Le Prix Lilas, le petit prix qui monte (dixit obiwi.fr, donc)
Petit frère du prix anglais Orange Prize, le Prix Lilas a pour mission de récompenser la littérature féminine française (un auteur publié à la rentrée de janvier).
A l'origine, ce prix est née d'une boutade entre Emmanuelle De Boysson
(écrivain et critique littéraire pour Marie-Claire) et Jessica Nelson
(auteur, membre du comité de lecture chez Plon, journaliste littéraire
et programmatrice pour Vol de Nuit). "Et si nous montions un prix de femmes plus jeune que le Fémina ?" explique Emmanuelle de Boysson sur le blog du Prix Lilas.
Il est vrai que dans le paysage de la littérature française, bon nombre
de prix sont décernés par des hommes pour des hommes. Etrange car la
majorité des lecteurs sont en fait des lectrices.
Alors c'est décidé! Des femmes vont créer un prix pour des femmes.
Trois ans de travail, d'énergie auront été nécessaires pour que naisse
ce projet. De rebondissements en découragements, il a finalement vu le
jour en 2007.
Son nom a plusieurs origines: lilas, pour évoquer la féminité, l'Orange Prize et en référence à la Closerie des Lilas, haut lieu de la littérature parisienne (Hemingway y a notamment écrit Paris est une fête) qui accueille la remise du prix.
Les filles du Lilas optent pour un fonctionnement souple et novateur. Le jury du Prix Lilas
est en fait un double jury: cinq membres permanents: Emmanuelle De
Boysson (présidente), Tatiana De Ronsay (vice présidente), Stéphanie
Janicot (écrivain et journaliste littéraire), Jessica Nelson et Carole
Chrétionnot (responsable de la communication de la Closerie des Lilas)
et huit membres tournants, qui une fois l'année écoulée, rejoignent
l'Académie Lilas. Outre des considérations pratiques, liées aux
difficultés d'engagement sur le long terme, cela apporte chaque année
de la diversité, des sensibilités différentes. Ce ne peut être qu'un
plus. Encore fallait-il y penser...
Les originalités, les audaces et la passion des fondatrices de ce prix
sont donc multiples, et se sont sans doute elles qui attirent de plus
en plus l'intérêt des professionnels, des médias mais aussi du public.
Une petite révolution au féminin des plus bénéfiques dans le monde de
la littérature.
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