Voilà un sujet qu'il est bien!
La ligne éditoriale...
Vaste débat...
"Chère Madame, votre livre ne correspond pas à notre ligne éditoriale..."
Combien de fois des auteurs de manuscrits se sont-ils entendus répondre cela?
Chaque fois qu'ils n'ont pas été publiés!
Car ce n'est pas la "qualité" du texte, son "originalité", sa "vision du monde" qui sont en cause, c'est la ligne éditoriale qui fait qu'un ouvrage, s'inscrit, ou pas, dans le catalogue d'une maison...!
C'est vrai, mais c'est aussi complètement faux!
Je suis partisan de publier les meilleurs livres écrits quel que soit leur "genre".
D'autres éditeurs (ma femme, pour ne pas la citer) sont partisans de s'en tenir à une certaine "ligne éditoriale"...
J'aimerais savoir ce que vous en pensez...
J'aimerais que vous me disiez si cette vision de "ligne éditoriale" n'est pas un tout petit peu vieillotte pour le monde dans lequel nous vivons qui me semble être de plus en plus trans-genres...
Ce qui ne signifie pas sans qualité, ou sans les qualités qui font un bon livre...
Je trouve cette notion de "ligne éditoriale" assez hexagonale comme il y a eu la "Ligne Maginot" dont on a vu les résultats ô combien concluants...!
Pour moi, la ligne éditoriale c'est la "casification", ce mal français, typiquement français, où l'on met des gens dans des cases dont ils n'ont pas le droit de sortir...
Pierre Pelot, mon ami, mon frère, est l'expression même de ce que la littérature n'a pas de genre, pas de ligne, elle est simplement de qualité ou pas.
Notre devoir, à nous éditeurs c'est de proposer le meilleur de l'écrit à des lecteurs potentiels et qu'on se le dise ici, et ailleurs aussi, je n'échangerais pas un Pelot contre tous les Marc Lévy (que je respecte par ailleurs), et je n'échangerais pas un Gérald Ténenbaum ou un Yves Di Manno contre tous les Werber, Granger et Nothomb du monde!
Ils sont un ou deux à me poser problème : Philippe Djian (parce qu'il fait oeuvre) et Philippe Claudel (parce que son talent est si protéiforme) qu'ils sont inclassables. Tant mieux!
Je les accueillerai quand ils le voudront parce que leur travail est entièrement tourné vers la littérature. Mais, si demain on me propose le livre d'histoire le plus incontournable (appréciation plus que subjective sur un sujet lambda) j'essaierai de convaincre la Très Belle Héloïse que notre devoir est de le publier même s'il ne correspond en rien à notre "ligne éditoriale"!
Sortons des cases, des à priori et osons!
Osons parce que c'est la qualité des textes publiés qui fait la qualité d'une maison d'édition et non pas l'inverse.
Sortons de nos ghettos et allons écouter le monde qui s'exprime sous toutes ses formes et avec toutes ses sensibilités, voilà notre travail, voilà notre devoir!
La ligne éditoriale cela a un côté stalinien, frileux, deux bonnes raisons pour réfléchir à trois fois avant de répondre :
" Chère madame, votre livre ne correspond pas à notre ligne éditoriale"!
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Les avis exposés ci dessus, sont presque unanimement en faveur de l'oubli de la ligne Maginot qui défend les retranchements de la plupart des éditeurs.
Mon envie d'envoyer un manuscrit est inversement proportionnelle à la quantité d'informations diverses que je lis sur le web,sont elles faites afin de décourager, l'intention est elle de séparer a priori un grain douteux, en surnombre, de l'ivraie ?
Rédigé par : Poliakov | 12 avril 2009 à 12:33
@ Xquise,
sens éditorial c'est très bien,
mais pour un éditeur tout fait sens dans ce qu'il publie et le sens n'est pas la ligne...
je suis très partagé...un peu comme sur la peine de mort...( allez voir le blog NRV)...
il faut des exceptions...qui les fixe?
pour les bouquins, moi!
pour la peine de mort c'est infiniment plus compliqué...
mais ce n'est pas un scoop!
Rédigé par : gilles | 06 novembre 2006 à 10:43
La ligne éditoriale, la ligne tout court d'ailleurs donne un sens, une direction, à un projet. La notion de "sens" me semble essentiel et ce, dans tous les domaines, pour avancer. Mais la notion de ligne évoque également certains dangers. L'exemple de la ligne droite l'illustre. Le conducteur peut céder à l'ennui devant l'absence de difficultés ou de surprises. Voilà pourquoi, et les Landais ne me contrarieront pas, il peut flirter avec un platane. Le refuge est parfois source de trahison, la facilité n'est pas toujours une amie.
Je propose donc de modifier l'expression "ligne éditoriale" et de la remplacer par "sens editorial"! Parce que lorsqu'il y a un sens, alors tout est permis!
Rédigé par : Xquise | 04 novembre 2006 à 03:25
J'ai presque envie de vous répondre...
Soyons fous.
La vie manque de folie. Et la littérature aussi, parfois.
Je tente de lire de tout. Des genres, je m'en fous. Je me laisse tenter. Je pioche. Je découvre. Loin des prix littéraires et autres succès commerciaux dont je n'ai que faire.
Sur dix bouquins, il va s'en trouver deux que je terminerai. Et encore, pas forcément de manière enthousiaste.
Pourquoi?
