une bonne nouvelle tout de même : l'ouvrage est court. Est-ce que Marie n'en aurait pas gardé un peu pour une prochaine fois ? Des fois que, à force d'être trop précise, ça lui casse le rythme de celui-là? C'est que je me méfie maintenant. Tenez, cette phrase, tirée du livre, ne va-t-elle pas générer un autre bouquin à précisions ? "Il ne sera fait ici qu'une rapide allusion au clapot, risées, friselis, ondulations et vaguelettes, tels qu'en présentent les lacs, mers intérieures, ou mers à élan cassé (Méditerranée, Caspienne, lac Balkhash, Titicaca, Xurumilax)." Oh vous pouvez être sûr qu’elle va nous refaire le coup, dans un an, avec les risées. Sur la risée, c'est bien simple, elle est incollable. Et je ne vous parle pas de la risée générale.
Bien, je m'aperçois que je vous ai tenu le maillot trop longtemps. Et Marie, maintenant, est à la bourre. Elle devait faire un tour à la plage. Des fois qu'une vague se présente. Au fait, je vous jalouse un peu. De publier à la rentrée un bouquin sur le gazon. Grâce à moi, en plus. Mais j'en publie un moi aussi, savez-vous? Chez Héloïse d'Ormesson. Un choix de ces chroniques. Pas toutes, je vous rassure. Toutes, ça aurait formé des excroissances. Ca aurait fait un rythme à élan cassé. Je vous en reparlerai dans une semaine ou deux. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il y a des chances que le livre (qui va s'appeler "La guerre littéraire") fasse aussi quelques vagues. Peut-être pas un tsunami. Mais enfin des ridules. Un bordel, pour être précis.
Bien l'bonjour Monsieur Gillou...
Je me désespérais il y a quelques jours devant une petite poire et le plus grand barman du 104 de ne plus avoir de nouvelles de toi...
(et le barman en question ne tarissait pas d'éloges à ton sujet... nous étions en fin d'après-midi...).
Je suis donc bien content de te lire en pleine forme...
Pour le "BGCS", cela me parait une bonne idée...
Un site du même nom existe déjà, peut être voudront-ils bien t'accueillir...
Si tu arrives à cliquer sur un lien, le voilà...
http://www.bgcs.org.uk
Bonne chance !!
Rédigé par : TLACIAR | 25 août 2008 à 19:14
Salut Gillou, c'est bon la rentré de vacances, Paris est encore discutable pour quelques jours, entre bords de Seine et butte.
Rédigé par : martingrall | 19 août 2008 à 09:55