Pour une fois je suis d'accord avec Pierre Assouline!
Il faut fêter ça!
Pierre, je l'appelle Pierre puisque c'est comme ça que je l'appelle..., trouve en substance que tout un chacun ne peut pas se proclamer critique littéraire, journaliste de la littérature et d'autres concepts du même accabit.
Je suis d'accord!
Je ne pense pas que Pierre ait lu ma note sur la "Critique des critiques" alors je vais la re-poster de façons à ce qu'il voit bien que ce n'est pas parce que l'on écrit des livres ou que l'on a une carte de presse que l'on est un bon critique.
je pense même pour suivre d'assez près ce qu'il se passe sur les blogs dits "littéraires" que ce sont les amateurs, au sens de ceux qui aiment, qui sont les meilleurs critiques que l'on puisse lire actuellement. Ils parlent des livres pour leur plaisir, voir pour le nôtre si ils sont lus. %ais il n'y a jamais chez eux aucune compromission, aucune allégeance à un quelconque groupe de pression , aucun éditeur qui leur aurait offert un à-valoir ou quoi que ce soit de cette nature.
Je pense que c'est parce que la critique professionnelle n'est plus crédible (voir les papiers lêche-culs parus sur N.Rheims, C.Orban, F.Zeller et autres C.Angot) que les vrais lecteurs ceux qui aiment vraiment les livres par amour et non par intérêt remettent en cause "LA CRITIQUE LITTÉRAIRE".
Alors, oui, quand ceux qui sont payés pour parler des livres en parleront avec autant de passion et de gratuité dans leurs émotions vis à vis de la littérature que ceux qui le font par amour des livres, alors là , oui, "LA CRITIQUE" retrouvera, éventuellemnt ses lettres de noblesse et sa légitimité...!
Mais d'ici là, Pierre, il y a du boulot...un peu comme avec les politiques!
J'attends avec impatience le sarkozy de la critique mais pour l'instant ça va de Lang à Chirac en passant par Mauroy!
Virez moi tout ça, un peu d'audace bordel!
Donc d'abord la note d'Assouline et puis pour les oublieux celle que j'ai publiée ici même en Mars...
Enjoy the difference!
La critique littéraire entre le blog et l’enclume
Plutôt que de se lamenter sur la lente mais inexorable disparition de la critique littéraire, eu égard à sa réduction à la portion congrue dans nombre de journaux, le New York Times a “osé” poser la question autrement : et si elle n’avait pas disparu mais insensiblement glissé d’un média à l’autre, du papier à la Toile, opérant ainsi une révolution qui annoncerait celles à venir dans l’information ? Cet article, auquel Transnets a récemment consacré un billet suscitant d’intéressantes réactions, parle très exactement de “transition” vers une blogosphère littéraire considérée comme “plus démocratique” dans la mesure où chacun exprime son avis sur les livres. Autrement dit : tous critiques littéraires ! Ce qui est bien dans l’air du temps. Là-dessus, je suis aussi réservé, pour ne pas dire critique, que sur le journalisme citoyen. Inutile de rappeler que c’est un métier, une technique, un savoir-faire, une expérience. Désolé mais non, tout le monde n’est pas journaliste, photographe, cinéaste, professeur, encyclopédiste…
Le papier du New York Times ne se contente pas de fournir des liens utiles avec des blogs littéraires américains. Ou de relever que les pages littéraires du Los Angeles Times viennent d’être absorbées et noyées dans sa section dominicale “Opinions”. Il évoque également une affaire qui a récemment mobilisé des écrivains outre-Atlantique : 120 d’entre eux, Richard Ford en tête, ont signé une pétition pour exiger du Atlanta Journal-Constitution qu’il renonce à supprimer le poste de Tesera Weaver, critique littéraire attitrée, au motif que les blogs du journal sont bien suffisants. L’alibi est commode pour se débarrasser de ce qui encombre. Ils rejoignent au fond le critique du San Francisco Chronicle lorsque celui-ci rappelle que “les blogs ne sont pas des médias de masse” et qu’avec ses articles sur les livres publiés dans son quotidien diffusé à 500 000 exemplaires, il touche bien davantage de monde. Richard Ford n’a pas tort lorsqu’il dit qu’en tant que lecteur, il a besoin de faire confiance au critique qui lui conseille un livre, et que cette confiance se fonde sur la co-responsabilité d’un journal et d’un journaliste crédibles. A ceci près que Ford confesse lui-même n’avoir jamais eu la curiosité de lire des blogs littéraires …
Il faut évidemment réclamer que la presse traditionnelle conserve toute leur place aux pages littéraires. La tendance est de les faire progressivement disparaître au motif qu’elles rapportent beaucoup moins qu’avant (baisse du chiffre d’affaires publicitaire), qu’elles sont loin d’être prioritaires pour les lecteurs et que, la tyrannie du marketing aidant, elles sont de plus en plus souvent sacrifiées sur l’autel de la rentabilité. L’offre littéraire de la blogosphère est une évolution. Les deux supports ne doivent pas s’exclure mais se compléter pour alimenter cette impalpable rumeur qui crée le bouche-à-oreille. La révolution viendra lorsque la grande presse en ligne offrira à ses lecteurs des rubriques littéraires distinctes, au sein de suppléments culturels qui lui seront propres et dans lesquels les blogs auront leur place.
