Pierrot, avais-tu lu cette critique que je viens de trouver sur le site des librairies Initiales?
Fichtre non je n’avais pas vu ça. Voilà qui est bel et bon...
Hier, Jean Claude Perrier de Livres hebdo, me rapportait que le rédaction avait adoré ta contribution et qu'il avait en outre reçu beaucoup d'avis de lecteurs enthousiastes.
J’en suis ravi... J’ai adoré faire ça en tout cas.
Les bonnes nouvelles de la matinée.
J’avoue que j’aime bien ce genre de matinée... :-)
tendresses, h
je t’embrasse.
Pierre Pelot - Editions Héloïse d’Ormesson - 25 €
Ils m’ont appelé la Rouge Bête. Ce n’était pas méchantement. Ainsi commence le récit de la vie d’Esdeline Favier, née dans l’été 1733, aux Ordons du Haut, en bout de méchante grimpée. Dans ses petites années elle garde ses biques avec lesquelles elle converse davantage qu’avec n’importe qui. Faut dire que chez elle ce sont plutôt des taiseux. Souvent elle dort blottie parmi ses chèvres dans leur chaleur odorante. Et puis un jour Cauvin rentre dans sa vie. Cauvin, un gars plus âgé qu’elle, qui ne craint rien ni personne et qui à leur première rencontre essayera de la noyer. Elle avait sept ans. En ces années qui n’en finissaient pas de traîner, Cauvin qui, contrairement aux autres garçons qui portent des culottes raides de crasse et usées jusqu’à la trame et sentent la merde ou le pissat des bêtes, sent la terre fraîche et d’autres odeurs de choses vivantes et propres. Il lui apprendra à lire et à écrire et même à compter. Il lui parlera aussi de La Nouvelle France, celle des Amériques où il rêve d’aller vivre. Et vous voilà embarqué dans un extra-ordinaire roman d’aventures qui vous transportera des Vosges aux Amériques, agrippé aux basques d’Esdeline, cette femme hors du commun, cette aventurière haute en couleurs au caractère en acier trempé, tour à tour bergère, pirate, planteur, amoureuse éconduite, impitoyable dans sa vengeance. Impossible de s’en décrocher avant la dernière ligne tant l’auteur a de l’imagination et de l’énergie, tant il sait donner de la chair à ses personnages, tant il a le goût des mots anciens. Quel fabuleux conteur ! Quel formidable romancier ! Quel souffle !
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