C'est exactement là que nous sommes.
Deux salons du livre: Saint-Louis en Alsace et Saint-Malo en Bretagne.
À croire que seule la béatification aide à la littérature...
Mais aussi deux salons parisiens.
Sauf que là nous n'y sommes pas!
Autant nous aimons les livres et leurs auteurs,
autant nous avons, j'ai, beaucoup de mal avec tous ces gens qui parlent d'édition sans savoir de quoi ils parlent et parlent de littérature à propos de ... ( il paraît qu'il faut que j'arrête de dire du mal de C.Angot, N.Rheims, C.Orban et F.Zeller, je le ferais volontiers si leurs livres étaient bons et que la place qu'ils prennent par copinage- ou plus si affinités- dans les pages "littéraires" des magazines, n'était de la place dont de vrais bons livres non "lessivesques" sont privés pour cause de surexposition médiatique de ces quatre là mais qui ne sont rien d'autre que le symptôme d'une dérive qui me semble insupportable de l'édition!) donc je vais citer Paulo Coelho qui est à la littérature ce que Heidfeld est à la Formule 1 ou Harold Solomon était au tennis( et encore c'est un peu insultant pour ce brave Harold!), Marc Lévy que j'aime mais dont les livres sont justes , rien que le terme livre me gêne-c'est vous dire...-, pathétiques, Éric Besson et Claude Askolovitch parce que l'on ne peut pas se conduire ainsi même si on a toutes les raisons de le faire.
Donc les vrais salons sont des endroits en province où l'on rencontre des auteurs.
Les autres , par opposition les "faux"- mais qui sont tout de même de vrais endroits où l'on flingue à tout va, en priorité ceux et celle qui n'y vont pas, si vous voyez ce que je veux dire...!- sont faits pour quelques critiques qui essaient de monter des collections , de se faire inviter en vacances chez des éditeurs , quelques prétendants un peu faiblards à l'Académie Française et les inévitables ravissantes qui ont compris que leurs sourires et leurs mensurations sont infiniment plus importants que leur talent de plume...
Encore qu'à propos de plume...
Non je m'égare....
Et puis il y a aussi le bar salon du Lutétia où traine tout ce qui croit compter dans l'édition, des noms?
On verra plus tard.
Le Café de Flore qui est évidemment un salon avec sa cohorte habituelle de gens du milieux qui qui montent au premier étage pour être "discrets" mais mettent 1/4 d'heure à traverser la salle du rez de chaussée pour qu'on remarque à quel point ils sont discrets.
La Closerie des Lilas est très bien dans un genre différent le genre " négligé détendu mais très pro quand même"
Bref chez les uns (privés) ou chez les autres (publics) il y le même type d'individu qui passe sa vie à parler de celle des autres parce que la sienne est pathétique!
Je souhaitent donc à ces gentils messieurs dames une très bonne continuation dans le vomi verbal , la diffamation et l'atteinte à la vie privée mais il serait bon qu'ils sachent dès maintenant que tout se sait, tout est répété et qu'il est assez jouissif qu'au quotidien on me rapporte leur propos!
Enfin maintenant assez parlé des faux salons parlons des vrais!
Donc résumé de Saint-Louis et de Saint-Malo!
Saint-Louis c'est dabord l'oeuvre de Catherine Mathieu. je crois que sans elle ce salon n'existerait pas ou en tout cas ne serait pas le même.
Saint-Louis c'est la chaleur (et pas qu'humaine!), la simplicité et la convivialité.
On y rencontre des auteurs que l'on drague, professionnellement (Isabelle Alonso, Catherine Locandro ont publié chez nous suite à notre rencontre à Saint-Louis qui ne fut pas , pour l'une comme pour l'autre un moment de grande délicatesse de ma part...!), ça c'était pour les années passées.
Cette année j'ai plutôt dragué des hommes on verra ce que cela donnera...
Mais Saint-Louis c'est aussi, je dirais volontiers surtout, le dîner d'inauguration le vendredi soir avec les immuables asperges et foie gras!
Le dîner présidé par le député maire Jean Uberschlag avec lequel nous avons des souvenirs mémorables parce que tellement alcoolisés que le simple fait que l'on s'en souvienne les rends exceptionnels!
C'est l'année dernière la visite de la carte des bordeaux d'un restaurant avec François Weyergans qui m'a laissé plus pauvre et lui nettement plus bourré!
C'est cette année avec emmené Luc Ferry et Isabelle Alonso en boîte dans la salle réservée aux années 80 et les avoir vu danser jusqu'à 3 heures du matin et de retour à lhôtel Isabelle nous inviter tous dans son Jacuzzi pour que nous terminions la nuit "au frais"...
Voilà pour Saint-Louis d'où effectivement après lecture de ceci on put imaginer que la littérature n'est pas omniprésente mais ce n'est pas vrai!!!
Et aujourd'hui retour de Saint-Malo.
Autre atmosphère, autre taille, autre ambiance.
Des dizaines d'auteurs du monde entier.
Normal cela s'appelle "Étonnants voyageurs"...
en vedette cette année, Alain Mabanckou, Jean Rouaud et Michel Le Bris (le créateur du festival) à la suite de leur manifeste:
"Pour une littérature-monde francophone"
Personnellement je ne suis pas absolument certain de la nécessité d'une telle démarche , ni du fait, au bout du compte , qu'elle ne soit pas contre productive...
Mais bon, qui n'essaye pas ne sait pas...
Il y avait aussi d'autres écrivains en vue, Bernard Pivot pour son "Dictionnaire amoureux du vin" à qui les gens ne cessent de dire: "vous savez depuis les débuts d'Apostrophes je vous suis (depuis le temps ils ont du faire un bout de chemin!)",
Bernard Giraudeau, élégant, probablement intelligent, mais très modérément sympathique et ayant sans doute une très haute opinion de lui-même, très recherché par les télés, les radios et les jeunes filles...
