Sex & Love addicts, de Lucia Etxebarria, Ed Héloïse
d’Ormesson, 22 €
Ce que ça raconte
Pumuki était une star. Ou presque. De quoi est-il mort, si jeune, si
beau, si tout ? Et pourquoi ? Chacun a son idée et nous la donne.
Pourquoi on aime
Le pauvre Pumuki avait une vie compliquée, des parents toxiques et des
amis bizarres. De quoi faire une star bien déjantée et un bon mélo
labyrinthique de 1000 pages, ou plus si affinités.
Lucia Etxebarria prend une autre voie : elle alterne récits (fiables ?)
et confessions (sincères ?) pour présenter chaque facette de son
personnage, vu par les nombreux témoins de sa courte vie. Elle nous
plonge ainsi dans la jeunesse dorée madrilène, avec des aperçus aussi
édifiants que destructeurs sur les parents, patrons et autres adultes.
Le roman vibre de la même énergie ironique et désenchantée que Amour, Prozac… (1999), qui avait fait connaître la romancière, ou Aime moi por favor (2005), par exemple. Mais il ouvre d’autres perspectives. La maturité va bien à Lucia.
Le plus
Traversé de références philosophiques (Debord, Derrida, etc.), le roman
joue brillamment avec les registres. La description purement biologique
du choc amoureux (P.
288) est une merveille de dinguerie rationnelle. Lucia ose tout et a
bien raison.
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