Auquel, après une dizaine de tentatives, je n'ai pu répondre en ligne.
(We're sorry, we cannot accept this data)
Honnêtement, je ne me souviens pas de m'y être fait bannir...
Comme je n'aime pas me cacher, toute contribution technique à la parution de ce commentaire sur le dit blog, sous mon vrai nom évidemment, est bienvenue...
(J'ai tenté en plusieurs fois, pensant que c'était un peu long, ce n'est pas de là que vient le souci...)
Le billet de Lise-Marie Jaillant :
http://wrath.typepad.com/w
Je tombe (presque) par hasard sur ce billet.
Enfin quand je dis, « je tombe », ce n’est pas tout à fait exact. Disons que je glisse, comme cela arrive parfois en marchant dans une matière visqueuse, abandonnée au milieu d’un trottoir plutôt que dans le caniveau.
La chute est évitée de peu, sans même espoir d’un léger léchage de botte de la part du lycaon auteur volontaire dudit dépôt.
Commence donc, clopinant, la quête d’un bout de pelouse ou une flaque d’eau pour effacer l’outrage.
J’entends d’ailleurs distinctement les hurlements instantanés de la meute de ses frères à cette introduction.
C’est bien.
L’accroche, c’est fondamental pour fixer l’attention du lecteur, vieux réflexe qu’il me reste de mon passé de journaliste, essentiellement dans des rubriques sportives et automobiles, cursus obligatoire pour être introduit dans le milieu de l’édition parisienne, c’est bien connu.
Car le parallèle d’abandon canin s’arrête essentiellement, non sur la forme produite, quelle que soit l’expression qu’on lui donne, mais sur le fond motivant les deux actes, celui de tourner la tête quand Médor s’oublie sur le passage public et l’écriture de ce billet : un parfait mépris d’autrui.
(Je dis canin, j’avais d’abord écrit hyène plutôt que lycaon, mais cette simple évocation possible d’Harar me semblait déjà un compliment.)
Le mépris donc, ce sentiment global pour l’édition parisienne (passe encore), plus particulièrement pour l’ensemble des invités d’Héloïse d’Ormesson et de Gilles Cohen-Solal (cela pourrait se discuter individuellement, fastidieusement, la liste était longue), et qui trouve finalement une cible de choix en attaquant personnellement Élisabeth Robert à travers sa relation de cet anniversaire.
C’est entendu avec jubilation, elle n’est qu’une gourde.
Et sans doute, pourquoi pas durant que nous y sommes, ses publications sont dues plus à ses qualités de gourgandine qu’à son travail, le refrain est si classique qu’il en devient convenu.
Nous étions donc ce soir là, nous les invités honnis, observés par la forcément Bécassine Robert, « entre amis du 6ème arrondissement », réunis « pour un petit pince-fesse » avec « léchage de bottes intensif ».
Je ne sais pas vous, mais là, l’image qui me vient, c’est celle d’une soirée au « Chandelles » façon SM…
Je pense que je me souviendrais d’une telle orgie !
Je n’ai rien contre les « wannabes » dont l’appellation m’interpelle tout de même lorsque l’on se veut l’expression d’une sorte de dandysme maudit par l’édition française.
Quand même, la censure systématique, cela doit être un fardeau sacrément douloureux.
Surtout lorsque s’y mêlent les tortures de l’ego.
Sort terrible auquel je compatis sincèrement.
Sans doute y a-t-il là un véritable motif de création d’ONG ou un prétexte de réécriture du scénario de « Sauvez Willy » en version littéraire.
Revenons donc au vrai sujet de cette livraison en trompe l’œil qui n’est pas, mais pas du tout, Elisabeth Robert, mais bien Gilles Cohen-Solal et les éditions Héloïse d’Ormesson.
Lorsque j’ai rencontré Gilles Cohen-Solal, j’étais barman-videur de nuit dans un bouge du 11ème arrondissement, loin, très loin de l’univers du Flore ou de la Closerie des Lilas.
Je ne connaissais absolument personne ni dans le milieu de l’édition, ni à Saint Germain des Près en général, je ne possède pas de relations politiques et/ou industrielles, mon divorce avec la « grande presse » était consommé, Christian n’est pas mon cousin, je demeurais à Montreuil (93) et en plus j’étais fauché à tuer les taupes.
Je ne l’avais jamais vu, tout au plus avais-je échangé avec lui trente mots sur un blog, sans compter son invitation à venir le visiter.
Grâce à lui, j’étais édité exactement cinq mois plus tard, chez Privé, et aujourd’hui, c’est avec beaucoup de reconnaissance, effectivement, que je travaille comme auteur pour les éditions Héloïse d’Ormesson.
Et, promis juré, je n’ai couché ni avec lui, ni avec personne d’autre, et ceux qui me connaissent un peu savent que le matériel de cirage n’était pas dans la panoplie livrée par les bonnes fées dans mon berceau.
Voilà donc pour les clichés éculés qui justifieraient, à les lire, les commentaires pondus dans ce billet par les auteurs bannis des arcanes de la publication.
Si les réseaux existent, et seule une grave cécité permettrait d’affirmer le contraire, ils restent donc (très) perméables.
Question sans doute de persévérance et de modestie.
Et il existe des éditeurs, j’en rencontre parfois d’autres, avec lesquels il est sans doute aussi agréable de travailler un texte qu’avec Gilles Cohen-Solal.
Parce que oui, un texte remis cela se travaille ensuite avec humilité et que c’est également sans doute un des rôles les plus difficiles des éditeurs.
Encore faut-il l’avoir compris. C’est tout le paradoxe de la critique sur Internet. Ce sont maintenant les auteurs malheureux qui corrigent les éditeurs, dans tous les sens du terme d’ailleurs.
C’est certain qu’il est difficile d’entendre, pour un génie, sans bouillir de rage, qu’il va falloir revoir son manuscrit, voire qu’il est refusé…
J’ai donc passé, comme Élisabeth Robert, une excellente soirée à cet anniversaire.
Il y avait bien là quelques rares dindes éparses émoustillées par la présence de têtes d’affiche, mais surtout beaucoup d’invités charmants et cultivés.
Et l’intérêt que j’ai découvert dans les conversations n’était pas prédéterminé par le référencement sur Google de mes interlocuteurs.
A vrai dire, loin de la connaissance apparemment parfaite des intervenants de ce blog du monde de l’écriture et de l’édition, j’ai donc découvert la plupart des invités, à quelques exceptions près, au fur et à mesure des discussions.
Avec plaisir et loin de « copinages » qui seraient sans fondements. J’ai passé l’âge de rêver d’entrer dans un sérail imaginaire. Mais j’ai préservé celui de détester la bêtise aigrie.
Mener sur cette page, sous un faux prétexte, Elisabeth Robert au bûcher en lieu et place de Gilles Cohen-Solal, si j’en crois les soubresauts lus dans les archives de ce blog, est sans doute la seule chose qui mérite un réel mépris ici.
Se tromper volontairement de cible, c’est se tromper tout simplement de sujet.
Un défaut rédhibitoire pour un auteur.
C’est sans doute plus difficile d’écrire une histoire que de « se la raconter ».
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