Presque tout a été dit sur Jo comme elle aime bien s'appeler elle-même quand elle vous appelle...
Beaucoup de choses fausses et quelques unes vraies...
Ce qui me plaît chez Jo c'est cette sincère mauvaise foi qu'elle déploie pour défendre les auteurs qu'elle aime même si leur livre n'est pas bon...ou pas aussi bon que les autres...c'est à dire les précédents du même auteur!
Elle aime la littérature, le Bordeaux et les cigares toutes choses qui nous rapprochent...
Elle n'aime pas les êtres convenus (elle préfère quand ils sont repartis...), les livres qui ne la surprennent pas et les auteurs qui tirent à la ligne...
Elle n'est pas très aimée...
Elle a été courtisée, elle a eu le pouvoir, elle l'a moins et est moins courtisée...
Elle est lucide et avec ses quelques défauts je suis content qu'elle aime venir à la maison pour boire et fumer...
Elle aime la littérature dans tous ses états parce qu'elle sait tout lire sans à priori...
Jo est une grande dame...
Je ne lui avais jamais dit...
Et quand elle parle de mon copain Philippe Djian c'est tout simplement formidable...
Profitez en comme j'en ai profité, égoïstement, avant de vous le donner à lire...
Et les passages sur Christian Signol ne sont pas moins bons...
Christian Signol est un maître du roman populaire rural et nostalgique. Dans ses grandes sagas, généralement en plusieurs tomes, il parle le plus souvent d'une France d'avant la télévision, du passage du XIXe siècle au XXe, d'un monde disparu, que ses lecteurs, descendants plus ou moins lointains des contemporains de ses héros, ont du plaisir à retrouver. Il sait évoquer, surtout dans ce Périgord qu'il affectionne, les paysages : rivières, champs, forêts... Il fait revivre des domaines et des fermes, des maîtres de forges, des propriétaires et des paysans pauvres, des destinées rythmées par les saisons, les moissons, les vendanges : un certain bonheur de la campagne, des sensations, des odeurs...
Philippe Djian est plutôt le romancier du XXe siècle finissant et de ses crises. En 2005, il a inauguré une nouvelle forme de roman populaire, avec sa série Doggy Bag, et ses "saisons", sur le mode des séries télévisées. Il vient de livrer la saison 3. Ici, pas de nostalgie. C'est le monde d'après la télévision et le miroir que Djian tend à ses lecteurs leur renvoie une image peu flatteuse : volonté de réussite sociale à tout prix, cynisme à tous les étages. Univers chaotique, familles recomposées, sexe obligatoire, même s'il est désastreux...
On pourrait croire que si l'on veut un peu de paix, de chaleur, d'humanité, il faut se réfugier chez Signol. Et que, pour se convaincre de vivre à une époque abominable, on préférera aller du côté de Djian.
On aurait tort, et il est passionnant de lire les deux, pour constater que, dans un environnement social et géographique différent, leurs héros respectifs, si opposés en apparence, affrontent des situations identiques : amours contrariées, conflits entre frères à cause d'une femme, accidents, deuils... Serait-ce simplement la reproduction des "aléas de la vie" ? On peut espérer qu'il n'en est rien et que chacun peut inventer, autrement, son existence. Mais ces péripéties sont, à coup sûr, qu'on explore le passé comme Signol ou le présent comme Djian, les ressorts du roman populaire, ce qui maintient l'intérêt du lecteur et impose de lire ces livres d'une traite.
Le nouveau Signol, Les Dames de la Ferrière, est le tome II des Messieurs de Grandval, récit d'un maître de forges du XIXe siècle, Fabien Grandval. Ici le narrateur est son petit-fils, Antoine Grandval, qui, vieil homme, au milieu des années 1970, se remémore l'histoire de sa famille. Tout commence en 1912, le grand-père Fabien est mort deux ans plus tôt et le petit Antoine a 8 ans. Il a deux frères aînés - Aurélien, 15 ans, et Grégoire, 12 ans -, un père maître de forges, comme le grand-père, et propriétaire terrien. Sa mère est morte en le mettant au monde, et il a été élevé par Mélinda, sa belle-mère, qu'il aime.
L'insouciance de l'enfance va le quitter très vite, avec la Grande Guerre, où meurent Aurélien et de nombreux hommes de la région, dont le père des deux filles de la métairie de La Ferrière, Laurine et Sabrina. Elles ont partagé leurs jeux d'enfants avec les fils du château, les Grandval. Laurine aime Antoine, mais Grégoire a décidé qu'elle était pour lui - l'aîné avec l'aînée - et que son frère devrait épouser Sabrina.