Jean d'Ormesson à qui des dames plus toutes jeunes viennent dire:" vous pourriez signer celui là pour ma grand-mère, elle a 95 ans et elle lit tous vos livres" ( moi ça me déprimerait à vie!) ou un monsieur disant, heureusement l'auteur en question n'entend pas touours tout, " un autre! je ne pensais pas que vous y arriveriez...!", inutile de vous dire que nous nous sommes regardés avec Bernard Pivot en attendant la réplique forcément acerbe de Jd'O qui n'est jamais venue...Il n'avait pas entendu et personne ne le lui a répété!
Mais l'être le plus attachant que l'on puisse rencontrer à saint-malo n'est pas connu comme auteur, pas réellement. Il est plus connu comme patron.
Il s'agit de Michel-Édouard Leclerc, patron du groupe éponyme.
je n'ai jamais rencontré quelqu'un dont ce ne soit pas le métier qui soit à ce point amoureux des livres , des auteurs et de la littérature.
D'ailleurs son engagement en tant que sponsor du festival d'Angoulême, de celui de Saint-Malo et du Marathon des mots à Toulouse en atteste.
Je crois que si il continue sur cette lancée il deviendra, et de loin , le premier libraire de france et cela ne sera que justice.
Bien évidemment mon appréciation est très entachée d'un fort sentiment d'amitié à son égard!
Et puis il y avaut aussi l'homme qui peut parler de tout, passer d'un sujet à un autre, faire rire comme émouvoir sans jamais être chiant...
Y aurait il donc un deuxième Jd'O?
Non il est par essence unique.
Mais Erik Orsenna, car c'est de lui qu'il s'agit, est exceptionnel aussi et le dîner passé avec ces deux académiciens est l'un des moins académiques auquel j'ai participé!
Imaginez Jd'O se déchaussant pour faire examiner son pied douloureux à une ravissante angiologue au milieu d'une salle de restaurant médusée pendant qu'Erik chantait du Sardou à pleine voix pour Abha Dawesar disant devant le plateau de fromages: "je vais mourir de plaisir" c'était juste grandiose.
Et cela a duré de 20h à 23h car les académiciens s'ils veulent rester verts doivent se coucher tôt.
Pendant ce temps M-E Leclerc et sa bande de fétards dansaient en boîte jusqu'à 3h du mat , de mémoire cela ne c'était jamais vu.
La morale de tout cela:
la littérature mène à tout, surtout là où on ne l'attend pas, là où l'on ne s'attend pas non plus.
Pour le reste la météo a été très mauvaise d'où ce retour anticipé qui prmet ce post...
Pour finir vous comprenez donc pourquoi c'est dans ces salons qu'il faut aller plutôt que dans les autres...!
Une famélique contribution à ce blog que je découvre et qui me plaît! MDR!!!
Rédigé par : la chanterie | 31 mai 2007 à 19:20
super ce billet!
dites a Jd'O que j'ai 30 ans et je lis quand meme tous ses bouquins; et que, si je n'etais pas mariee, je serais certainement follement amoureuse de lui. Mais c'est mieux ainsi, j'aurais trop peur de ressembler a Hortense...
Ca vous fait rire, n'est-ce pas? je sais, ce n'est pas a 3000 km mais a des annees lumiere de votre monde que je vis... (Mais je le prefere, mon monde, au jacuzzi d'Alonso...)
PS Quand vous en aurez assez de mes comentaires plutoniens chez vous, dites-le moi, jure, j'arrete et retourne a mes Pampers.
Rédigé par : ecaterina | 30 mai 2007 à 14:07
Non C.A ne me fera pas avaler mon cigare.
Nous nous croisons, nous nous disons "bonjour" et passons notre chemin!
Marc,
si j'y retourne je t'emmène!
Mr Tlaciar
tout le monde cherche un imprimeur le problème étant d'en trouver un ... comme toi!
Rédigé par : Gillou le Fou | 29 mai 2007 à 15:58
Et dire qu'un jour de salon tu vas te retrouver face à Christine A. M'étonnerai qu'elle ne te fasse pas avaler ton cigare. ben oui Carrefour, Auchan, Leclec Mais surtout Géantcasino sont de vrais vendeurs de produits consommables, en attendant l'édition chinoise. lao tseu, confucius, li thong_hein et surtout soen wou tong pin? mais on peut pas être à saint Malo et à shanghai.D'autant que dans la même semaine il y avait le salon de nagoya et le récit d'une journée d'écriture de Kawabata, sur les belles endormies. Bon sur Zuller, rheims, orban t'as pas tout à fait tort.
Rédigé par : martingrall | 28 mai 2007 à 19:00
Bon,
Je n'ai plus de garde robe pour aller dans ce genre d'endroit...
Quoiqu'en passant par la bretagne j'aurais sans doute pu aller chercher une veste chez mon ex-femme.
Alors, entends bien mon ami.
Parce que c'est la dernière fois que je te le dis.
Je veux bien, avec un grand plaisir, que certains pensent que j'arrive parfois à être autant à l'ouest que toi.
A UNE condition.
Que lorsque justement à l'ouest et particulièrement à ce salon tu te déplaces, tu m'emmènes, n'importe où, sur la malle coffre, la galerie, avec le postillon...
Faudra donc que nous ayons au moins une occasion l'an prochain de partir faire les malouins ensemble.
je t'embrasse.
Rédigé par : Marc Louboutin | 28 mai 2007 à 18:32
Pas besoin d'un imprimeur dans ces salons ??? A mon avis... si !!
Rédigé par : TLACIAR | 28 mai 2007 à 17:26