Chers amis,
j'ai décidé, parce que vous aimez les livres et le monde qui nous entoure ... quoique..., de vous livrer chaque semaine un feuilleton... comme dans le temps... un bon vrai feuilleton avec des sujets amusants... des objets parfois et surtout une énorme dose d'humour... enfin je le crois... voici donc en avant première mondiale (sur mon blog...) le feuilleton qui je le pense fera date dans l'histoire de l'humanité toute entière...
Ne l'oubliez pas, nous passerons à la fin du spectacle pour récolter vos dons au profit des orphelins de l'édition... ne riez pas, il y en a... moins que dans la police certes, mais, un peu quand même... et puis bon, on ne va pas se plomber l'ambiance d'un samedi matin pluvieux avec des considérations loufoques sur le pourcentage d'orphelins comparé de la police et de l'édition... je rêve...
Voici donc, pour de vrai et en direct live "Le" feuilleton qui fera date dans l'histoire de l'édition et de la littérature française... et que, sinon il fera date ( les petites bien sucrées... voilà... non pas les grosses un peu grasses de l'oasis de nefta... elles sont pour les touristes celles là...terrible...il faut tout vérifier...) je reprends, il fera date ... dans la mienne!
Où l’on en apprend plus, en vrac, sur le Hamas, sur le temps qu’il fait aujourd’hui, sur la prochaine guerre à la mode et sur le fascisme à la Bolnave.
Ce qu’il y a de rassurant, dans cette banlieue pourrie de la Galaxie qu’est notre merveilleuse planète, c’est qu’il semble que l’intelligence y progresse chaque jour un peu plus. Oui, messames et mesdieux, la démocratie est en marche ! Heure après heure, elle abat les obstacles et, au mépris des frontières, se répand à une vitesse sur laquelle la grippe aviaire ferait bien de prendre exemple si elle tient vraiment à rester dans les annales de la médecine épidémiologique !
Je vous sens dubitatifs, là-bas, dans votre home cosy, en robe de chambre et charentaises à carreaux , peinardement affalés dans votre meilleur fauteuil sous la douce lueur d’un halogène acheté pour pas cher à la Foire à l’Halo , à siroter qui un Xérès, qui un gin tout en feuilletant les pages de votre auteur préféré du moment, c’est-à-dire moi. Eh ben, vous pouvez vous dubitâter autant qu’il vous plaira, je vous le dis, une énorme bouffée d’espoir gonfle mes puissants pectoraux quand je pense aux instants de génie qui nous venons à peine de vivre, et à ceux qui nous attendent.
Déjà, je pourrais gloser pendant des heures sur ce formidable penseur des temps nouveaux qu’est le président iranien Ahmadinejad, jamais à court d’idées nouvelles quand il s’agit de redessiner la carte de la région. Et puis, fin politique, avec ça. C’est vrai, quoi, quand on est menacé en permanence d’holocauste nucléaire par cet autre humaniste et philanthrope qu’est George Bush II, on a effectivement intérêt à gueuler de plus en plus fort qu’on tient absolument à avoir sa bombinette à soi, et qu’en plus, elle est déjà réservée pour Tel Aviv. D’ailleurs, tant d’intelligence fascine tellement qu’à force, c’est normal, elle fait école. Aussi, quelle ne fut pas ma joie quand j’ai appris que cette organisation caritative qu’est le Hamas avait terminé en tête des élections palestiniennes. Que voilà donc un beau vote, bien intelligent et tout. On sent là qu’on a affaire à un peuple concerné par son avenir et qui veut vraiment que ça change. Comme on est parti, les Américains feront peut-être un crochet par Ramallah avant d’aller vitrifier Téhéran, tiens.
Il n’est pas jusqu’à la Bolnavie qui ne soit elle aussi emportée par une vague de raison politique et d’amour du prochain. Figurez-vous que Cizmigrad était il y a peu le théâtre d’élections. Lesquelles, je serais bien en peine de vous le dire car, comme tous les Etats fraîchement arrachés à la dictature, le Pays des Matins Agités a pris goût aux urnes. Donc, on y vote pour un oui ou pour un non, et plus rarement pour un peut-être. La dernière fois, c’était une vague histoire de remplacement de la moitié de l’hémicycle, autrement dit d’un quart de cycle, un certain nombre de députés s’étant allègrement entre-dépiautés les vertèbres à coups de hachoir au cours d’une séance houleuse à l’Oratanja, à propos d’un contre-projet de loi sur l’introduction des grenades à fragmentation dans la panoplie réglementaire des pensionnats de jeunes filles. Il fallait donc combler tous ces sièges vides et, alors que la Bolnavie n’est toujours pas très sûre d’être sortie de la Révolution des Rutabagas, donc d’être entrée dans l’après-Rutabaga, les rues de Cizmigrad se sont couvertes d’affiches appelant à élire n’importe qui ou du moins à buter quiconque se présenterait contre le n’importe qui en question. Quelques centaines de morts plus tard, la jeune démocratie bolnave a une fois de plus donné la preuve de sa vigueur : l’Orantanja fait de nouveau salle comble. Et l’on a assisté à cette occasion à la résurgence d’un parti que tout le monde croyait mort et enterré. La Moustacha est de retour.