Jeune fille libre à une époque où elle n'est pas autorisée à l'être, Laurine s'enfuit à la veille du mariage. On pense qu'elle s'est suicidée. Antoine épousera Sabrina, et Grégoire, autoritaire et aigre, deviendra, à l'approche de la seconde guerre mondiale, un homme d'extrême droite, promis au vichysme et à la collaboration. C'est alors qu'il retrouve la trace de Laurine, à Bordeaux, mariée à un juif. Vengeance, déportation, enfant cachée... Mais, comme toujours chez Signol, on peut garder espoir...
Dans Doggy Bag, c'est aussi la bagarre entre deux frères pour une même femme qui est au coeur de l'intrigue. Quand ils avaient 20 ans, Marc et David Sollens, qui, désormais, gèrent le garage familial, ont failli s'entre-tuer pour Edith. Elle est partie, et revenue vingt ans plus tard avec Sonia, sa fille, qui pense avoir pour père un certain Paul et se découvre fille de Marc - celui-ci décide alors de vivre avec Edith.
Quand commence la saison 3, David, lui, se marie avec sa maîtresse, Josianne, une infirmière qui lui a fait croire qu'elle était enceinte de lui. Le soir du mariage, la mère des frères Sollens, Irène, file à l'anglaise avec un homme pour "s'envoyer en l'air". Mauvaise pioche, le type est cinglé, la séquestre, la brutalise... Une soixantaine de pages de désastre pour se mettre en appétit. Ensuite, à vous de découvrir les foetus enterrés dans le jardin des voisins de Marc, le retour et la mort de l'ex-mari harceleur de Josianne, etc. Compétition entre affreux.
On sort un peu sonné de ce Doggy Bag saison 3, mais en attente de la saison 4. On est moins fatigué en refermant un roman de Signol. Chez lui, les héros préservent l'espérance, se sentent le maillon d'une chaîne, croient à l'avenir, à l'Histoire. Dans la ville improbable inventée par Djian, lieu sans passé, sans patrimoine, c'est le règne du "no future". Mais ce que Djian propose est peut-être une manière de soigner le mal par le mal et d'inciter ses lecteurs à refuser le monde de Doggy Bag. Alors, à suivre...
I seldom write comments, but i did a few searching and wound up here Éditions Héloïse d'Ormesson: Une critique de Josyane Savigneau. And I do have a couple of questions for you if it's allright. Could it be just me or does it look as if like some of the remarks appear as if they are coming from brain dead people? :-P And, if you are posting on additional online sites, I would like to follow everything new you have to post. Would you list of all of all your shared sites like your twitter feed, Facebook page or linkedin profile?
Rédigé par : Télécharger gta 5 gratuit | 21 décembre 2013 à 01:20
Greetings, I believe your blog might be having web browser compatibility problems. When I take a look at your website in Safari, it looks fine but when opening in I.E., it has some overlapping issues. I just wanted to give you a quick heads up! Apart from that, excellent blog!
Rédigé par : www.Youtube.com | 26 novembre 2013 à 16:45
Hello, Neat post. There's an issue along with your web site in web explorer, may check this? IE nonetheless is the market chief and a large component of other people will miss your great writing because of this problem.
Rédigé par : Instagram For Windows Phone | 21 novembre 2013 à 03:05
Hi there! This article couldn't be written much better! Reading through this post reminds me of my previous roommate! He constantly kept preaching about this. I am going to send this post to him. Pretty sure he will have a great read. Many thanks for sharing!
Rédigé par : Youtube.com | 13 novembre 2013 à 07:04
That's the kind of image that i really thing is super image like. If more images very real like this were out there we'd be super full of graet images in the world.
Rédigé par : not fake | 03 novembre 2013 à 20:41
Rions un peu.
Rédigé par : Stalker | 10 mars 2009 à 15:46
P.S. : je rajoute qu'apparemment et quelques soient les torts et les défauts de Josyane Savigneau, celle-ci est un bouc-émissaire à la déroute commerciale du Monde qui se fait un plaisir d'obéir à la vox populi, ici ses chers abonnés toujours trop contents de grogner après les têtes qui dépassent, comme celle d'Edwy Plenel avant Josyane, qui lui s'est fait licencier si je ne m'abuse... Il y a eu aussi le cas de Daniel Schneidermann qui est arrivé au Nouvel Obs, et grand bien lui en fasse.
Il n'y a pas de soumission à "la calomnie", ce qui sert de prétexte à la mettre au placard, mais des raisons purement commerciales, je dirai même démagogiques qui font que Josyane se retrouve évincée de son poste à responsabilités.
Rédigé par : chantal | 14 octobre 2008 à 18:07
J'ai commencé l'autobiographie de Josyane Savigneau, rencontrée au hasard d'un forum il y a plusieurs années... J'ignorais alors qui elle était mais ses compliments à propos d'un poème m'ont touchée. Ensuite j'ai appris qui elle était et c'est à ce moment-là que tout a changé... Qu'une critique aussi prestigieuse, qui plus est à l'époque responsable de la rubrique Culture au Monde me complimente à propos d'alexandrins comme on n'en écrit plus (Hugo avait fait tout le travail, inutile donc d'en rajouter...), et je m'en suis trouvée vraiment tourneboulée.
