Deux questions à l'auteur de Elle s'appelait Sarah, en librairie depuis le 1er mars
C'est la première fois que vous publiez un roman dans votre langue maternelle : ce besoin d'écrire en anglais, comment s'est-il imposé à vous ?
Dès que j'ai compris que voulais écrire un livre sur cette histoire difficile, sur ce passé sombre de la France, j'ai eu besoin de trouver refuge, si j'ose dire, dans ma partie "anglaise", afin d'avoir un recul sur ce sujet sensible. C'est en fait venu tellement naturellement, que je ne me suis pas rendue compte immédiatement que j'écrivais dans ma langue maternelle. C'est mon mari, mon premier lecteur, qui m'a fait remarquer que le roman était en anglais, lorsqu'il a lu les premières pages.
Ecrire sur la rafle du Vel d'Hiv a dû être une expérience forte : pourriez-vous nous en dire quelques mots ?
Pour écrire ce livre, je suis allée à Drancy, à Beaune-la-Rolande, j'ai rencontré des personnes qui ont échappé à la rafle. Quand j'ai su ce qui est arrivé aux quatre mille enfants du Vel d'Hiv, quand j'ai appris le rôle de la police française, j'ai été bouleversée. Et j'ai voulu écrire cela, en ancrant l'histoire dans un contexte contemporain, pour montrer le tabou qui persiste. Beaucoup ne savent pas ce qui s'est passé le 16 juillet 1942. J'ai écrit ce livre en hommage aux enfants qui ne sont pas revenus. Je ne suis pas historienne, mais romancière, j'ai écrit ce roman avec le coeur. J'ai écrit ce livre pour que l'on sache et que l'on n'oublie jamais.
Venez rencontrer Tatiana de Rosnay à la Librairie Tropiques, le mercredi 14 mars à 18h
63, rue Raymond Losserand, Paris 14e
Tél 01 43 22 75 95
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