Notre cerveau a parfois une bien étrange façon de fonctionner… Le mien, bien qu’ayant retenu tout le déroulement de la journée dans les moindres détails, ne me repasse que les meilleurs moments (même si tout était… parfait ? y a pas de mots !). C’est donc de ces détails si importants dont je vais vous parler, ceux qui marquent et qui restent à jamais gravés dans nos mémoires.
Le matin, 10:20, Paris nous appartient ! Bien évidemment, même si ma maman connait cette ville, on devait obligatoirement s’y perdre (sinon ce n’est pas drôle !)
Et là, devant moi, les autres lauréats ! Je n’en revenais pas. J’ai pas osé sauter dans les bras de tout le monde (de toute façon, Victor aurait fui) mais la plupart y sont passés plus tard !
Charlotte m’a remis un petit paquet avec quelques exemplaires de notre recueil. J’avais du mal à y croire, mon nom, écrit noir sur blanc devant mes yeux ! C’était (un peu) l’euphorie ! En même temps, qu’est-ce que c’était irréel ! Depuis ma plus tendre enfance, j’avais le rêve secret d’être un jour publiée. Finalement, le 15 novembre, ma chimère est entre mes doigts ! Comment décrire la sensation du papier si lisse sous ma main ?
Puis vient l’heure des dédicaces. La mienne, bancale, un peu paraphrasée, parfois complètement ridicule, avec mon écriture tordue et si différente des autres !
Devant l’objectif de Gérard, le photographe, c’est la panique ! Je suis bien là ? J’ai pas l’air trop coincé ? Mon sourire est pas trop crispé ? Et puis les fous rires, déluge, cascade, on ne parvient plus à se contrôler ! Et ça discute, et ça s’esclaffe, et ça n’en finit plus…
Chez Gibert Jeune le temps passe vite, nos familles nous assaillent de toute part, les dédicaces affluent et l’on ne sait plus où donner la tête. Qui est qui ?
Allez, on repart ! Déjà ? Mais j’ai l’impression qu’on n’est ici que depuis 20 minutes ! Une heure et demi ?! Pardon ?! Les minutes s’envolent dites-moi !
L’hôtel de ville… Je n’y ai jamais mis les pieds, et le jour où c’est le cas, ils sont en compotes… Et repartent les séances photos ! Qui sont tous ces gens ? Je n’ai retenu que quelques noms… Les mains moites, un grand sourire qui étire mes lèvres, je monte sur l’estrade, en compagnie de Corinne, répondre à ma question. Quelle fut-elle ? aucune idée. Ce que j’ai dit ? aucune idée.
En permanence entourée d’une multitude de personnes venues nous voir pour des dédicaces (on est célèbre, que voulez-vous…) je n’ai pas pu approcher le buffet une seule fois ! P.F. (un ancien lauréat de 2007, c’est vieuuuux !) je te serai éternellement reconnaissante pour ce verre de jus d’orange !
Et l’after… Mieux vaut ne pas en parler ! (on n’a pas du tout eu des problèmes de lumière, de musique trop forte, on n’a pas du tout passé la soirée à faire une montagne de dédicaces…).
Alors finalement, de cette journée dans « le monde des grands », mon cerveau ne se souviendra plus tard que de nos rires, nos dédicaces (encore ! tu te répètes ma pauvre fille !), nos sourires — à foison d’ailleurs ! — et les nombreuses séances photos où l’on se retient de se tordre de rire devant l’objectif…
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