Comment ça, c’est quoi la Moustacha ? Ne me dites pas que vous n’avez jamais entendu parler de ces porte-étendards de la liberté d’éviscérer son voisin qu’étaient les Moustachis, quand même ? Si ? Bon, alors, allons-y d’un bref rappel historique. C’était en cette époque bénie de l’entre-deux-guerres, notion qui, rappelons-le, est pour l’âme bolnave comme une invitation au suicide. A tel point que la Bolnavie, entre deux guerres étrangères, se débrouille toujours pour se mitonner une ou deux guerres civiles, pour échapper à cette effrayante vacuité qu’incarne l’espace entre deux conflits. En ce temps-là, donc, un jeune parti que l’on considérerait ici avec notre sens du raccourci comme une formation fascisante se lança dans la mêlée, la Moustacha. Quand les nazis, tout à leur œuvre d’illumination fédératrice et civilisatrice de notre continent, entrèrent en Bolnavie, ils y furent accueillis en héros et en frères par les Moustachis, lesquels se mirent en devoir de purifier le pays de tout ce qu’il comportait comme éléments douteux, à savoir, les trois quarts de sa population. Tolérants comme on les connaît, les Bolnaves ne tardèrent pas à réagir en massacrant les massacreurs avant d’être à leur tour libérés du joug nazi par le joug soviétique .
On le voit, le parti de la Moustacha a donc tout ce qu’il faut pour avoir laissé d’excellents souvenirs à une population qui aime en politique ce qu’elle aime dans les alcools : il faut que ça décape. Nul doute qu’avec tout plein de nouveaux députés épris de tolérance comme le sont les néo-moustachis, la vie politique bolnave va connaître un véritable renouveau. Et c’est tant mieux. Car nous, ici, à la chronique, on est comme les Bolnaves, on ne craint rien tant que de s’emmerder entre deux guerres.
Ah oui, au fait, et le temps, vous avez vu comme il fait beau ?
Un feuilleton, c'est un épisode un, puis un deux, puis un trois, puis.... jusqu'à au moins six ou huit!
A quand le deux?
Rédigé par : catherine | 30 novembre 2006 à 17:36
On dirait du Tintin...
Rédigé par : catherine | 29 novembre 2006 à 15:31
Ben moi j'ai bien ri, et arriver à faire rire avec ça, c'est très fort ! Bravo !
Les gens de Bolnavie, on les appelle comment : Des Bolnavets ?
:o)
Rédigé par : Freefounette | 29 novembre 2006 à 09:59
@ sacha,
je ne sais pas si tu as raison d'être de droite mais en tout cas ce n'est pas moi qui te donnerai tord...thor...tort...!
Rédigé par : gilles | 29 novembre 2006 à 08:41
Ben, on peut dire "tu as raison" ou "tu es de droite".
De là à en déduire que j'ai raison d'être de droite... :-)))
Rédigé par : Sacha | 28 novembre 2006 à 21:30
@ Sacha,
comment dit on "you're right" en Français?
tu es à droite?;-)
Rédigé par : gilles | 28 novembre 2006 à 15:42
Gillou, ça me gêne de dire ça à un éditeur ;) mais le "feuilleton" est un genre narratif basé sur des personnages "récurrents" dont on va suivre les évolutions et les péripéties.
C'est pas parce que ta chronique est périodique que c'est du feuilleton. Ca reste de la chronique parce qu'on ne suit pas un personnage ou un groupe de personnages...
Donc, si tu veux passer ta chronique en feuilleton, tu y mets des personnages "récurrents", sinon, il y a tromperie sur la marchandise.
Tu me suis ? :-)
(Je sais, je sais, je suis super chiante là-dessus et sur pas mal d'autres choses, d'ailleurs, c'est une sorte de marque de fabrique...)
Rédigé par : Sacha | 28 novembre 2006 à 14:21
@ Sacha,
qu'est ce qui m'interdit de passer une chronique en feulleton?
Parce que tu as raison c'est une chronique...en feuilleton...!
@ Delphine,
je suis d'accord ça manque de cul...mais bon est ce toujours indispensable...?...moi personnellement y a des moments...le cul...enfin ça dépend avec qui...c'est toujours pareil...enfin non justement c'est pas toujours pareil...enfin bref quand c'est toujours pareil on s'en fout...et autrement...mais je m'égare moi à 9h23...!!!
Rédigé par : gilles | 28 novembre 2006 à 09:28
Heu... Gillou, je voudrais pas être désagréable, mais le texte, là, c'est pas du feuilleton, c'est de la chronique. Non mais c'est pas grave, hein, tu peux aussi bien dire qu'un livre de cuisine est un essai épicurien, moi, ça me gêne pas, mais bon, là, c'est pas un feuilleton.
Sinon, c'est sympa de nous laisser le choix dans la date ;)
Rédigé par : Sacha | 28 novembre 2006 à 01:52
Pour un feuilleton historico-politico-hebdomadaire de notre auteur préféré, ça manque de cul, comme aurait dit Column!
;-)
Rédigé par : delphine | 27 novembre 2006 à 19:11
J'avais dans l'idée d'un feuilleton sur mon blog aussi, alors ça m'a intéressé, et j'ai lu ce premier épisode en riant beaucoup. On est lundi, il fait beau, si je l'avais lu samedi ça aurait égayé mon après-midi, là ça m'incite à sourire et à aller prendre le frais, donc merci, sachant que mon style n'ayant rien à voir, mon feuilleton à moi sera nettement moins marrant, mais une amie écrivain m'a dit d'essayer le comique, que ça fait du bien... :-)
En tout cas merci...
Rédigé par : Le solitaire rature | 27 novembre 2006 à 14:35
Un feuilleton qui tombe à point pour redonner un peu de lumière à cet après-midi couleur mer de gris.
Un temps à pas bouger du lit pour faire des câlins.
Novembre : temps des sombres éros.
Rédigé par : mclane | 25 novembre 2006 à 17:10