Donc c'est la première de l'année.
Ce ne sera sûrement pas la dernière...
Enfin, moi ce que j'en dis...
Donc cette chronique parle de faits qui se sont produits, ou dont nous avons eu connaissance l'année dernière...
Pour les prochaines il y aura du plus frais, de plus inédit peut-être même du plus croustillant...
Voici une autre vision de l'affaire Clearstream que les juges devraient regarder avec intérêt...
Bonne dégustation!
Où l’on pourrait au minimum se fendre de quelques remerciements et autres compliments vu ce que ça me coûte d’essayer d’expliquer l’inexplicable et de dire l’indicible, ce qui ne nous avance toujours pas à quelques semaines de la Coupe du Monde
Avec un altruisme qui m’honore, me voilà reparti à jeter l’implacable pinceau de l’aveuglante lumière de la vérité sur l’Affaire, et tout ça rien que pour vous. Bien, alors, où en étions-nous ? Ah oui, Clearstream. Donc, vous vous souvenez bien sûr que le général Onésime Rondot, vice-palefrenier de la Marine Légère de l’Armée de Terre (MLAT), avait été mandaté par le président Jacques Ier Chirac pour contribuer à la défense du territoire en devenant maître de balai-espion dans le cadre de l’opération “Lully” . Je n’ai ainsi pas besoin de vous rappeler que le général Jean-Louis Georgelin, que nous appellerons JLG pour simplifier, chef d’état-major de la Maison Royale, tout en y étant a priori pour rien, y aurait quand même été pour quelque chose, preuve que l’on progresse. Or, de son côté, Jean-Louis Gergorin, que nous baptiserons JLG pour ne pas compliquer, et qui occupait les fonctions de contre-balayeur en sous-main chez un vague constructeur de machins qui volent, affirmait lui ne pas être plus impliqué qu’il ne l’était déjà, ce qui n’était finalement pas grand-chose. Oui mais, disait, pour ne pas le citer, Jéhan-Lubrique Gagnepetit, sous-caddie honoraire de la Direction Générale de la Surveillance Territoriale Extérieure, et que nous nommerons dès à présent JLG parce c’est plus pratique. Oui mais, disait JLG, et moi, dans tout ça, je fais quoi ? Rien, lui aurait répondu JLG (le premier, hein, pas le deuxième, ne commencez pas à perdre pied !) Sauf que l’autre JLG (le deuxième, cette fois) ne l’entendait pas de cette oreille, laquelle était bouchée parce que les voyages en avion, surtout les siens, ne lui réussissaient que rarement. Et notre JLG (le deuxième toujours), son beau visage de corvidé tout empourpré d’une fureur légitime, de déclarer tout haut à la presse qui n’en pouvait mais que JLG ne devrait pas prendre l’intérêt de JLG à la légère et que si ça continuait comme ça, il irait tout balancer au juge Léon Gougnafier, plus connu dans le milieu sous le sigle de JLG.
C’est là que se place une anecdote ma foi fort cocasse et qui, je pense, ne pourra qu’aider à démêler les chevaux . Vous n’avez évidemment pas oublié non plus le rôle clé joué dans l’histoire par la comtesse de la Motte, laquelle avait maille à partir avec le fameux chevalier d’Eon . Cette dernière (le chevalier était une femme les jours pairs, un homme les jours impairs, et les deux les années bisexuelles) n’était autre que le chef du redoutable SAT (Service d’Action Transformiste) de Louis XV. A ce titre, il était chargée d’accumuler des dossiers sur tous les gens influents dans l’entourage du monarque. Vous voyez où je veux en venir ? Non ? Tant pis, poursuivons. JLG, donc, (le chevalier d’Eon avait pour prénom Justine-Louison-Georgette), toute fraîche revenu de la cour de la tsarine où il avait œuvré en tant que dame de compagnie afin de pousser l’imposante autocrate à rentrer dans la tronche à Frédéric de Prusse histoire de l’occuper pendant que la France lui déclarait la guerre de Sept Ans dans le dos, JLG, disais-je, faisait elle-même l’objet d’une enquête pour avoir trempé dans la célèbre affaire dite du Complot du Harem. Affaire, mais faut-il vraiment que je vous fasse l’affront de vous le rappeler, qui avait bien failli coûter la vie au pharaon Ramsès III, presque empoisonné par la reine Tiy, qui n’avait de cesse de placer sur le trône son fils préféré, JLG (Jephet-Lésostris le Grand).