Ensuite nos relations ont été plus heurtées du fait de mon trouble...
Mais j'ai toujours suivi Josyane Savigneau au sein du Monde et de Campus également... J'ai découvert la biographe qui m'a particulièrement intéressée, je dois bien le reconnaître. Je la trouve très brillante dans ce domaine même si je ne suis pas d'accord avec son point de vue concernant la sexualité de Carson McCullers : Josyane veut l'auteur du Coeur Solitaire hétérosexuelle mais je la vois plutôt bisexuelle et puis après tout, ce n'est pas mon affaire...
J'ai découvert en Josyane Savigneau quelqu'un qui prenait des risques, à l'évidence, et puis qui aimait peut-être un peu trop la provocation au sein de son journal... Je suis une modérée et je prenais peur pour ses positions même si elle m'a influencée pour lire Christine Angot, que j'ai oubliée aujourd'hui tant celle-ci rabâche sa petite vie terne et sans intérêt, pour Michel Houellebecq également, que je lis régulièrement car lui est vraiment intéressant, c'est une évidence. C'est même un grand écrivain. Josyane a raison sur ce point.
Concernant Philippe Sollers, je suis également d'accord avec elle mais Sollers est un pervers et je l'évite même s'il sait écrire et sait ce qu'il écrit... Il n'a rien d'un médiocre mais ressemble un peu au Diable... Je plaisante à peine en écrivant cela...
Josyane conseille également de livre les écrivains du terroir comme Christian Signol et là, excusez-moi, mais je ne la suis absolument plus, encore moins que pour Christine Angot. Je ne m'engagerai jamais dans ce sillon-là creusée à la charrue d'antan et pas à la plume d'aujourd'hui, ceci, je le lui promets ici même!
Concernant son autobiographie, pour les 70 ou 80 pages que j'ai lues depuis dimanche dernier (je lis alternativement d'autres ouvrages), je la trouve brillante. Je découvre une écrivain en Josyane Savigneau et je me demande si elle ne s'est pas trompée de chemin en se voulant à tout prix journaliste... au Monde. A travers "Point de côté", on découvre toute une crise existentielle, mais aussi une puissance de narration qui me paraît assez exceptionnelle... Peureuse comme je suis, je me dis que Josyane va recevoir sous peu sa lettre de licenciement du Monde, pour accusation de harcèlement moral... Mais ce serait finalement une très bonne chose pour elle. Elle doit tourner la page du Monde pour en ouvrir une autre, s'inventer une nouvelle carrière, ailleurs, très loin ou pas si loin du Monde mais plus au Monde... Il y a longtemps qu'elle n'est plus du Monde...
Je souris un peu à l'évocation de Simone de Beauvoir et de Juliette Gréco, ses amours de jeunesse qui sont restées ses passions d'adulte. Mais mon sourire n'a rien de méprisant, il décèle une certaine affection au contraire pour l'auteur(e) comme elle voudrait que j'écrive ce mot...
Bon je vais poursuivre ma lecture en souhaitant que Josyane trouve un peu de sérénité et comprenne également que la lectrice lambda que je suis DOIT acheter ses livres et que ce n'est pas possible toutes les semaines de débourser environ 25 euros pour un roman qu'elle - ou un de ses collègues du Monde qui me paraissent tous excellents - aura conseillé dans sa petite rubrique intitulée "Parti pris" d'une manière qui me semble très ironique - ce n'est pas le bon terme - de la part de celui qui a appelé ainsi la petite île où a été exilée la kamikaze Savigneau... Elle qui a toujours aimé les îles - dixit ce qu'elle raconte à propos de sa découverte de Yourcenar - en se demandant pourquoi donc, la voilà sur l'île du Parti pris... Je suis persuadée que cette solitaire s'y ennuie à mourir et je lui souhaite une très bonne chance pour la suite de sa vie... d'écrivain, davantage que de critique.
Chantal
Rédigé par : chantal | 14 octobre 2008 à 16:04
Faut que tu l'aies vraiment mal lu mon post pour que tu le fasses disparaître aussi vite !
Il n'avait rien de désobligeant, me semble-t-il.
Rédigé par : corinne | 19 décembre 2006 à 13:32
j'ai toujours aimer Joziane Savigneau, elle aime les livres! et c'est plutôt bien pour un lecteur!
Elle donne nevie de lire ce qu'elle présente avec retenue en quelques mots une deux mimiques! Avec Fernet sur la cinq se sont les deux seuls que je lis! Tous deux portent ce respects bicéphales avce deux S respect de l'auteur, il faut voir comme, elle, il, leur et nous en parle!
Rédigé par : martingrall | 19 décembre 2006 à 13:28
Merci
Merci
Ca donne envie de lire.
Les deux.
Rédigé par : catherine | 18 décembre 2006 à 18:05