Publié le 22 mars
(ça ne vous rappelle rien le 22 Mars?)
La Critique des Critiques
"Il y a combien de jours
Il y a combien de nuits
Il y a si longtemps que tu es reparti..."
BARBARA
Depuis longtemps déjà...
J'avais envie de faire une "Critique des Critiques"
Un peu comme existe (toute modestie mise à part) "Le Cantique des Cantiques"
Et puis le temps passe...
"Et puis je sais tous ces mots qu'on ne dit
Et puis je sais tous ces regards sur moi..."
J'ai attendu l'occasion
Pas le truc qui coute moins cher parce qu'il a été mis sur le marché il y a longtemps...
Non!
L'opportunité...
Elle est arrivée avec le livre d'André Rollin
" La mémoire de l'Iceberg"
Titre un peu juif...
"Qui a coulé le Titanic?
encore un juif: Iceberg!"
Donc le livre d'un critique non endogamique,
un critique libre...dans ses entraves et non dans ses compromissions...
rare...très rare!
Et je me suis dit, en cette semaine du Salon du Livre:
"Et si je parlais des livres de ceux qui en parlent ou en écrivent?"
Drôle?
Pour moi, oui!
Pour les autres, je ne sais pas...
Mais une chose est sûre:
le livre d'André Rollin est le livre d'un homme libre emprisonné à l'intérieur de lui-même et qui n'a pas peur de le dire, de l'écrire!
Je le dis d'autant mieux que jamais A.Rollin n'a parlé d'un seul des livres de notre maison d'édition.
C'est ici à son indépendance et à son intelligence tout autant qu'à sa sensibilité que je veux rendre hommage...
Tout en parlant un peu des autres...
"Dans un restaurant du quartier nous parlerons d'un langage qui n'a rien a voir avec le langage du journal,réducteur.Tout à l'heure.Avant ces pages d'écriture.Là.Sur ce cahier.À ma table.Sans machine.la plume.Et son ombre.J'en ai beaucoup parlé dans d'autres romans.Jean Cayrol, mon premier lecteur, a été enterré hier à Bordeaux.Combien de représentants de Seuil, cette maison qui lui doit un maximum.C'est cet Hervé de la Martinière qui va en être le fossoyeur.Beaucoup le ressentent ainsi.Du Chanel moisi."
Comprendre.Écrire.Respirer.transmettre.Vivre...
Tout est là, dans ces quelques lignes.
La liberté, la pudeur et le talent.
Combien de critiques osent parler de leurs affinités, de leurs émotions aussi pudiquement?
Peu, très peu...
Plutôt des renvois d'ascenceurs, des connivences si visibles qu'elles en deviennent ridicules!
Combien d'Assouline pour parler de Garcin pour un A.Rollin qui ne vend rien à personne?
Combien de Nourrissier( et Dieu sait le respect que j'ai pour lui...) pour un critique qui ne demande rien, ne quémande rien?
Combien de Besson(Patrick, évidemment) pour quelques paillaisssons essayant par la lèche de placer leur roman?
Bien entendu, on ne prête qu'aux riches...
Cela tombe bien , ils sont les seuls à pouvoir rembourser!
Combien de critiques qui viennent essayer de monnayer leur abscence de talent et quelques papiers indigents pour un manuscrits bâclé et un à-valoir conséquent?
Oui, combien de marins, combien de capitaines?
Plein!
Des tonnes!
"Si tu publies mon livre tu auras de la presse..."
Pas si direct, bien entendu...
Plus faux cul, plus...mange merde!
J'aime les critiques critiques
Je n'aime pas les critiques qui vont à la gamelle...
Jérôme Béglé ne parle pas de nos livres parce que j'ai dit que Florian Zeller était nul?
Tant mieux pour nous , tant pis pour lui!
Jérôme Garcin refuse de parler d'une seule de nos publications sur 40?
Yann Quéffellec me l' a dit...
"Pas de papiers au Nouvel Obs?
mais vous êtes tricards!
Garcin est salarié par Gallimard!"
J'aime quelques critiques, essentiellement de droite...
va savoir pourquoi...