Parce qu'en lisant, je m'ennuie.
Et oui.
Pourtant, je lis depuis... depuis...
Bref, en lisant, aujourd'hui je m'ennuie.
Si souvent.
Trop souvent.
Il y a deux choses que je trouve essentielles, moi, dans un livre:
le style ET l'histoire.
Je pioche soit l'un, soit l'autre, rarement les deux.
Les deux, le style ET l'histoire, le fromage ET le dessert, c'est quand même beaucoup mieux, non?
Alors j'emprunte mes livres de plus en plus.
Je confie à la Bibliothèque Municipale tout mon Espoir.
Loin de la presse, du baratin, des sorties.
Très loin du tout Paris-en-parle, quoi.
L'Espoir de le finir avec l'Envie aux Tripes, Ce Livre à Style ET à Histoire.
Rédigé par : nathalie | 03 novembre 2006 à 23:01
Ce livre vaut le coup d’être lu. Il pourrait bien retenir votre attention..
Ne disposant pas d’exemplaire pour vous l’envoyer, vous pouvez le découvrir, partiellement téléchargeable sur le site : http://pierrepuccio.name
Contactez moi pour me faire part de vos impressions.
Avec mes remerciements : Pierre Puccio
Rédigé par : puccio | 03 novembre 2006 à 20:02
permettez-moi de vous embrasser sur les deux joues ! Je vous aime, je vous adore, je vous vénère : votre post traduit clairement les ?&!%¤ et autres méchancetés qui s'envolèrent de ma bouche à la lecture d'une réponse d'éditeur. Figurez-vous que mon roman avait le culot de faire s'imbriquer deux genres littéraires. Il était donc difficile pour cet éditeur de l'inclure dans sa ligne éditoriale. J'aurais préféré savoir qu'il fallait approfondir tel ou tel passage, ou que sais-je encore... Croyez-vous que j'aurais dû lui faire découvrir l'avis de mes 15 lecteurs : il fallait une suite, c'était trop court! mais jamais on ne m'a parlé du genre de mon roman.
bonne journée! pour ma part, je vais beaucoup mieux!
aurélie
Rédigé par : aurélie | 20 octobre 2006 à 12:16
le chemin le plus court, c'est la ligne, mais le plus beau c'est la courbe.
Rédigé par : Francois | 20 octobre 2006 à 10:05
En fait, je pensais que par "ligne éditoriale" on entendait "pas eu le temps de lire le manuscrit, voire pas envie de vous rédiger une lettre personnalisée (à tort ou à raison, là n'est pas le propos)".
Pour l'heur, je me range à l'avis de Cuné sur bien des points. Ce qui se révélerait intéressant, c'est de compter le nombre de romans d'un genre publié à l'extrême par une maison d'édition et qui se voit exclure pour le motif que vous citez, juste pour ne pas froisser de potentiels lecteurs.
Continuez donc à personnaliser vos courriers et à publier les auteurs qui vous inspirent, on ne peut que vous en féliciter.
Rédigé par : Marie | 17 octobre 2006 à 20:32
"Pour moi, la ligne éditoriale c'est la "casification", ce mal français, typiquement français, où l'on met des gens dans des cases dont ils n'ont pas le droit de sortir..."
complètement d'accord, c'est un mal français, sournois.
Une ligne ne peut-elle pas être courbe, sinueuse, onduleuse?
"Sortons de nos ghettos et allons écouter le monde qui s'exprime sous toutes ses formes et avec toutes ses sensibilités"
Oh oui!
Et puis, quel lecteur choisit un livre en fonction de la ligne éditoriale de la maison d'édition?
a moins que celle-ci ne soit très spécialisée (par exemple Picquier pour la littérature asiatique, mais peut-on parler de ligne éditoriale?)
Rédigé par : céleste | 17 octobre 2006 à 17:57
je ne sais si 'une certaine ligne editoriale' n'est pas une ligne sclérosante comme la ligne d'une femme doit rester formatée....
de la diversité et de la surprise nait le désir
en litterature surtout
Rédigé par : lesyeux | 17 octobre 2006 à 16:32
Bonjour Gilles,
Vous vous demandez ce qu'on en pense (nous qui vous lisons).
Je n'ai qu'un avis de lectrice, dévoreuse mais amateur.
Et je suis plutôt de l'avis de votre femme : c'est très important la ligne éditoriale d'une maison d'édition.
J'aime Gaïa par exemple parce que je trouve toujours chez eux ce côté nordique qui m'enchante.
Mais, après, la définition de cette ligne peut être aussi très large.
Décider par exemple de n'éditer *que* des manuscrits dont la lecture suscite votre enthousiasme debout sur la chaise...
De toute façon, je crois qu'un *vrai* éditeur ne laissera jamais passer un texte dans lequel il croit sincèrement, même s'il parle d'un cruciberbiste manchot au fin fond des steppes.
D'un autre côté, on peut décider de refuser abritrairement tel ou tel genre pour x raisons : pas de témoignages sur la perte de sa première dent de lait, pas de snuff movies etc.
Mais là ça s'appelle du goût, plus la ligne éditoriale ;o)
Et puis franchement, quand on connait la difficulté de la garder, la ligne, quand elle n'est pas éditoriale, je ne vois pas pourquoi l'ajout de ce dernier adjectif rendrait les choses plus faciles
;o)
Rédigé par : Cuné | 17 octobre 2006 à 07:49