Avouez que soudain, vous commencez à entrevoir les rouages de l’abominable mécanique. Quoi qu’il en soit, quand JLG (le juge) a décidé que JLG (le vice-palefrenier) ne pouvait pas ne pas être complètement non-impliqué dans le fait que certaines personnes avaient envoyé des lettres écrites avec des mots à d’autres gens dont nous tairons le nom pour ne pas vous noyer sous les informations, et quand il (JLG) a de surcroît exigé que JLG (l’autre, là, celui des avions) ferait bien de rappliquer dare-dare dans son bureau pour s’expliquer, le sang de JLG (le chevalier d’Eon) n’a fait qu’un tour. Pendant ce temps, JLG (non, pas lui, l’Egyptien, concentrez-vous, nom de Dieu !) hurlait, pieds et poings liés sur la table de marbre des embaumeurs, qu’il n’y était pour rien, que c’était sa mère (pas la comtesse de la Motte, la reine Tiy) qui avait tout manigancé et qu’il en voulait pour preuve le fait que JLG (celui que vous voulez, au point où on en est) et lui avait passé la soirée ensemble à Pi-Ramsès à taper le carton avec l’ambassadeur néo-hittite Jilil-Litarna-Gamesh.
Hélas ! pour le malheureux JLG (toujours l’Egyptien, bon sang, c’est pourtant évident), il était déjà trop tard. En effet, et tandis qu’à la Tour de Nesles, certaines épouses de personnalités importantes s’activaient gravement des jambonneaux en compagnie de jeunes et lestes godelureaux (ou JLG, dans le jargon des spécialistes) avant de finir comme nous vous le narrions précédemment, ailleurs, les choses se précipitaient. La reine Tiy s’enfuyait à Taiwan pour y retrouver son amant dont l’histoire ne nous a légué que les initiales , JLG d’Eon changeait de sexe une fois de trop pendant que notre pauvre France changeait, elle, de roi, lequel, face à l’ébouriffante complexité du complot, ne tardait pas à y perdre la tête. JLG (des avions) en profitait alors pour balancer à JLG (le juge) que JLG (le troisième) n’y était effectivement pour rien, ce qui ne disculpait nullement le JLG d’Egypte, d’ailleurs trahi par JLG (le Néo-Hittite). Abandonné de tous, JLG connut un destin tragique, son père, au sens de l’humour inversement proportionnel à la quantité de poison qu’on avait tenté de lui faire ingurgiter, ayant ordonné qu’il soit momifié vivant. On peut d’ailleurs aujourd’hui encore l’admirer au musée du Caire, tout sec et crispé, sans que les touristes se doutent un seul instant que le misérable était en fait enlisé dans l’Affaire Clearstream !
Mais ça ne s’arrête pas là. Un témoin gênant éliminé , il était urgent d’agir en haut lieu pour nettoyer les écuries d’Augias. Vous me direz que trop d’affaires tuent les affaires, et que ce n’est peut-être pas la peine de rajouter une sombre affaire de haras malpropre, c’est déjà assez compliqué comme ça. Pourtant, comme l’affirmait pas plus tard qu’hier Jacques-Lucien Godilloux, porte-parole du service de nettoyage des écuries présidentielles, tout est là. On ne saurait mieux dire. Ce qui est sûr, ce que les affaires s’entrecroisent à un tel rythme depuis quelques siècles dans notre belle monarchie républicaine que l’on a parfois l’impression que tout cela se répète à l’infini. En attendant, JLG (la chevalière) en était encore à se demander s’il n’allait pas prendre le voile que JLG (le chef des espions du président royal) coiffait tout le monde sur le poteau en diffusant une circulaire qui mettait directement en cause JLG, JLG & JLG, et lavait de tout soupçon son altesse Jacques Ier Chirac (que nous nommerons Jacques Chirac pour aller plus vite). Le tout s’est retrouvé entassé (la circulaire, pas Jacques Chirac) sur le bureau de JLG, qui a cru bien faire en convoquant pour la forme JLG (le porte-parole). Mal lui en a pris, il se trouve que ce JLG-là est le meilleur ami du JLG des avions, qui n’en demandait pas tant. Ça a donc commencé à délater sec, et JLG (le magistrat), envahi par une certaine lassitude, a finalement décrété qu’il fallait foutre tout le monde au gnouf et qu’on verrait bien après la Coupe du Monde (JLG aime le football). Geste salutaire s’il en est, car il est sûr que nous y verrons plus clair dès que la France aura reconquis ce qui lui revient de droit.
Il n’est toutefois peut-être pas très prudent de se laisser détourner du drame par la beauté d’une finale Italie-Brésil 0 à 0 avec décision aux tirs au but. Car dans l’ombre, complots et contre-complots ne cessent de s’ourdir. Déjà, la Tour de Nestlé a été rasée, pour être remplacée par une bibliothèque fort maladroitement baptisée Mazarine . Les preuves disparaissent les unes après les autres. Quant aux JLG, ils se multiplient. Moi-même, d’ailleurs, si je vous disais comment je m’appelle…
Serait-ce le scénario du prochain film de Jean-Luc Godard ? Trop classe !
Clo
Rédigé par : Clopine Trouillefou | 08 janvier 2007 à 11:39