Éric Neuhoff, François Cérésa et Sébastien Le Foll
Quelques uns à gauche...
En tout cas qui suivent leurs goûts:
Alexis Liebaert, Josyane Savigneau( et, oui, La Savigneau qui aime la littérature comme j'aime le pinard et les cigares- ça tombe bien elle aime cela aussi!-),M-L Delorme( pas un papier sur nous en deux ans...si ce n'est pas de l'amour!)
J'aime aussi quelques inclassables, des fous furieux qui se foutent de tout(qu'ils disent...) mais dans le fond ont un oeil sur tout:
Patrick Besson,Thierry Gandillot,Guillaume Chérel (fou parmi les fous de la littérature, de la vie et du reste...mais après ça y a t il un reste?)...(oui! le cigare!)
Et puis il y a les très malins que je respecte et pour lesquels j'ai de la tendresse:
François Busnel, Jean Claude Perrier,un ou deux autres mais si peu qui ont cette façon de vous dire "non" mais avec un regard qui fait qu'on en demande encore...
Et puis il y a Marie Françoise Leclère avec qui les nuits Montpelliéraines ont une autre saveur, celle des choses vues et vécues quand elle parle de Bodard et que nous revisitons la variété française en vidant les mini bars de nos chambres d'hôtels alors que tous les lieux publics de la ville sont fermés...
Mais pour terminer je voudrais vous dire une toute petite chose:
Le seul sur les critiques duquel je me jette c'est André Rollin...
Pourquoi?
C'est un homme libre,
et putain, dans ce milieu il n' y en a pas des tonnes!
Alors faîtes moi plaisir, lisez:
"La Mémoire de l'Iceberg"!
Merci, bonsoir et à la prochaine fois!
Citation approximative de Truffaut: "Un critique, c'est un soldat qui tire contre son bataillon"
(Merci à celui ou celle qui me retrouve la citation exacte perdue depuis longtemps)
Ca c'était avant.
Maintenant, ce serait plutôt: "Un critique, c'est une cantinière qui tire à la ligne un bon résumé"
Rédigé par : Sacha | 24 mai 2007 à 20:31
1. "un métier, une technique, un savoir-faire, une expérience." comme Assouline y va! Il faudrait lui rappeler que a) tout ceci s'acquiert, n'en déplaise son légitime désir de rester seul expert littéraire et juge de bon goût ; et que b) le niveau de professionnalisme des journalistes français, sans parler de leur niveau culturel (et encore moins de celui des éditeurs, hein?) laisse suffisament songeur pour qu'on n'ait pas envie qu'ils se contentent pour le plupart de gribouiller sur le net ou mieux encore de se passer tout net(!) d'écrire!
2. "(voir les papiers lêche-culs parus sur N.Rheims, C.Orban, F.Zeller et autres C.Angot)" Variez vos références! C'est toujours ces quatre-là qui prennent! il y en a d'autres... peut-être même pas si loin!
3."J'attends avec impatience le sarkozy de la critique mais pour l'instant ça va de Lang à Chirac en passant par Mauroy!". Comme ça, au moins, les choses sont claires! Pour le cas où on aurait un doute, on sait où se situent politiquement vos éditions!
Rédigé par : steph | 23 mai 2007 à 18:09
Oui amour. Cependant les blogs ont aussi leur limite et leurs tares. Pour ceux que je fréquente, mais ce n'est pas mon métier. Assouline à sans doute raison la critique avec tout son paradoxe, pas de jugement de valeur, glisse sur d'autres supports. Tiens j'ai acheté un bouquin comment parler des livres que l'on a pas lu. Il semblait bien mais on me l'a piqué. a plus
Rédigé par : martingrall | 23 mai 2007 à 16:40
Et je viens de trouver un autre 22 mars que tu vas adorer...
Depuis 1992, le 22 mars est la journée mondiale de l'eau
(Cf :http://www.unesco.org/water/water_celebrations/index_fr.shtml )
Comme quoi, les blagues dans les piscines de Nanterre ont parfois des conséquences dramatiques...
A la tienne...
Rédigé par : M. Camille Tlaciar | 22 mai 2007 à 11:41
22 mars, 22 mars...
Je me demande ce que cela peut bien vouloir dire...
Ah... si... merci google...
Le 22 mars 2001, Lionel Jospin, ¨Premier Ministre et son Ministre de la Santé, M. Bernard Kouchner, signaient un décret relatif à l'habilitation à délivrer le titre d'ingénieur diplômé...
( Cf : http://www.cefi.org/CEFINET/DONN_REF/TEX_REG/D220301_242.HTM )
C'est à cela que tu faisais allusion mon Gillou ???
Rédigé par : M. Camille Tlaciar | 22 mai 2007 à 10:25